Après l’affaire Gammy, la gestation pour autrui (GPA) retrouve la une des médias en Australie. Un père a été mis en examen pour abus sexuels sur ses jumeaux, issus d’une mère porteuse thaïlandaise, et détention de documents à caractère pédophile, rapporte la presse australienne mardi 2 septembre.Siriwan Nitichad avait accepté de porter le bébé d’un couple d’Australiens qui n’arrivaient pas à concevoir d’enfant, donnant ses propres ovules en échange de 3 900 euros, selon le groupe audiovisuel public Australian Broadcasting Corporation (en anglais).
L’épouse a désormais la charge des enfants
Le père australien dément les accusations et doit être renvoyé devant un tribunal avant la fin 2014. C’est son épouse, dont il est désormais séparé, qui a la charge des jumeaux. Siriwan Nitichad a toutefois déclaré qu’elle était prête à recueillir les jumeaux en cas de besoin. « S’ils n’ont personne pour prendre soin d’eux, nous serons heureux de le faire », assure-t-elle.
Cet article relate une affaire récente dans laquelle un pédocriminel australien ayant 22 condamnations pour abus sexuels sur enfants a fait une GPA en Thaïlande.
Le couple australien assure qu’il ignorait l’existence d’un frère jumeau de leur fille, tout en jetant des soupçons sur l’agence spécialisée qui a mis en place cette gestation pour autrui.
L’affaire se complique plus encore avec les dernières révélations de la presse australienne…
(Photo: La mère porteuse Pattaramon Chanbua lors d’une conférence de presse à l’hôpital Samitivej dans la province de Chonburi, en Thaïlande, le 5 août 2014 – Pornchai Kittiwongsakul AFP)
Le petit Gammy est au cœur d’une histoire dramatique. Ce bébé souffre de trisomie 21 et d’un grave problème cardiaque. Contrairement à sa sœur jumelle bien portante, ses parents australiens ont décidé de l’abandonner à sa mère porteuse thaïlandaise qu’ils avaient engagée.
Dans la série de présentation de livres des studios Fiat Lux, voici un livre qui parle de la PMA – GPA écrit par Aude Mirkovic. Rappelons au lecteur que l’on n’a pas le droit en France de vendre un rein, foie ou une cornée mais on a le droit d’acheter un être humain à l’étranger ! À lire absolument.
La procréation médicalement assistée (PMA), encore réservée aux couples homme/femme, et la gestation pour autrui (GPA) sont désormais revendiquées par certains couples de même sexe. Si le gouvernement français a reculé sur la PMA pour les couples de femmes, la Cour européenne des droits de l’homme pourrait l’imposer au peuple français. Pour la GPA, déjà la circulaire Taubira du 25 janvier 2013 ordonne-t-elle aux greffiers de » fermer les yeux » et d’accorder la nationalité française aux enfants nés de GPA à l’étranger. L’auteur, juriste, dresse un état des lieux: aujourd’hui, le droit accompagne le lien affectif et éducatif pouvant exister entre un adulte et un enfant. En revanche, admettre dans le droit français une filiation déconnectée de l’engendrement conduit immanquablement à des contradictions insolubles, à l’émergence d’un marché de la procréation, etc. Réalise-t-on qu’un enfant né par insémination avec donneur pourrait, légitimement et légalement, demander des comptes à l’Etat, au médecin, au conjoint qui a laissé faire, à la mère elle-même ? Savons-nous qu’un enfant de divorcés pourrait se voir imposer, comme troisième parent, le nouveau conjoint de son père ou de sa mère ? Cet ouvrage s’adresse à tous ceux qui veulent des arguments pour défendre d’abord l’intérêt de l’enfant.
Malgré l’interdiction légale et les plaintes déjà déposées, des promoteurs de la gestation pour autrui semblent décidés à informer des couples français.
Extrait de l’article « Mariage gay : les partisans perdent le match de la rue »
(…) «Nous ne pouvons pas faire de distinction dans les droits, que ce soit la PMA, la GPA ou l’adoption, souligne Pierre Bergé, président du Sidaction et fondateur de Têtu. Moi je suis pour toutes les libertés. Louer son ventre pour faire un enfant ou louer ses bras pour travailler à l’usine, quelle différence? C’est faire un distinguo qui est choquant». (…)
Quel est le point commun entre Nayna Patel, une femme médecin en Inde, Doron, un homme d’affaires israélien, et Katerine, une mère de famille du Tennessee ? La fabrication de bébés ! Ainsi, Doron décrit le négoce assez particulier auquel il se livre. D’abord, le matériel génétique est acheté aux États-Unis – par exemple à Katerine qui, pour rénover sa maison, vend régulièrement ses ovules. Une fois les œufs fécondés, les clients de Doron sélectionnent les embryons qui les intéressent. Ceux-ci sont alors envoyés en Inde à la clinique du docteur Patel, qui insémine les mères porteuses. Neuf mois plus tard, les « parents » viennent récupérer l’enfant. Les femmes enceintes sont logées à l’hôtel, à l’écart de leur famille et de la réprobation sociale. Elles portent les bébés occidentaux contre rémunération et espèrent ainsi améliorer leur situation. Chez Doron, on explique que l’externalisation vers un pays en développement permet tout simplement de baisser les coûts…