« L’amour est-il un crime ? »
C’est avec ce titre percutant qu’à la fin de l’année 1976, un écrivain pédophile prit sa plume pour sortir du bois et dénoncer à l’opinion la répression qui s’acharnait contre ses semblables.
La justice s’apprêtait alors à juger trois pédophiles emprisonnés depuis des années (aberration que ce système judiciaire français, toujours à cours de moyens, qui laisse croupir interminablement des « présumés innocents »), et c’est à cette occasion qu’un petit groupe de leurs amis décidèrent de sortir de leur habituelle réserve pour leur venir en aide et tenter d’appeler un chat un chat. L’écrivain eut les honneurs d’un quotidien prestigieux et il s’enflamma :
« Ce qui est néfaste, ce sont les contacts sexuels mécaniques, sans tendresse » plaida-t-il. Et de justifier que les contacts qu’il avait avec les jeunes filles sont une relation d’amour extrêmement féconde, et la source de la plénitude de la vie. Aimer un être, c’est l’aider à devenir celui qu’il est.
Il démontra que la relation amoureuse entre un adulte et un enfant est le grand moteur de l’éveil spirituel et physique des adolescents. Grâce aux pédophiles, les enfants deviennent vraiment eux-mêmes, se développent plus harmonieusement.
Il fallait arrêter de les poursuivre.
Sandrine Apers est l’auteur du livre « Etre parent après l’inceste ». Face aux enfants, beaucoup de questions se posent : comment leur expliquer ? comment surpasser ses peurs ? Interview de Philippine de Maigret.
Après un divorce difficile, Lucas, quarante ans, a trouvé une nouvelle petite amie, un nouveau travail et il s’applique à reconstruire sa relation avec Marcus, son fils adolescent. Mais quelque chose tourne mal. Presque rien. Une remarque en passant. Un mensonge fortuit. Et alors que la neige commence à tomber et que les lumières de Noël s’illuminent, le mensonge se répand comme un virus invisible. La stupeur et la méfiance se propagent et la petite communauté plonge dans l’hystérie collective, obligeant Lucas à se battre pour sauver sa vie et sa dignité.
Le premier film de Philippe de Pierpont, adapté du roman éponyme d’Amélie Sarn, embarrasse. Surplombé par son sujet – l’inceste -, son propos précisément pourrait lui garantir une impunité critique. Ouvrant la voie aux débats, le film est déjà soutenu par de nombreuses associations d’aides aux victimes. On lui reconnaîtra le mérite d’aborder sans concession une réalité toujours taboue, tout en contribuant à libérer une parole salvatrice.
« Dans l’affaire Chastan, le père va récupérer ses jumeaux de 9 ans le 6 Juillet prochain, une décision prise hier par le juge des enfants hier à Castres. Sandrine Chastan, la mère, va faire appel de cette décision; je vous le rappelle cette mère de famille avait était emprisonnée puis condamnée pour avoir fui le Tarn et privé de visite le père des jumeaux pendant un an, un ex-mari qu’elle accuse d’inceste. Pour l’heure la justice n’a rien retenu contre lui »
Manifestation pour les droits des survivants de violences sexuelles dans l’enfance : L’état complice de l’inceste et de la pédocriminalité, ça suffit !
Laurent de Villiers, le fils de Philippe de Villiers, invité de Laurent Ruquier pour parler de son livre «Tais-toi et pardonne !», publié chez Flammarion