Biographie de l’auteur
Frédérique Gruyer, psychothérapeute, psycho-sexologue. Martine Nisse, thérapeute familiale, éducatrice spécialisée. Dr Pierre Sabourin, psychiatre, psychanalyste.
ICW – Association à vocation sanitaire et sociale
Collectif des Mères
COMMUNIQUE DE PRESSE
Infanticide et Matricide au «Pays des Droits de l’Homme» En France en 2004, nos Enfants victimes d’agressions sexuelles incestueuses ont pour obligation de visiter, voire de résider avec leurs pères-abuseurs. Rassemblées au sein de l’association ICW-Collectif des Mères, de nombreuses mères sur le territoire français, multiplient les démarches nécessaires pour protéger et défendre l’intégrité physique et morale de leurs enfants victimes d’agressions sexuelles incestueuses.
UN ANCIEN SUBSTITUT du procureur de Toulouse, Marc Bourragué, 48 ans, aujourd’hui en poste à Montauban (Tarn et-Garonne), a été identifié comme le magistrat fantôme ayant supervisé le meurtre de Line Galbardi, une prostituée assassinée en janvier 1992 dans la Ville rose. Une énigme depuis douze ans.
Bruxelles, le 6 mai 2004.
Monsieur Paul DE GRY SE
Procureur du Roi
Annexe du Palais de Justice
Rue des Quatre-bras 13
B – 1000 Bruxelles
Monsieur le Président,
Faites entrer l’accusé
Saison n°4 – Épisode n° 6
Diffusé les 25 avril 2004, 5 mars 2006 et 14 juillet 2009
http://www.youtube.com/watch?v=I66c5cN9HIQ
» Les avocats des familles de victimes vont déposer plainte contre l’état pour faute lourde.
Les avocats dénoncent une suite de 20 ans de dysfonctionnement judiciaires.
Nihoul, l’homme qui s’est toujours vanté d’avoir « le bras plus long que le Danube », devra finalement comparaître au Procès Dutroux. Cette enquête démontre qu’il n’était pas qu’un simple escroc partouzeur à l’occasion mais qu’il a baigné dans tous les milieux de la criminalité : traite des êtres humains, corruptions, chantages, faux-papiers, escroqueries, trafic de drogues, de voitures et grand banditisme… Et qu’il y fréquentait des pédo-criminels, des adeptes de la pornographie, l’extrême droite, des assassins, des hommes politiques, des policiers, des gendarmes, des magistrats, des hommes d’affaires et… la bande à Dutroux. Un livre indispensable pour comprendre les enjeux du Procès d’Arlon.
Faites entrer l’accusé
Saison n°4 – Épisode n°5
Diffusé les 7 mars 2004 et 26 février 2006
http://www.youtube.com/watch?v=ipYzNc3epfM
En 1994, Van Geloven a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité pour le viol et le meurtre de deux petites filles, Ingrid et Muriel, dans la région de Perpignan. Deux meurtres d’une violence ignoble et qui auraient pu être évités. En effet, l’homme a déjà été condamné à deux reprises. Sa première condamnation remonte à 1984, pour agression sexuelle. Van Geloven ne restera cependant pas longtemps en prison. Et en 1990, il récidive. Il est cette fois condamné pour outrage public à la pudeur, mais ressort libre du tribunal. Un an plus tard, cet homme, qui se qualifie lui-même de monstre, repasse à l’acte. Cette fois-ci, il ne se contente plus de violer, mais tue également ses victimes. La justice s’est ainsi révélée impuissante à protéger les membres de la société.
Dans de nombreux dossiers dans lesquels des enfants sont victimes de violences sexuelles, » la plupart des juges ne sont guère enclins à entendre les enfants » (point 85), et la France se voit rappeler l’article 12 de la convention des droits de l’enfant, qui assure à tout mineur » la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant « . Le constat est tel que l’ONU préconise l’affectation » des ressources adéquates à l’appareil judiciaire aux fins de la formation relative aux droits de l’enfant « . De même, le Conseil de l’ordre des médecins est invité à revoir » de toute urgence ses procédures de façon à soutenir au lieu de condamner les médecins qui font part de leurs soupçons de sévices à enfant » (point 59). Il n’a pas échappé au rapporteur de l’ONU que ledit Conseil ordinal a poursuivi une centaine de médecins » coupables » d’avoir effectué un signalement assimilé à une » dénonciation calomnieuse « . La grande discrétion accordée à la publication de ce rapport en France en dit long sur les réticences à remettre en question le dogme qui prévaut dans la majorité des prétoires : l’enfant est, a priori, présumé menteur. Ce sont les catastrophes judiciaires et humaines qui en découlent qui avait motivé la visite du rapporteur spécial de l’ONU en France, fin 2002.
En marge de l’affaire Dutroux, un colloque sur la pédocriminalité s’est tenu dans l’enceinte du Parlement européen à Bruxelles, le 28 janvier 2004, à l’initiative du groupe des Gauches unitaire européenne-Gauche Verte nordique. Eurodéputée communiste et coorganisatrice, Sylviane Ainardi dénonce une véritable forme de négationnisme : » La pédocriminalité est niée par beaucoup de personnes honnêtes, parce c’est quelque chose qui dérange, qui dépasse l’entendement. Ça m’a renvoyé à mon histoire familiale. Mes parents ont été déportés, mais la réalité des camps de concentration a été niée jusqu’au retour des rescapés. Parce que cela touche à l’indicible. »
Bref, ce n’était jamais une priorité. En Belgique, les parents de Julie et de Mélissa, puis la grande masse des citoyens en imposant leur parole dans la rue, signifiaient aux gouvernements européens qu’ils n’acceptaient plus la désinvolture de l’État face aux crimes commis sur les enfants. Dans ce mouvement, 1996 est aussi une date clé dans la révélation des incestes et des agressions sexuelles commis sur des mineurs au sein des familles. Personne ne soupçonnait l’ampleur du phénomène, dans tous les milieux sociaux. Coup sur coup, trois réseaux sont démantelés de façon hypermédiatisée, en France : Toro Bravo, Achille, Ado 71. Il s’agit de calmer l’opinion, en démontrant qu’en France une affaire Dutroux était impossible. Pourtant sept jeunes filles handicapées mentales avaient disparu dans l’Yonne dans les années soixante-dix, sans susciter de réaction de la Justice. Le réseau franco-colombien Toro Bravo était organisé par ceux que nous avions dénoncés dix ans auparavant, derrière la galerie de photo qui jouxtait le Sénat. Après 1998, le naturel judiciaire a repris le dessus. Les réseaux ? quels réseaux ? Des fantasmes de journalistes. Des tribunaux ont jugé des affaires impliquant des dizaines de personnes comme s’il s’agissait d’individus sans liens organisés. La mondialisation et l’Internet dopaient la pédocriminalité partout, sauf en France où l’on continue d’opposer les violences sexuelles intrafamiliale (90 % dit-on) aux réseaux. Un clivage qui ne correspond plus à la réalité. Dire cela, ce n’est pas minimiser l’importance de l’inceste. Mais dans de nombreuses affaires, on retrouve des noyaux familiaux et des échanges ou des ventes d’enfants, de matériels pédopornographiques, via le Web.