Il fut une époque où Thierry Ardisson invitait et tutoyait Gabriel Matzneff, l’un des plus grand militant pédophile de France. En 1995, tous deux confessaient regretter une époque plus libertaire, celle probablement où Matzneff pouvait publiquement faire l’apologie de la sodomie d’enfants sans être inquiété. Mais en 2002, dans son émission « Tout le monde en parle », Ardisson s’est subitement mis a vouvoyer Matzneff, et a tenté de faire croire à ses téléspectateurs que ce dernier n’avait jamais fait « l’amour » avec des enfants en dessous de l’adolescence. Rappelons donc à cet emblématique représentant du show-business la réalité de celui qu’il a interviewé à au moins trois reprises.
Karl Zéro aborde ici des affaires criminelles, qui ont défrayé la chronique, et sur lesquelles il dit son intime conviction.
Le calvaire de Lydia Gouardo
Jersey, l’orphelinat de la honte
Le Karrek Ven, l’école en bateau
La secte des béatitudes
L’ordre du Temple solaire
Le tortionnaire de l’Yonne
Point commun entre ces affaires : l’enquête a dysfonctionné. Du fait de ses errements, les coupables ont été ignorés ou relâchés. Il a fallu des années afin que les coupables soient identifiés. Quand ils l’ont été…
Arpentant les lieux des crimes, fouillant les zones d’ombre, ne se laissant jamais prendre au jeu des apparences, Karl Zéro s’intéresse aux faits, rencontre les témoins clé et pose les bonnes questions. Les réponses qu’il apporte, avec précision et exigence, ne cessent de passionner le grand public.
Je rebondis sur un article intéressant sorti sur un blog anglais, au sujet de la communauté des riches yachtmens de Jersey et d’autres marins pédophiles. L’auteur y fait un recensement très intéressant d’amateurs de bateau impliqués dans des réseaux pédophiles. Où l’on s’aperçoit que si le monde est petit, la mer l’est aussi et celui des pédophiles encore plus.
En mars 2013 s’est tenu aux Assises de Paris un procès hors norme. Après 19 années de procédure, le scandale de l’École en bateau a enfin été jugé. De 1969 à 2001, cette association, fondée par Léonid Kameneff, ancien instituteur et psychologue, a accueilli plus de 400 enfants à bord de plusieurs bateaux, de longs mois durant, pour vivre une aventure extraordinaire loin de leur famille. Mais cette utopie a caché l’une des plus grandes affaires de pédophilie connues à ce jour en France. Émaille des témoignages de certaines victimes, ce film tente de comprendre comment le silence et la culpabilité ont empêché les enfants de dénoncer leurs agresseurs pendant si longtemps. Il dresse également le constat des ravages que causent les actes pédophiles dans les vies des victimes.
Laurent Esnault était l’Invité de RTL Soir, mardi 15 avril. Il est l’auteur d’un documentaire sur le procès autour du projet éducatif de l’École en bateau, qui s’est avéré être l’une des plus graves affaires de pédophilie que la France ait connue.
Dans les années 70, les pédophiles se sentaient pousser des ailes. ils créaient même des écoles, comme l’Ecole en Bateau, ou Coral, ou tant d’autres lieux de vie dans lesquels les éducateurs non qualifiés étaient trop souvent des pédophiles. Il se trouve qu’à l’époque, il existait déjà une sorte d’internationale pédophile, dont la toile s’étendait sur tout le globe.
Après dix heures de délibéré, le fondateur de l’Ecole en bateau, Léonide Kameneff, a été condamné à 12 ans de prison pour abus sexuels sur neuf enfants ayant suivi les cours dans les années 80 et 90 à bord du bateau de l’Association.
La cour d’assises des mineurs de Paris a condamné vendredi 22 mars dans la soirée le fondateur du projet pédagogique l’Ecole en bateau, Léonide Kameneff, à 12 ans de réclusion criminelle pour viols contre des enfants, à l’issue de trois semaines d’audience.
Accusé d’abus sexuels sur mineurs, Léonid Kameneff s’est défendu en rappelant que la pédophilie pouvait être considérée comme une cause défendable jusque dans les années 1990. Si cela n’excuse rien, l’existence d’un mouvement propédophile en France est confirmée par un ouvrage de sociologie publié mercredi.
Léonide Kameneff, fondateur de cette association qui permettait à des jeunes d’embarquer sur un voilier pour un projet d’éducation alternatif, ainsi que trois ex-membres de l’équipage, comparaissent jusqu’au 22 mars à Paris pour viols et agressions sexuelles.