Affaire Alègre. Les dossiers Galbardi et Martinez retirés aux gendarmes.
Exit la cellule Homicide 31. Ce groupe d’enquête constituée, en juin 2000, autour de l’ex-adjudant Michel Roussel pour exhumer les meurtres de Patrice Alègre a vécu. Les juges Serge Lemoine et Fabrice Rives qui instruisent conjointement tous les dossiers criminels attribués à au tueur toulousain viennent de retirer aux gendarmes trois des cinq dernières affaires dont ils étaient encore chargés. Et pas les moindres. Il s’agit des assassinats de Line Galbardi, une prostituée frappée à mort en janvier 1992, dans une chambre de l’hôtel de l’Europe, de celui du travesti Claude Martinez retrouvé mort dans son studio un mois plus tard, et du viol d’une autre prostituée toujours en 1992.
» Plus de 25 ans après la disparition de deux jeunes militaires du camp de Valdahon (Doubs), où Pierre Chanal était instructeur, leurs familles placent dans une indemnisation de la justice leur seul et ultime espoir de réhabiliter la mémoire des deux garçons, considérés comme déserteurs. La commission d’indemnisation des victimes d’infraction (CIVI) de Besançon rendra le 3 février sa décision sur la demande d’indemnisation déposée par les familles de Michel Giannini et Aldo Tacchini. Pour statuer, elle devra se prononcer sur le caractère criminel, ou non, de la mystérieuse disparition des deux appelés du camp où ils effectuaient leur service militaire, en 1975 et 1977. Avocats et familles des jeunes gens venus jeudi à Besançon défendre le dossier devant la CIVI sont convaincus que les « disparus de Valdahon » ont été les premières victimes de l’adjudant Chanal. « On ne déserte pas pendant près de trente ans sans laisser de traces et sans donner de nouvelles », soutient Me Gérard Chemla, qui défend, avec Me Vincent Durtette, sept des huit familles de victimes présumées de Pierre Chanal à Mourmelon (Marne) et dans les départements limitrophes entre 1980 et Après le suicide de l’ancien adjudant-chef en octobre 2003 durant son procès devant la cour d’assises de la Marne pour trois de ces assassinats, la requête devant la CIVI constitue le seul recours possible des familles des « disparus de Valdahon ». « Nous voulons que l’armée et la justice reconnaissent leurs négligences et leurs fautes », explique Bruno Tacchini, frère d’Aldo, selon lequel « aucune enquête sérieuse n’a été faite pendant vingt-cinq ans alors que le rapprochement avec Chanal aurait dû être établi ». En 2001, une première enquête de la gendarmerie de Besançon apprenait aux familles qu’un lien avec Chanal était envisagé mais sans preuves. « Le montant de l’indemnisation est symbolique. Nous attendons avant tout la reconnaissance des familles en qualité de victimes et qu’il soit dit que les deux jeunes gens n’ont pas disparu dans des conditions naturelles », explique Me Chemla. Le représentant du ministère public devant la CIVI n’a pas soutenu la requête des familles qui demandent 40.000 euros en faveur des parents et 20.000 euros pour les frères des jeunes gens. Le Fonds de garantie des victimes, chargé de l’indemnisation, s’est également prononcé contre la requête. »
Le procès de Marcel Lechien, 51 ans, cet instituteur accusé de viols et agressions sexuelles sur 38 enfants à l’école primaire de Cormeilles (Eure), s’ouvre ce mardi devant la cour d’assises de l’Eure à Evreux. Le procès, prévu pour durer jusqu’au 19 novembre se dérouler à huis clos. Marcel Lechien, qui, de son côté et par la voie de son avocat, demande que son procès soit public, encourt une peine de vingt ans de réclusion criminelle. L’instituteur, écroué depuis février 2001, est renvoyé pour trois viols et de multiples agressions sexuelles à l’encontre de 38 victimes âgées de 6 à 10 ans, des actes pédophiles commis entre1989 et2001 en classe de CP à l’école primaire de Cormeilles (ouest de la France), 1.100 habitants.
L’avocate d’une des sept personnes acquittées au procès pour pédophilie d’Outreau a réclamé à l’Etat une indemnisation de 500.000 euros pour le fils mineur de sa cliente en estimant qu’il était « aussi victime » dans ce dossier.
Diffusé les 12 août 2004, 8 octobre 2006 et 14 mars 2010
Dans l’esprit du public, Guy Georges est l’archétype du criminel sexuel, du tueur en série. L’affaire Guy Georges est aussi celle qui a imposé, pour le public et pour le législateur, le principe du fichage ADN. Véritable révolution dans le domaine de l’investigation policière, le relevé d’empreintes ADN permit d’identifier le meurtrier. Retour sur les faits. Automne 1997. Un homme terrorise la capitale. Coup sur coup, il vient de tuer deux jeunes femmes. A chaque fois, l’homme a suivi ses victimes dans la rue avant de pénétrer de force chez elles. Le «tueur de l’Est parisien» fait la une des journaux. Martine Monteil, directrice de la P.J. et à l’époque chef de la Brigade criminelle, revient sur les péripéties de cette enquête hors du commun.
Chaque année en France, des milliers d’enfants sont maltraités et victimes d’abus sexuels. Dans un cas sur deux, ils n’ont pas encore atteint l’âge de la puberté ; les tout-petits ne sont pas à l’abri. Deux fois sur trois, ces enfants sont abusés par l’un de leurs parents ou de leurs proches. Ils restent parfois marqués à vie : troubles psychologiques, échec scolaire, dépression, suicide, délinquance, toxicomanie, prostitution sont parmi les conséquences de ces traumatismes. Et si on ne les aide pas, ils risquent de reproduire le même comportement avec leurs propres enfants. Cet ouvrage constitue un guide très pragmatique, qui à la fois analyse sur le fond le phénomène de la maltraitance et des abus sexuels et permet aux professionnels une prise en charge de ces violences de façon concertée, au niveau social, judiciaire et thérapeutique.
Biographie de l’auteur
Frédérique Gruyer, psychothérapeute, psycho-sexologue. Martine Nisse, thérapeute familiale, éducatrice spécialisée. Dr Pierre Sabourin, psychiatre, psychanalyste.
UN ANCIEN SUBSTITUT du procureur de Toulouse, Marc Bourragué, 48 ans, aujourd’hui en poste à Montauban (Tarn et-Garonne), a été identifié comme le magistrat fantôme ayant supervisé le meurtre de Line Galbardi, une prostituée assassinée en janvier 1992 dans la Ville rose. Une énigme depuis douze ans.
Trente témoins qui auraient pu parler au procès Dutroux ne sont plus de ce monde. Assassinés, sans que personne ne sache pourquoi ni par qui, suicidés ou victimes d’un accident de la route, juste avant d’être entendus ou juste après avoir déposé plainte pour menaces de mort. Longtemps avant le début du procès Dutroux, un minigénocide a eu lieu sur le banc des témoins. La justice n’a vu aucun lien entre ces trente décès. Contrairement à Douglas De Coninck, qui suit l’affaire Dutroux depuis 1996. La lenteur de la machine judiciaire aura aussi facilité la perte de mémoire organisée…