Le premier syndicat enseignant de France, FSU (Fédération Syndicale Unitaire) vient d’émettre un rapport à la demande du Ministre de l’Education Nationale, Vincent Peillon sur des moyens de lutter contre l’homophobie à l’école.
Ce dossier intitulé « Eduquer contre l’homophobie dès l’école primaire », présente des outils théoriques et pratiques pour les enseignants afin d’aborder la question de l’homophobie, mais aussi la théorie du genre. L’idée de cette théorie est d’affirmer qu’on ne nait pas fille ou garçon mais qu’on devient fille ou garçon. Elle vise aussi à déconstruire la complémentarité des sexes, et ainsi, lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre. Le corps enseignant avait déjà été invité à traiter ces questions dès l’école primaire, mais pour le syndicat et le Ministère, il manquait des supports d’accompagnement nécessaires.Ainsi, dès le CP, les enseignants pourront lire (ou faire lire) à leurs élèves des livres tels que « Papa porte une robe », « Jean a deux mamans », « Dis… mamanS », « J’ai deux papas qui s’aiment », « Tango a deux papas et pourquoi pas ? », « La princesse qui n’aimait pas les princes », « La nouvelle robe de Bill », « Le petit garçon qui aimait le rose », ou encore « Mehdi met du rouge à lèvres ». Il s’agit d’une liste non exhaustive, mais ces quelques titres sont déjà très révélateurs du message à transmettre à ces si jeunes enfants.
« Quand va-t-on dans les collèges, je dis bien les collèges, et dans les lycées, avoir des préservatifs gratuits ? ». Cette question, c’est Pierre Bergé qui l’a posée au micro de RTL ce jeudi matin, à la veille du Sidaction. Le président de cette association qui lutte contre le sida depuis bientôt 20 ans s’est adressé à « ses amis qui sont au gouvernement » et notamment à Vincent Peillon, le ministre de l’Education. Il demande au ministre l’accès gratuit aux préservatifs pour les collégiens et les lycéens.
Interpellé il y a un an pour des agressions sexuelles sur une fillette, Pierre Morel a avoué avoir fait d’autres victimes hier au tribunal.
L‘ancien élu Castrais, accusé de pédophilie, a été condamné hier soir à 3 ans de prison avec sursis et a été placé sous contrôle socio-judiciaire pendant 4 ans. Un an après son interpellation pour agressions sexuelles sur une fillette de son entourage, âgée de 6 ans, et pour détention de photos à caractère pédophile sur son ordinateur, Pierre Morel était en effet jugé hier devant le tribunal correctionnel. Mais ce procès a permis d’apprendre que l’ex-conseiller municipal d’opposition de Castres, qui avait démissionné l’été dernier, avait fait plusieurs victimes. La révélation de ses actes il y a un an a, en effet, provoqué d’autres témoignages. Car hier à la barre, cet homme de 67 ans était également poursuivi pour des agressions sexuelles commises il y a dix ans sur une autre enfant de sa famille qui avait 5 ans à l’époque. Il aurait même reconnu au cours de l’audience, qui s’est déroulée à huis clos, avoir fait au moins deux autres petites victimes dans les années 70. Des faits aujourd’hui prescrits. À l’époque, il habitait en Bretagne et exerçait la profession d’instituteur. C’est peu de temps après qu’il va refaire sa vie à Castres où il sera embauché comme fonctionnaire à la mairie avant de se lancer dans la politique lors des élections municipales de 2001 et d’intégrer le groupe des Verts dans l’opposition. S’il a reconnu l’intégralité des faits qui lui sont reprochés, Pierre Morel, légèrement amaigri, vivant aujourd’hui isolé de toute vie sociale, n’a pas été très bavard à la barre affirmant essentiellement être en train de se soigner après avoir d’abord fait une tentative de suicide. « Le fait d’oraliser ses actes lui a fait du bien et lui a permis d’engager une thérapie », précise son avocat maître Jean-Philippe Lagrange qui juge sévères les réquisitions de la procureure Danièle Drouy-Ayral qui a réclamé, au total pour les deux agressions, 6 ans et demi de prison dont quatre ans et demi ferme. « Elle a sanctionné toute une vie de mutisme et pas simplement les faits », ajoute maître Lagrange qui estime que la procureure n’a pas tenu compte de la personnalité de son client qui souffre d’une « psychopathologie » et qui n’agit pas, selon lui, par excitation sexuelle mais par « excitation de la transgression de l’interdit et par fascination pour le mal et l’horreur ».