Pour Samir Tilikète, psychiatre au centre d’addictologie de Limeil-Brévannes, les déclarations de Karen Mulder dans VSD sont «des propos manifestement délirants qui relèvent du secret médical». «On n’a pas le droit de les publier, poursuit le praticien, c’est du people putassier, une démarche quasi pornographique. Et c’est irrespectueux de la personne humaine.» Et de préciser: «Il est impossible d’attribuer la moindre véracité à de tels propos. Ils ne sont ni vrais ni faux. Ce sont soit des constructions totalement inventées, soit nourries de faits réels, vécus par la personne ou empruntés à son entourage, ou bien lus ou vus à la télé. Ce n’est que lorsque l’état du patient s’améliore que le tri pourra intervenir au sein de la relation avec le médecin.» L’hospitalisation abusive de Karen Mulder? «Il s’agit là d’une projection fantasmatique d’une psychiatrie qui n’existe plus. L’hospitalisation à la demande d’un tiers (HDT), lorsque la personne peut être dangereuse pour elle-même et son entourage, est très codifiée. Elle est réévaluée à intervalles réguliers. Et le patient dispose à tout moment d’un recours devant une commission, s’il juge qu’il y a abus», rappelle ce psychiatre.
Archives de catégorie : Libération
Libération / VSD Affaire Karen Mulder: «VSD» crée la polémique
En janvier, le journal a publié l’interview confuse du top model.
«Le cri de détresse d’un grand top model.» Tel est le titre très accrocheur monté à la une par le journal VSD, dans son édition du 3 au 9 janvier. Le grand top model n’est autre que Karen Mulder, 33 ans, icône des années 90, très appréciée en France pour ses participations à la tournée des Enfoirés. Dans l’entretien qu’elle a accordé à l’hebdomadaire, le mannequin d’origine hollandaise égrène une litanie d’épisodes qu’elle aurait vécus. Tous plus douloureux les uns que les autres: abus sexuels pendant la petite enfance, viols répétés commis par son entourage et des personnalités du show-biz.
(Libération) Images pédophiles: coup de filet
Perquisition hier chez 66 suspects.
Un réseau organisé de trafic d’images pédophiles sur plusieurs sites Internet a été démantelé hier en France. Au bout de trois ans d’instruction, le juge Pierre Creton, de Troyes (Aube), et la section de recherches de gendarmerie de Reims ont déclenché l’opération baptisée «Forum 51». Du coup, à 6 h 30 du matin, deux cent vingt militaires sont allés interpeller en même temps soixante-six suspects domiciliés sur vingt-sept départements, dont l’île de La Réunion.
Libération L’affaire Cohn-Bendit ou le procès de Mai 68
En 2001, quand éclate la polémique sur son livre « Le grand Bazar » publié en 1975, Daniel Cohn-Bendit admet la provocation mais, comme Joschka Fischer, dénonce la chasse à l’homme.
Libération Le procès de Patrick Font, accusé de pédophilie. «J’aurais dû m’écarter, m’éloigner, m’en aller»
Annecy, envoyée spéciale.
«Font, Patrick, levez-vous» Il se met debout, droit, les mains derrière le dos. Il porte un costume de ville, chemise jaune paille échancrée, T-shirt noir, gilet bordeaux. Son visage aux traits hachés, durs, sa chevelure blanche, la salle les reconnaît. C’est l’humoriste qui, vingt ans durant, est monté sur toutes les planches de France avec Philippe Val. Font et Val, à l’affiche, les blagues de Rien à Cirer sur France-Inter, le dimanche, la bande de Charlie Hedbo. C’est lui, Patrick Font, 58 ans, auteur-compositeur, comique et prévenu. La scène était triste hier. Dans la salle bondée du tribunal correctionnel d’Annecy, qui le juge pour «atteintes sexuelles», il y avait des femmes en larmes. Patrick Font est poursuivi pour avoir caressé leurs enfants, longtemps, souvent, partout. La nuit, le jour, sur la paille des granges, sur les sièges des autocars, chez lui, chez elles, en tête à tête et devant tout le monde. «12 victimes entre 1993 et 1996 se sont déclarées, mais combien y en a-t-il d’autres? Patrick Font est un pédophile», a accusé le procureur de la République en demandant huit années de réclusion criminelle et l’interdiction à vie d’exercer toute fonction sociale ou professionnelle avec des enfants.
Libération Philippe Val victime d’une mise en quarantaine? «Depuis l’affaire Font, on me traîne dans la merde».
La mise en examen de Patrick Font pour atteintes sexuelles sur des enfants de moins de 15 ans rejaillit sur son compagnon de duo, Philippe Val, boycotté par certains médias, attaqué par l’extrême droite » «C’est comme si la foudre était tombée sur mon toit.» Interview.
Libération L’affaire de moeurs de St Ouen – Jacques Dugué s’explique
Attention! Contenu très explicite. Apologie de la pédophilie.
Il y a quinze jours, France-Soir paraissait avec en première page un grand titre sur « une écœurante affaire de mœurs » où un soit-disant éducateur aurait livré à la prostitution internationale des régiments de gamins. L’information reprise par la presse et la TV, concernant cette affaire Dugué » venait d’une seule source : Minute. Pas un journal, pas un journaliste, excepté Libération ne se donnait la peine de vérifier les inculpations contre Dugué : en fait, ni prostitution ni proxénétisme, mais un simple attentat à la pudeur sur mineurs sans violences. Aucun journal n’a d’ailleurs publié de rectificatif. Dugué, qui nous a fait parvenir la lettre qui suit, gagnerait tous les procès en diffamation s’il les intentait. Mais Dugué a décidé de se défendre seul, refusant le concours de tout avocat. Comme l’a écrit Le Monde avec une lourde ironie, Dugué écrit en effet des « thèses sur la pédophilie », comme en témoigne cette lettre. Son univers, celui des couples échangistes, qui se passent des photos d’enfants, sa franchise quant à la sodomie sont d’un langage différent de la pédérastie plus intellectuelle ou artistique. Mais cet homme, voué pendant trois jours à la vindicte publique comme le monstre absolu par les plus puissants médias sur la base d’informations parfaitement erronées, a bien gagné le droit à l’expression depuis sa prison.
Bazooka & Libération « Apprenons l’amour à nos enfants »
(Image censurée pour sa publication sur Pedopolis)
Bazooka Production dans Libération du 5 Novembre 1977