(FOX 13 News) Culte pédo-satanique chez des militaires US / personnalité multiple

Témoignage de Dejoly Labrier avec Katy Fountain sur FOX 13 News – 1997

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TRANSCRIPTION :

– Kathy Foutain: Les dessins que vous allez voir maintenant ont été dessinés par différentes personnalités ayant différents noms, mais ils viennent tous d’une seule et même personne… Une femme ayant un trouble dissociatif de l’identité. Un trouble qui serait causé par des traumatismes répétitifs infligés durant la petite enfance. Cette femme dit avoir été abusée par sa mère et son père dans un étrange culte ultra-violent agissant dans un cadre militaire (…) Nous accueillons donc Dejoly Labrier. Il faut beaucoup de courage pour parler de telles choses et je suis ravie de pouvoir en parler avec vous. J’aimerais aider les gens à comprendre à travers quoi vous êtes passée… Vos parents étaient tous les deux des militaires, des « Marines ».

– Dejoly Labrier: Ils étaient tous les deux « Marines ».

– KF: Une discipline de fer ?

– DL: Oui, très rigide. Dès la petite enfance, ma mère se vantait que ses enfants de 3 ans étaient aussi disciplinés qu’un « Marines » pour faire leurs lits ou répondre au garde à vous en criant : « Yes sir ! » ou « No Sir ! » Nous étions continuellement restreints à faire nos tâches quotidiennes. Chaque samedi,

nous devions également nettoyer la maison de fond en comble.

– KF: Qu’en est-il du culte, de la secte ? En faisaient-ils tous les deux partie ? Était-ce un culte satanique ou autre chose ? Qu’est ce qu’ils faisaient ?

– DL: Il y avait des rituels sataniques qui étaient pratiqués… Ce que j’en ai compris grâce à ce que m’ont révélé les mémoires de mes personnalités alter, c’est qu’ils étaient tous les deux impliqués. Mon père était le chef et ma mère était sa complice, je l’appelle sa « complice » parce qu’elle ne nous a jamais protégé de toutes ces violences (…) Il y a des enfants qui sont violés, mais qui sont aussi découpés… Cela « alimente la fête » pour que les membres du culte reçoivent du pouvoir et de la puissance. Il y a la consommation du sang, mais il y a aussi du cannibalisme avec les bébés sacrifiés.

– KF: Où prennent-ils les bébés ?

– DL: À l’intérieur même du groupe, certaines femmes font des bébés. Il y a aussi les jeunes filles en âge d’avoir des enfants. Dès qu’elles sont pubères, elles se font engrosser par les viols lors des rituels. Cela se produit continuellement… Ils trouvent également des bébés là où personne ne s’en occupe vraiment.

– KF: Vous dites dans votre livre d’une manière détaillée que vous avez été utilisée sexuellement par ce culte, vous avez donc été violée par votre père et par d’autres hommes.

– DL: J’ai été violée par de nombreuses personnes, y compris par des femmes, par beaucoup de « Marines »… Nous nous déplacions régulièrement dans tout le pays. Dans l’armée mon père était un recruteur et il a également été en poste de réserve dans différentes bases du pays pour recruter et former, en particulier des formations pour maîtriser les appareils amphibiens.

– KF: Et à chaque endroit où il était affecté, il trouvait un nouveau groupe de gens pour faire ce genre de choses ?

– DL: Oui, voilà…

– KF: L’armée est-elle au courant de ces choses là ? On ne les entend jamais là-dessus…

– DL: Il y a beaucoup de colère de certains de mes alter envers les militaires. Mais ce que je peux dire, c’est que la hiérarchie supérieure de l’armée avait bien connaissance de ce qu’il se passait. Il y a beaucoup de choses qui se passent dont ils sont au courant mais ils ne font rien pour stopper cela. Ils n’arrêtent jamais les responsables.

– KF: Lorsque votre père arrivait sur un nouveau site, d’après ce que vous nous dites il avait juste à mettre une petite annonce dans le journal militaire local pour trouver des gens intéressé par ça…

– DL: Il existe un réseau militaire d’exploitation sexuelle au niveau national. Vous y accédez selon qui vous êtes et quelles sont vos relations. De fil en aiguille, par des rencontres et des discussions, vous finissez par rencontrer des gens liés à ce genre de choses. Ils peuvent ainsi monter un réseau très rapidement, parfois il suffit de trois personnes mais des fois il y a beaucoup plus de gens : 20 ou 30 personnes.

– KF: Quels sont les objectifs de ces rituels ? Quels sont leurs buts ? Vous avez dit que cela était satanique… Est-ce du sacrifice ? Pourquoi font-ils cela ?

– DL: Il y a une croyance selon laquelle la consommation de sang et de chair humaine lors des rituels vous donnera un certain pouvoir. Ils pensent ainsi devenir très puissant. D’un autre côté, il y a une

sorte de satanisme où ils prennent les croyances chrétiennes afin de les inverser, c’est quelque chose d’essentiel pour eux. Cela leur procure un sentiment de supériorité face aux autres : « Nous sommes puissants, nous pouvons tuer sans que personne ne le sache, qui sera le prochain ? » Ils se sentent donc très puissants et supérieurs aux autres.

– KF: J’ai eu la chance d’avoir au téléphone votre thérapeute il y a peu de temps et elle m’a confirmé qu’il s’agissait bien d’un trouble dissociatif de l’identité. Elle m’a aussi dit qu’elle avait vu vos différentes personnalités émerger dans son cabinet. Cela fait partie de la thérapie d’amener ces alter dans un lieu où ils seront en sécurité pour être en mesure de raconter leurs vécus. Parfois ils peuvent avoir un comportement violent contre vous-même ou contre d’autres personnes. Il s’agit de savoir pourquoi ces personnalités alter agissent de la sorte afin de pouvoir vous aider, il faut que les alter puissent s’exprimer par eux-mêmes. Vous avez dessiné une carte, une sorte de schéma qui représente une cinquantaine de différentes personnalités. Il a été dessiné il y a plusieurs années, ce sont les alter qui ont successivement émergé et qui ont donné leurs noms. Qui est le grand au milieu, « Competent one »… Est-ce vous ou un autre ?

– DL: C’est un alter, ce n’est pas moi. Je suis tout cela… combiné en une seule personne.

– KF: Vous avez des personnalités très destructrices…

– DL: Oui… contre moi, intérieurement mais ils ne font rien aux autres. Ce que je voudrais souligner, c’est qu’ils ont chacun leur propre comportement, parce qu’ils ont été créé pour protéger un autre alter ou bien moi-même. Donc ils peuvent avoir l’air de mal se comporter, mais ils ne sont pas vraiment mauvais dans le fond, ils font cela pour nous protéger.

– KF: Sur le dessin, cette femme noire est un de vos alter ? – DL: Oui.
– KF: Quel rôle joue-t-elle ?

– DL: Elle est la gardienne de notre système. Elle protège et elle aime inconditionnellement chacune des personnalités alter. Lorsqu’il y a des conflits entre certains, c’est elle qui les prend à part pour leur parler individuellement.

– KF: Et qui est « Silent one ? »
– DL: « Silent one » est un des alter qui a été abusé militairement et sataniquement. Elle ne parle pas,

elle est muette…

– KF: Vous dites que vous avez aujourd’hui établi un consensus avec toutes les personnalités alter. Cela signifie qu’ils sont tous d’accord pour s’entendre et pour coopérer. Sont-ils ici, en train d’écouter notre conversation ?

– DL: Oui… Beaucoup d’alter font ce qu’ils appellent des « conseils d’administration », des réunions entre eux, ce genre de choses…

– KF: Vous avez donc eu une sorte de réunion avant de venir parler à la télévision ? – DL: (rires) Tout à fait.
– KF: Ils ont tous dit que c’était une bonne idée parce que….

– DJ: … Parce que cela doit être dit, les gens ont besoin de savoir que ce genre d’abus existe, et que ce genre de trouble psychique (T.D.I.) se produit également. Beaucoup de victimes avec la personnalité fractionnées sont mal diagnostiquées en psychiatrie. Elles sont parfois traitées avec des médicaments inadaptés qui ne règlent rien au problème des personnalités multiples.

– KF: Oui, votre thérapeute a mentionné que souvent les victimes sont mal diagnostiquées et reçoivent un lourd traitement chimique qui ne les aide pas du tout. Il vaut mieux laisser venir, faire émerger les personnalités alter lors de la thérapie et reconnaître leurs différentes fonctions pour essayer d’avoir une bonne coopération…

– DL: Oui, les aider à avoir des fonctions différentes. J’ai un alter nommé « Druggie », sa fonction est de mettre le système en sommeil, comme une mesure de protection. Si il y a un élément déclencheur qui se produit et qui peut poser problème pour un des alter, alors Druggie émerge et nous plonge tous dans le sommeil. Il nous fait littéralement dormir…

– KF: Maintenant une question de Lydia qui nous appelle de Ruskin.
– Lydia: Est-ce qu’elle a essayé de parler à quelqu’un de ce qui se passait à l’époque ? Y avait-il

quelqu’un à qui parler ?

– DL: Malheureusement, il n’y avait personne à qui parler… Toute ma famille était impliquée. Quand vous êtes si violemment abusée toute petite, vous apprenez vite à vous taire et à ne parler à personne car c’est peut-être vous qui serez la prochaine victime sacrifiée… Donc la peur est là…

– KF: Vous aviez peur d’être tuée ?

– DL: J’étais complètement terrifiée à l’idée de me faire tuer.

– KF: Vous savez, les sceptiques sur votre témoignage diront: « Comment puis-je savoir si ce culte existe vraiment ? Est-ce que tout cela est bien réel ? Des bébés sont-ils vraiment tués et mutilés ? Certains pourront également dire que vous avez peut-être été abusée sexuellement par votre famille mais que c’est votre esprit qui aurait créé tout le reste de l’histoire.

– DL: Je peux comprendre cette réaction, parce que tout cela peut sembler en effet très étrange. Cependant aujourd’hui il y a de plus en plus de gens à révéler la vérité sur ce qu’ils ont vécu. Ceci est ma vie. Je ne dis pas que toute personne agressée sexuellement va développer une personnalité multiple, ou qu’elle vient d’un culte satanique, ou encore que les militaires sont tous des violeurs… Ce que j’ai à dire, c’est que cela est ma vérité mais vous n’êtes pas obligés de me croire. Il existe beaucoup de gens qui savent que tout cela est bien réel et ils se manifestent. Au début de mon processus de guérison, j’ai rencontré des gens du monde entier qui dessinaient le même genre de choses, racontaient les mêmes histoires, ils avaient des personnalités alter avec les mêmes noms, et ils avaient tous ce même trouble psychiatrique en raison de leur enfance traumatique…

– KF: Vous avez deux soeurs et un frère, sont-ils en sécurité aujourd’hui ?

– DL: Non, parce que cela demande beaucoup de courage et de travail pour traverser cela et pour pouvoir se rétablir. C’est tout comme un oignon que vous pelez couche par couche pour découvrir un autre niveau de douleur et pour en prendre conscience. Mon frère a été sévèrement abusé dans son enfance (…) Mon père m’a écrit une lettre dans laquelle il avoue m’avoir violé, ainsi que d’autres enfants… y compris mon frère. Ma mère est dans le déni le plus total et elle accuse mon père d’être celui qui nous a trahi…

– KF: Votre père ne veut pas quitter le culte ? – DL: Aujourd’hui je n’en ai aucune idée…

– KF: Quelques personnes ont appelé en posant cette question: Est-il possible que le thérapeute puisse implanter ces souvenirs dans votre esprit ?

– DL: Ils (ndlr: le Réseau) ont beaucoup de pouvoir, et partout dans le monde ils tentent de mettre dans la tête des gens que ce genre de choses relève de l’imaginaire, que toutes ces horreurs ne peuvent pas réellement exister… Tout cela est venu par mon propre travail, si je suis allé voir un thérapeute, c’était pour qu’il me guide, pas pour qu’il fasse le travail à ma place, ou qu’il me dise quoi penser…

– KF: Nous avons Tammi en ligne, posez votre question.

– Tammi: Bonjour Dejoly, j’aimerais savoir quel âge aviez-vous lorsque vous êtes finalement sortie de tout cela ? Et comment vous en êtes vous sortie ? Vous avez dit que les abus sexuels s’étaient arrêtés à la fin de votre adolescence…

– DL: Oui, en fait les abus sexuels ont stoppé à mon vingtième anniversaire. Je rentrais à la maison pour la fête et mon père était là, tout seul… Ce jour-là, il m’a violé. Après cela, je ne l’ai plus jamais revu, parce que je me suis enfuie. Je me suis enfuie après avoir réalisé qu’il y aurait de l’aide à l’extérieur, des gens qui pourraient réellement m’aider (…) Lorsque l’on est dissocié, avec une personnalité multiple, nous sommes aussi déconnectés des relations humaines. J’ai été mariée quatre fois… et aujourd’hui, dans mon quatrième mariage, je peux enfin dire que j’aime mon mari et que j’ai pu établir de véritables liens avec lui. Avant cela, je n’étais pas capable d’établir une vraie relation, maintenant j’y arrive…

– KF: La thérapie vous a beaucoup aidé…

– DL: Oui.

– KF: Maintenant une question de Barbara…

– Barbara: Bonjour, quel genre de thérapie avez-vous suivie ? En particulier en ce qui concerne l’hypnose et le type de médicaments.

– DL: J’ai eu une thérapeute pendant 5 ans, mais elle est décédée soudainement… Pendant 5 ans, nous avons travaillé sans médicaments, parce que cela n’est pas vraiment efficace… Mais j’ai un alter, « Ginger », qui avait besoin de Prozac lorsqu’elle était déprimée. Nous avons donc pris du Prozac pendant 2 ans et demi.

– KF: Était-ce l’alter ou tout le monde qui en prenait ?

– DL: C’est très difficile à expliquer… Je le prenais pour elle, mais c’est elle qui en avait les effets… Ma thérapeute de l’époque a également utilisé l’hypnose. Nous faisions aussi du dessin, je tenais un journal dans lequel j’écrivais des questions avec des réponses, ensuite nous y revenions avec la thérapeute. Nous avons aussi fait de la thérapie expérimentale avec le mouvement, la musique, etc.

– KF: Mais vous n’avez jamais « intégré » et fusionné pour ne faire plus qu’un avec tous les alter ?

– DL: Non. Je pense personnellement que parfois le plan ou la méthode du thérapeute n’est pas nécessairement dans l’intérêt de tous les alter.

– KF: Il y a une sorte de coopération et un consensus entre les alter…

– DL: Oui. (…)

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