Je poste de nouveau cette vidéo strikée par l’INA (Institut National Audiovisuel) officiellement pour atteinte aux droits d’auteur, officieusement pour censurer son contenu hautement subversif: En 1977, sous la plume de Victoria Thérame et la direction du professeur Choron, Charlie hebdo a défendu des pédophiles. Philippe Val, à la tête de ce journal entre 1992 et 2009, a quant à lui participé, de 1970 à 1996, au duo « Font et Val » qui a explosé lorsque Patrick Font a été condamné à 6 ans de prison ferme pour pédophilie. En 1982, ce duo comique avait signé une pétition demandant la libération de Claude Sigala, principal suspect dans l’affaire du « lieu de vie » Coral. Cette sombre histoire de pédophilie a éclaboussé des personnalités comme Jack Lang, Gabriel Matzneff (pédophile déclaré et militant) ou Léonide Kameneff (condamné 30 ans plus tard pour viol d’enfants). Le fait qu’elles aient été innocentées a fait dire à certains que le Coral appartenait à un vaste réseau pédophile protégé par des hautes sphères de l’état. Plus tard, en 2013, Charlie Hebdo a récidivé dans l’apologie de la pédophilie, sous la plume de Valérie Manteau (prix Renaudot 2018) et la direction de Charb.
De 1992 à 1996, l’humoriste animait des stages de théâtre très particuliers.Un roi à la crinière blanche face à ses sujets soumis. Un gourou qui, la nuit, exerce son droit de cuissage. C’est ainsi que ses victimes ont décrit le comportement de Patrick Font, leur maître de classe, censé les initier au théâtre. A l’époque, l’humoriste, ancien de Charlie Hebdo, connaissait son heure de gloire grâce à ses chroniques corrosives sur France Inter. Il avait fondé un théâtre alternatif destiné aux adolescents, dans une ferme, aux Villards-sur-Thônes. L’école Marie-Pantalon tirait son nom de l’héroïne savoyarde, embringuée dans l’épopée de la ruée vers l’or. Pour Font, l’endroit se voulait « un paradis en montagne, avec l’euphorie, l’amour, le théâtre ».
L’ancien animateur de « Rien à cirer » publie sur internet un chronique mensuelle dans laquelle raconte sa vie en prison et revient sur sa condamnation.
«Font, Patrick, levez-vous» Il se met debout, droit, les mains derrière le dos. Il porte un costume de ville, chemise jaune paille échancrée, T-shirt noir, gilet bordeaux. Son visage aux traits hachés, durs, sa chevelure blanche, la salle les reconnaît. C’est l’humoriste qui, vingt ans durant, est monté sur toutes les planches de France avec Philippe Val. Font et Val, à l’affiche, les blagues de Rien à Cirer sur France-Inter, le dimanche, la bande de Charlie Hedbo. C’est lui, Patrick Font, 58 ans, auteur-compositeur, comique et prévenu. La scène était triste hier. Dans la salle bondée du tribunal correctionnel d’Annecy, qui le juge pour «atteintes sexuelles», il y avait des femmes en larmes. Patrick Font est poursuivi pour avoir caressé leurs enfants, longtemps, souvent, partout. La nuit, le jour, sur la paille des granges, sur les sièges des autocars, chez lui, chez elles, en tête à tête et devant tout le monde. «12 victimes entre 1993 et 1996 se sont déclarées, mais combien y en a-t-il d’autres? Patrick Font est un pédophile», a accusé le procureur de la République en demandant huit années de réclusion criminelle et l’interdiction à vie d’exercer toute fonction sociale ou professionnelle avec des enfants.
La mise en examen de Patrick Font pour atteintes sexuelles sur des enfants de moins de 15 ans rejaillit sur son compagnon de duo, Philippe Val, boycotté par certains médias, attaqué par l’extrême droite » «C’est comme si la foudre était tombée sur mon toit.» Interview.