Extrait du reportage: « L’affaire des poisons, les secrets de Louis XIV »
Cette affaire de la deuxième partie du XVIIe siècle français a pour origine les investigations du premier lieutenant général de police de Paris La Reynie. Il avait été chargé par Louvois le ministre de la guerre de Louis XIV d’enquêter sur le commerce criminel de poisons. Il n’était apparemment pas rare à cette époque de se débarrasser d’une personne par ce moyen. Les enquêtes débouchent sur un très grand réseau de fourniture de poisons. L’élaboration des substances avaient une connotation satanique tant pour les alchimistes que les fournisseurs (souvent des femmes) ou les clients. De nombreuses personnes sont arrêtées, dont de hauts membres de la cour, et une chambre judiciaire spéciale est créée (la chambre ardente) pour traiter cette affaire. Louis XIV semble vouloir faire le ménage. Un des fournisseurs, surnommée La Voisin, a joué un rôle clé dans ce réseau. Après qu’elle ait été exécutée, sa fille se met à parler. Elle dénonce notamment la marquise De Montespan, la maîtresse favorite du roi, qui aurait été une utilisatrice des poisons. Elle dit aussi que la marquise participait à des messes noires chez sa mère avec sacrifices d’enfants. La raison d’Etat finit par l’emporter: une condamnation de la favorite de Louis XIV pourrait ternir la réputation du roi. La partie de l’affaire mettant en cause la marquise de Montespan est donc enterrée.
Vincent Descharnes est un flic de province à l’allure ordinaire. Il y a dix ans, il a enterré une sale affaire pour sauver sa peau. Wilson et Stan ont en commun leur passion pour Déborah mais aussi un lourd secret. Il y a dix ans, ils ont subi un traumatisme dont aucun enfant ne peut se remettre. Wilson veut oublier. Stan veut parler, sans savoir qu’il met alors en marche une terrible machination…
Quelques mots au sujet de la sortie du film « Présumé Coupable » pour rappeler que les vraies victimes sont les enfants dans cette sale affaire d’Outreau. Il y a bien eu des enfants violés, martyrisés, torturés et personne n’en parle! Rossignon a insisté pour faire savoir que ce film était une fiction, qu’il soit entendu: beaucoup d’oublis dans ce film, surtout la réplique d’Alain Marécaux lors du huis clos où il avoua qu’il était coupable de ce dont son fils l’accusait !
Le film raconte le calvaire d’Alain Marécaux – « l’huissier » de l’affaire d’Outreau – arrêté en 2001 ainsi que sa femme et 12 autres personnes pour d’horribles actes de pédophilies qu’ils n’ont jamais commis. C’est l’histoire de la descente en enfer d’un homme innocent face à un système judiciaire incroyablement injuste et inhumain, l’histoire de sa vie et de celle de ses proches broyée par une des plus importantes erreurs judiciaires de notre époque.
Par Jacques Cuvillier, Ex Maître de Conférences – 31.08.11
En version papier ou sur Internet, vous êtes certainement tombé sur un article présentant ce film comme « l’événement de la rentrée ». L’information est partout, et les efforts déployés pour arriver à un tel niveau de couverture démontrent s’il en était besoin le militantisme sous-jacent.
Mythe. Scandales, luxe, mystères… Enquête sur le palace de Marrakech. Spécial Riches
Marie Bordet (envoyée spéciale à Marrakech)
Luc Ferry est-il déjà allé à La Mamounia ? On peut parier que oui, vu que tout ce que la France compte de riches, de puissants ou de célèbres s’est déjà brûlé la plante des pieds sur les dalles surchauffées qui entourent la gigantesque piscine carrée. On peut aussi aisément imaginer que ses tongs ne fouleront pas de sitôt la terre rouge des jardins du palace marocain et qu’il ne serait pas forcément accueilli avec le traditionnel verre de lait d’amandes douces et le plateau de dattes. En effet, l’ex-ministre de l’Education, qui a déclaré qu’ »un ancien ministre s’est fait poisser à Marrakech dans une partouze avec des petits garçons… », a mis le légendaire établissement africain dans l’embarras. Car, si l’on épice cette récente sortie médiatique d’un vieil extrait des carnets d’Yves Bertrand, ex-patron des Renseignements généraux, l’affaire paraît entendue. Celui-ci écrivait le 12 février 2002, après le nom d’un ancien ministre : « À La Mamounia, en novembre, s’est tapé des petits garçons »( Le Point n°1882 du 9 octobre 2008). Voilà qui suffit largement à nourrir le serpent de la rumeur : un représentant de l’État français, le crime abject de pédophilie, l’écrin de luxe total et la chaleur indolente du Maroc. Le scénario est parfait. Mais, pour l’instant, on n’a pas le début d’un commencement de preuve… »La Mamounia est un mythe et suscite beaucoup de fantasmes, dit Youssef Moukhlis, assistant chef concierge de l’établissement.Forcément, puisqu’on reçoit la crème de la crème : politiques, hommes d’affaires, stars de cinéma, écrivains ou journalistes. Notre clientèle n’est pas seulement riche, elle est influente. » Ne jamais perdre de vue, non plus, qu’un agent des Renseignements généraux hante les lieux en permanence. Alors, a priori, nul besoin de tomber dans l’ornière nauséeuse d’un odieux et majuscule scandale, La Mamounia recèle déjà suffisamment de secrets, bons à faire pâlir le plus irrespectueux des tabloïds.