En préambule, les deux types de personnalités comparées ici sont conséquences de personnes qui sont malades et il ne s’agit pas ici de juger tel ou tel mais une fois encore de comprendre, comprendre pour aider.
Ce que l’on appelle un « pervers narcissique » et que personnellement je préfère nommer « narcissique à tendances perverses », est une personne qui a généralement un ego surdimensionné, qui est dans sa réalité et qui va chercher à utiliser les autres pour ses propres fins et s’arranger pour se faire passer pour victime et maintenir alors sa « victime » sous sa coupe pour son propre bénéfice.
En lisant ces mots et au regard de certains comportements utilisés (visibles) par les personnes souffrant d’un trouble borderline, certains pourraient se dire « mais alors les borderline sont des pervers narcissiques ! »
Nous parlerions alors de « borderline narcissiques »… mais en règle générale, les narcissiques « libres de faire leurs métiers de narcissiques » (non entravés), ne sont pas enclin à se faire du mal, renoncer à leur identité, à s’auto-mutiler, ou faire tentatives de suicide.
En premier lieu il est donc à priori indispensable de faire le distinguo entre l’apparence et la réalité de l’être…
Le « narcissique à tendances perverses », est convaincu de sa supériorité, il croit vraiment être ce qu’il montre alors que les « borderline » ne sont pas (peu) ce qu’ils montrent au reste du monde.
La première différence profonde entre les deux, c’est que le « narcissique à tendances perverses » ne souffre pas lorsqu’il est libre de faire son « job » (il ne souffre que lorsqu’il est contraint, entravé ou quand il ouvre les yeux sur le fait « qu’un tel génie ne serait finalement qu’assez médiocre », etc.) alors que le « borderline » est, lui, en souffrance…
D’une certaine manière on pourrait dire que le « borderline » est souffrance, au point même que les moments de bien être peuvent être vécus comme le prélude à la catastrophe suivante qui ne manquera pas de se produire tôt ou tard..
Modes de pensée du « narcissique »
Le « narcissique » a un objectif principal qui est lui-même. L’autre est quantité négligeable :
« Je suis génial, je suis fort, je suis au dessus du lot »
Émission très intéressante sur la perversion narcissique avec des interventions du Dr Muriel Salmona. La perversion narcissique est une forme de perversion décrite initialement par le psychanalyste Paul-Claude Racamier, dans laquelle le sujet agirait comme un prédateur en substituant le besoin d’être obéi au désir d’être aimé, et qui, pour l’obtenir, pourrait aller jusqu’à détruire l’identité de sa proie par la manipulation mentale ou le harcèlement moral.