Le procureur Eric de Montgolfier dénonce le secret de l’appartenance maçonnique et revient sur le code de déontologie publié jeudi.
Eric de Montgolfier, à Nice, le 12 janvier 2005 (Eric Gaillard/Reuters).
Un code de déontologie des juges est publié ce jeudi aux éditions Dalloz. Ce texte, élaboré par le Conseil supérieur de la magistrature, doit servir de « guide » aux magistrats. Il pose, de manière implicite, la question de l’appartenance maçonnique, très répandue dans les milieux judiciaires.
Drôle de mésaventure pour le site d’information spécialisé Numerama : tous ses articles dont le titre comprend les mots « pédophilie », « pédopornographie » et leurs dérivés ont complètement disparu des résultats de recherche Google.
En 1995, le magistrat français Bernard Borrel est retrouvé mort, son corps en partie calciné, dans un ravin de Djibouti. D’abord interprété comme un suicide, puis comme un assassinat, son décès reste entouré de mystère depuis bientôt vingt ans. Il fait planer une tension persistante sur les relations entre la France et Djibouti.
(Photo: Bernard Borrel, sur une photo de famille diffusée par son épouse (Via AFP)
Elisabeth Borrel, le 18 mars 2009 à Paris (Audrey Cerdan/Rue89)
Régulièrement, sa veuve Elisabeth tente de rappeler aux autorités françaises qu’elle, au moins, n’a pas oublié ce dossier. La mort de son mari a des connotations politiques marquées, puisqu’il aurait pu être tué pour avoir enquêté de trop près sur le président djiboutien et ses proches. Une information judiciaire, conduite par la juge d’instruction Sophie Clément, est toujours en cours à Paris.
Libération révèle comment l’Elysée a fait pression pour imposer la thèse du suicide. Entretien avec la veuve du juge Borrel.
(Photo: La veuve Borrel le 18 mars à Paris (Audrey Cerdan/Rue89)
Quartorze ans bientôt que la justice cherche à savoir comment et pourquoi Bernard Borrel, magistrat détaché au service de la coopération française, est mort, dans la nuit du 18 au 19 octobre 1995, à Djibouti.
Trois dossiers judiciaires sont en cours : celui sur l’assassinat du juge (les expertises ayant prouvé l’impossibilité du suicide), celui sur une subornation de témoins (deux responsables djiboutiens ont été condamnés l’an dernier) et celui sur les pressions sur la justice.