Thierry Delay a témoigné en visioconférence depuis la prison où il est incarcéré depuis 2001.
Peu bavard, il a répondu aux questions du président sans faire de déposition, se contentant de répéter qu’il ne connaît pas Daniel Legrand, pas plus qu’il ne le reconnaît quand le président demande au prévenu de passer devant la caméra.
L’après-midi, après l’audition de son greffier, le Juge Burgaud, premier juge d’instruction à avoir instruit l’affaire en ses débuts, était entendu en visioconférence.
La déposition du deuxième fils de Myriam Badaoui (on sait qu’il y en aura une troisième, avec Dimitri, mardi matin) était évidemment très attendue. Elle a été l’un des temps fort de la première semaine de ce procès, plongeant parfois la salle d’assises dans un profond malaise. Ce jeune homme est dans une grande souffrance, c’est évident. Au fil de ses réponses, ses propos ont paru de plus en plus fragiles. C’est pourtant sur ses accusations, entre autres, que devra se prononcer la cour d’assises.
Les souffrances et le sentiment d’injustice de Jonathan Delay, violé avant ses six ans par ses parents et un couple de voisins à Outreau, ont résonné à Rennes au 2ème jour du procès d’un des acquittés d’Outreau.
Mardi 19 mai, s’est ouvert le procès de l’un des 13 acquittés de l’affaire Outreau. Accusé de viol, Daniel Legrand encourt 20 ans de réclusion criminelle.
Comme pour les faits supposés commis alors qu’il était majeur et pour lesquels il a été acquitté, Daniel Legrand fils est jugé depuis mardi à Rennes pour des viols présumés qui auraient été commis sur les quatre fils de la famille Delay, dont le père et la mère ont reconnu avoir abusé sexuellement. « Ca fait 10 ans que je vis avec un puzzle qui n’est pas terminé et seule une belle justice pourra m’apporter cette dernière pièce du puzzle qui pourra me laisser vivre à l’heure d’aujourd’hui », a affirmé Jonathan Delay aux journalistes, peu avant son arrivée dans la salle d’audience mardi matin. « C’est un procès qui n’était pas terminé. A la fin de ces trois semaines, ça sera pour moi la chance de pouvoir repartir sur de nouvelles bases », a poursuivi la victime présumée.