Isabelle Sebagh s’est réveillée de son cauchemar. Et a couché son calvaire sur papier. Un roman noir. Le récit de cette ex-adepte de la secte Iso Zen est si incroyable que l’on se demande comment elle a pu – après sept années de « folie » – recouvrer sa liberté perdue. A 17 ans, elle a été envoûtée par Iso, un gourou loufoque et pervers, qui s’estime investi de pouvoirs divins, en liaison avec de puissants extraterrestres. A ceux qui le suivent il promet de survivre à l’Apocalypse, prévue « pour demain ». Comme tous les gourous de ce type, il s’emploie à couper les adeptes-victimes du monde extérieur, surtout de leurs familles, et leur impose privation de sommeil et de nourriture. Bien pis, Iso exerce son pouvoir sur les coeurs et la sexualité de ses recrues en formant ou en brisant des couples. Il impose aux jeunes femmes des « mutations » cosmiques destinées à repousser Satan: une cinquantaine d’entre elles doivent ainsi se réunir en cercle autour de lui et se masturber jusqu’à l’orgasme.
Le départ d’Isabelle n’a pas mis fin aux méfaits de la secte et de son gourou, lequel change régulièrement d’identité et de domicile. Aujourd’hui, Iso et ses esclaves seraient, après un long séjour en Polynésie, implantés dans la région d’Orléans et à Antibes. Le gourou ésotérique prospérerait en toute impunité en arrondissant son patrimoine et en développant des filiales à l’étranger.