Les nombreux ouvrages publiés – une vingtaine – à propos de l’affaire judiciaire dite « d’ Outreau », qui bouscula durablement la Justice ; les innombrables articles de presse – plusieurs centaines – les documentaires télévisés français et belges : tous semblaient unanimement s’accorder dans les grandes lignes pour raconter la même histoire. Une histoire entrée dorénavant dans l’ordinaire culturel de la République, mais qui semblait pourtant curieuse à celles et à ceux qui avaient approché les jeunes victimes ou étudié les éléments du dossier d’instruction. Comme si, au final, l’affaire avait deux visages qui ne se ressemblaient guère.