Archives de catégorie : International Police Task Force

(IPTF)

(Le Monde) Kathryn Bolkovac, un e-mail pour réveiller l’ONU

Gestes rebelles (4/6). Le 9 octobre 2000, l’inspectrice de l’IPTF des Nations unies en Bosnie dévoile, dans un courriel interne, un vaste réseau de trafic d’êtres humains auquel des collègues participent.

Faut-il que la situation soit devenue inextricable pour que Kathryn Bolkovac envisage ce geste-là ! Faut-il qu’elle se sente acculée et qu’elle ait le sentiment qu’il n’y a pas d’autre solution, que c’est le seul espoir ! Elle a passé toute cette journée du 9 octobre 2000 à ruminer l’enterrement par sa hiérarchie d’une grosse enquête sur laquelle elle travaillait d’arrache-pied avec plusieurs collègues du bureau des Droits de l’homme de l’ONU en Bosnie, et ce nouveau sabotage de son travail lui est inacceptable. Trop, c’est trop. Elle n’avale pas. Il lui faut réagir.

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(Film / Bande annonce (VO) Seule contre tous

Kathryn Bolkovac est une policière dévouée à son travail. Volontaire pour une mission de maintien de la paix en Bosnie, la jeune femme s’y rend pleine de bonne volonté. Toutefois, ses espérances se retrouvent vite réfrénées quand elle découvre qu’un réseau de prostitution pour mineurs opère jusqu’aux plus hautes sphères du pouvoir.

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(Extrait du livre "La mondialisation des industries du sexe") Proxénétisme en Bosnie par l’ONU et l’OTAN

La traite des femmes a considérablement augmenté avec la présence de la mission de pacification d l’ONU en Bosnie-Herzégovine. L’histoire de la mise en place de l’Arizona Market en Bosnie est édifiante. Ce vaste marché détaxé porte le nom d’un désert américain, car les Etats-Unis y ont initié la création d’une zone franche « pour réconcilier par le commerce » les populations serbo-croate et bosniaque. Le SFOR l’a créé en 1992, à trente kilomètres de Brčko, près de la frontière de la Serbie et de la Croatie. Dans cette zone du nord du pays, laissée sous autorité américaine et internationale après 1999, le système proxénète a établi son marché. Les femmes y sont vendues comme l’étaient les esclaves victimes de la traite des négriers. Le processus de vente se déroule comme suit : les jeunes femmes montent sur la scène d’un bar quelconque, y font quelques pirouettes pendant que les acheteurs inspectent leur corps et même leur bouche avant de faire une offre, « entre 2000 et 4000 marks allemands » pour les plus convoitées.

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