Les médias les ont appellés « chasseurs de pédophiles » et les plus hautes autorités les ont d’abord qualifiés de « hors la loi ». Mais depuis trois ans, en créant de faux profils d’enfants sur les résaux sociaux, ce collectif de citoyens est à l’origine de plusieurs dizaines d’arrestations et de condamnations de pédocriminels à travers le monde.
Beaucoup a déjà été écrit –et effacé- sur l’affaire d’Outreau : pour les uns, un fiasco judiciaire avec de braves innocents poursuivis par un juge mégalomane et crédule, lui-même manipulé par une bande d’enfants de 2 à 8 ans, pour les autres un scandale absolu dans lequel la parole des enfants a été piétinée et leurs agresseurs laissés en liberté pour la très grande majorité.
Un juge de l’Aude vient d’accorder un droit de visite et d’hébergement au père de L., 8 ans, pourtant mis en examen pour agressions sexuelles sur l’enfant. Cette décision va à l’encontre des recommandations officielles en matière de lutte contre l’inceste. La mère, elle, n’a le droit de voir son fils que sous la surveillance des services sociaux.
Après avoir enlevé sa fille alors âgée de 5 ans, une mère française s’est cachée pendant des années en Suisse. Reportage à Morges et en France, où la mère de la jeune fille vient d’être condamnée à deux ans et demi de prison ferme.
Un sujet des plus cruciaux aujourd’hui: la protection de l’enfance contre les violences sexuelles. Je propsoe une réflexion sur le traitement judiciaire des affaires de pédocriminalité, notamment l’affaire de Priscilla Majani, maman condamnée le 4 janvier 2023 à 2 ans et 9 mois de prison pour soustraction d’enfant.
Cette nouvelle est un coup de tonnerre deux jours après la condamnation de Priscilla Majani à 2 ans et 9 mois de prison pour soustraction d’enfant sans aménagement de peine.
Si la Cour d’appel d’Aix-en-Provence a écarté la calomnie en lien avec les accusations d’abus sexuels, elle a par contre condamné la maman pour soustraction de mineur. Une contradiction majeure pour son avocate Me Sophie Benayoun.