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« Les dessous du scandale Baudis »
Le Libre Journal de la France Courtoise – n° 294 du 28 mai 2003 – pp. 3 à 7
« Je suis très surpris par cet amalgame entre les professionnels du X et les événements concernant M. Baudis, c’est tout bonnement aberrant (…) Il n’existe pas plus de lobby que de milieu. »
C’est un certain Marc Dorcel, P-DG de la plus grosse boîte de production de films obscènes de l’Hexagone qui, interviewé par France-Soir, a démenti dans ces termes les propos de Dominique Baudis, président du CSA.
Accusé par deux prostituées d’avoir participé, alors qu’il était maire de Toulouse, à des soirées sado-maso organisées par le tueur en série Patrice Alègre dans une propriété appartenant à la municipalité, Dominique Baudis avait, en effet, lui-même rompu le secret de l’instruction, en dénonçant, lors d’un retentissant entretien sur TF1, un complot dirigé contre lui par « des intérêts puissants avec des ramifications dans le milieu » qu’il aurait dérangés en tant que président du CSA.
A cela, un professionnel de l’industrie pornographique, Marc Dorcel, oppose sa parole : pas de lobby du porno en France ! Pas de milieu ! Pas de mafia !
C’est tellement hénaurme, c’est tellement se foutre du monde que l’on se demande ce qui pu pousser France-Soir à publier ce défi au simple bon sens.
A moins que, venant d’un Dorcel, qui baigne justement dans ce milieu répugnant, ce démenti soit si ridiculement contraire à l’évidence qu’il en devient le meilleur argument d’une défense jusque-là peu crédible.
Aussi bonnes, en effet, qu’aient été ses intentions, Dominique Baudis n’a jamais inspiré la moindre inquiétude à la mafia du porno business. Elle est trop puissante, trop riche et donc trop protégée jusqu’au plus haut de l’Etat.
Chirac, Raffarin, Debré au secours des marchands d’ordures
Certes, interrogé par RMC en octobre 2002, sur son projet d’imposer en France la directive européenne interdisant les films pornos à la télévision, le Président du CSA avait annoncé que les autorisations de la dizaine de chaînes diffusant ces ordures pourraient n’être pas renouvelées. Il s’était même montré menaçant à l’endroit de Canal+, seule chaîne hertzienne autorisée à diffuser des films obscènes depuis 1985, par oukaze de Mitterrand, pour enrichir plus encore son ami et complice André Rousselet : « L’autorisation, avait dit Baudis, vient à échéance dans quatre ans, mais tout peut aller beaucoup plus vite si le Parlement, les députés, les sénateurs, le gouvernement, en prennent la décision. »
Ce n’était que « paroles verbales » et gesticulations, comme on put le constater aussitôt. Le Président du Conseil Supérieur de l’Audiovisuel s’empressant de proclamer son rejet de tout « ordre moral ».
L’Association des chaînes du câble et du satellite (ACCeS) avait en tous cas convoqué aussitôt une conférence de presse pour annoncer que l’interdiction du téléporno entraînerait une baisse de 10 à 15 % des abonnés au câble et au satellite, c’est-à-dire la ruine d’un « pan de l’économie de l’audiovisuel ».
De son côté, la revue professionnelle Le Film français publiait opportunément une étude évaluant la perte à six cents millions d’euros, dont plus de la moitié pour Canal+ (à qui chaque film cochon rapporte dix fois son prix d’achat…) et à 80 millions (soit la moitié de son chiffre d’affaires) pour le groupe communautaire AB (Azoulay & Berda), propriétaire de la chaîne câblée cochonne XXL.
Sensible à ces réalités sonnantes et trébuchantes, le pouvoir politique se rangeait aussitôt aux côtés du porno-business. Chirac en personne faisait connaître son opposition à toute interdiction. Raffarin suivait, Jean-Jacques Aillagon aussi, et le renégat atavique Jean-Louis Debré s’y opposait au nom de « la liberté de la création ».
Le 21 novembre, Blandine Kriegel, chargée d’un rapport sur la violence et le porno à la télé, renonçait à toute interdiction en dépit des objurgations d’Anne de Kervasdoué, gynécologue qui avait remis un travail sur les effets dévastateurs de la pornovision.
Du coup, la proposition de loi, bien que signée par quatre-vingt-seize députés, mais astucieusement confiée à la chaisière-repoussoir de rigueur, Christine Boutin, était enterrée.
Libé expliqua cyniquement que la mobilisation de « Tous les éditorialistes » (le gang trotskiste) avait domestiqué le monde politique à un moment où « Avec un Sarkozy très dur, Chirac et Raffarin ne pouvaient pas se payer le luxe d’une droite rétrograde qui prône le retour à l’ordre moral ».
Et Le Libre Journal écrivit : « le président du CSA, Dominique Baudis, qui avait pourtant clairement appelé les politiques à chasser le porno du petit écran, a mangé son chapeau. »
Baudis et son CSA n’ont donc porté aucun préjudice au puissant porno business qui, par conséquent, n’a aucun motif de se venger.
Ce qui n’infirme pas le soupçon de Baudis. Le milieu du porno constitue une « famille » au sens mafieux du terme. C’est, au même titre que la prostitution, une branche de la formidable nébuleuse qui gravite autour du sexe et de la drogue et dont les produits gigantesques (un milliard d’euros par an pour le seul commerce des cassettes pornographiques légales. Au moins autant pour les productions illégales) financent la subversion trotskiste en France.
Une mafia protégée par la grosse presse
Au centre de cette toile d’araignée, une famille de juifs tunisiens : les Sitbon. Guy, le père, Lydia Darras-Sitbon, la mère et Michel le fils.
Le premier, journaliste, septuagénaire, est une des vedettes du Nouvel Obs. il est en outre actionnaire du Monde.
Sa femme, ex-directrice du club de l’Evénement du Jeudi, est devenue responsable de la promotion de Marianne.
Leur fils Michel, quarante-cinq ans, est un des principaux éditeurs pornographiques français. Ayant fait fortune avec le minitel rose, dont il possédait plus de cent services, employant des dizaines de pauvres filles chargées d’appâter le gogo et de le garder en ligne le plus longtemps possible en tenant plusieurs « conversations » cochonnes (des dizaines simultanément parfois) par l’intermédiaire de serveurs automatisés, Sitbon est devenu PDG d’une nébuleuses de sociétés bizarrement imbriquées (Société des nouvelles publications, sociétés des publications nouvelles, société nouvelle de publication, nouvelle société de publication, etc.) dont son père est administrateur.
Ces sociétés publient d’innombrables revues pornographiques (« Femmes libérées », « Démonia », « Wanda », « Lettres gay » et dix autres…), basées sur un « concept génial » : faire rédiger les saletés dont ils repaissent par les détraqués eux-mêmes.
A ses débuts, Sitbon accumula les millions en se bornant à faire imprimer des milliers de témoignages spontanés, d’une crudité abjecte et souvent illustrés, qu’il recevait par la poste. Une bagnarde de la machine à écrire dactylographiait à longueur de journée ces cochonneries soigneusement archivées (photos et adresses comprises) sur les rayonnages d’une ancienne boutique de fourrure de la rue du Faubourg-Poissonnière.
Mais ce Sitbon n’est pas seulement l’autre empereur français (?) du porno business. Il est aussi éditeur engagé, propriétaire des éditions « Lézard », « Dagorno », « l’Esprit frappeur » et « Mister Fantasy ». Et comme tel principal animateur et bailleur de fonds de l’un des plus redoutables réseaux de manipulation de l’information en France, la machine de guerre trotskiste.
Sitbon consacre en effet une partie de l’argent du sexe à financer des entreprises de subversion auxquelles participent des journalistes, des politiciens, mais aussi des magistrats et des policiers.
Pendant des années, il a assuré le financement d’un mensuel trotskiste, Maintenant, dont le rédacteur en chef était Thierry Meyssan, militant homosexuel d’extrême gauche plus connu aujourd’hui comme l’auteur de « L’effroyable imposture », qui nie la réalité de l’attentat du 11 septembre 2001 contre le Pentagone.
Les collaborateurs de Maintenant s’appelaient Jean-Pierre Galland, Léon Schwartzenberg ou Gaillot. Dans l’ultime numéro, Sitbon s’étant lassé de payer les factures, cette fine équipe conseillait au lecteur en manque de se reporter à la revue trotskiste Imprecor, au magazine de promotion de la toxicomanie Stup & Faits, journal des usagers de drogue, à la feuille de délation bimestrielle du groupe terroriste SCALP Reflex, à l’organe de flicage trotskiste de l’Eglise de France Golias ou à l’Evénement du Jeudi de Jean-François Kahn, auquel collaborait à l’époque la mère de Michel Sitbon, Lydia Darras.
Parmi les collaborateurs, Jean-Pierre Galland, député Vert, était le fondateur du CIRC (Collectif d’Informations et de Recherches Cannabiques) dont Sibon fut le trésorier.
Des campagnes pour légaliser le cannabis
A l’époque, France Télécom dénonça le 36-15 CIRC, service de minitel qui finançait la promotion des drogues par les mêmes méthodes que le réseau pornographique de Sitbon. La police perquisitionna dans les locaux, recueillant assez de preuves pour faire condamner Galland à six mois de prison avec sursis et dix mille francs d’amende. Le même fut de nouveau condamné pour les mêmes motifs en 1995, 1996, 1997, 1998, 1999… et s’illustra par la fameuse l’opération « Chanvre à l’Assemblée » en envoyant à chaque député une cigarette de cannabis et une lettre ouverte exigeant que soit retiré « aux policiers, juges, douaniers, le droit de s’immiscer dans l’intimité de chacun ».
En 2001 Galland était condamné pour la huitième fois (90 000 francs d’amende). La solidarité de Sitbon étant tarie il abandonna le combat.
Meyssan, quant à lui, est un ancien élève des jésuites de Tivoli à Bordeaux. Devenu membre du « Renouveau Charismatique », il fut montré, en extase, à la une de La Vie.
Quelque temps plus tard, quittant femme et enfant pour un danseur, il faisait son outing et fondait le réseau Ornicar, regroupant associations homosexuelles et militants de la dépénalisation de la pédomanie.
Franc-maçon, trotskiste, Meyssan fonda par la suite le fameux « Réseau Voltaire » avec le soutien du parti « Radical » et l’argent de Sitbon.
La première action de ce réseau fut une mobilisation pour l’abrogation de l’article L. 227-24 du nouveau Code pénal (dit amendement Jolibois), qui en condamnant « le fait de fabriquer, de transporter, de diffuser, par quelque moyen que ce soit, un message à caractère violent ou pornographique ou de nature à porter gravement atteinte à la dignité humaine (…) lorsque ce message est susceptible d’être vu ou perçu par un mineur » mettait en danger la survie financière du porno business.
Avec le soutien du lobby trotskiste dans les milieux de la presse, de l’édition, du théâtre et du cinéma, le réseau Voltaire parvint à vider l’article 227-24 de sa substance.
On reconnaît dans cette opération, la tactique Sitbon : financer avec l’argent du sexe des associations qui, constituées en lobby, feront pression sur les politiques pour abattre les ultimes barrières en matière de perversion publique et permettre ainsi de ramasser plus d’argent encore en accroissant le nombre des clients potentiels.
Le marché du porno fonctionne en effet selon les mêmes modes que celui de la drogue.
Les neuropsychiatres constatent que la courbe d’addiction au porno suit exactement celle de l’addiction aux neurotoxiques : il faut au consommateur des doses de plus en plus fortes de produits de plus en plus puissants pour passer la barrière physiologique de l’accoutumance.
Ainsi, de même que le toxicomane passe du haschich à l’héroïne puis au crack, le pornomane passe du soft au hard, puis aux diverses spécialités (sado, zoo, scato, etc.), voire aux sinistres « snuff movies » où, pour des amateurs devenus fous d’ordure, on torture réellement des femmes ou des enfants avant de les assassiner devant la caméra.
Ainsi ne doit-on pas s’étonner que les mêmes méthodes soient utilisées par le gang Sitbon pour banaliser le porno relativement soft à la télé et pour légaliser le cannabis, drogue déclarée « douce ».
De même que le jeune consommateur « accroché » au cannabis deviendra vite un client pour des produits plus forts et donc plus chers, de même le spectateur de porno à la télé cherchera, auprès des magasins spécialisées, des émotions plus fortes (et plus coûteuses) vendues sous le comptoir.
Pour les « snuff movies« , on viole et on assassine devant les caméras
Un pareil réseau suppose des relais et des protections.
Sitbon se les est assurées. Parmi les membres ou proches du Réseau Voltaire, on note la présence du ban et de l’arrière-ban de la pourriture politico-médiatique : membres du puissant lobby des Gays et Lesbiennes, ministres (Jack Lang, par exemple, alors qu’il était chargé de l’éducation et qui signa avec Kouchner une pétition en faveur de deux criminels pédomanes), Jean-Pierre Chevènement aussi, et Jean-Michel Belorgey du « Mouvement des Citoyens », Jean-François Hory (« Radical ») qui s’éleva à Bruxelles contre le rapport Schultz proposant la criminalisation du tourisme sexuel, des militantes féministes de la CADAC, le Président du Syndicat National des Entreprises Gays et même jusqu’à une date récente Jean-Louis Arajol, ancien militant trotskiste devenu syndicaliste policier puis rallié à Pasqua en même temps que son frère en maçonnerie et camarade de la LCR Philippe Schwartz, gérant d’une société de communication spécialisée dans l’édition des publications des syndicats de policiers et récemment barbouillé en militant du « droit naturel et chrétien ».
Mais le génie de Sitbon va plus loin encore. Comme on l’a dit, il est aussi à la tête de maisons d’éditions « banales », c’est-à-dire ne publiant pas de pornographie.
C’est sous ces couvertures qu’il édite les ouvrages du… Syndicat de la magistrature. Exemple : « Vos papiers ! Que faire face à la police ? » de Clément Schouller, gros bonnet du Syndicat de la Magistrature, aujourd’hui procureur à Versailles, et qui fut poursuivi par le ministre de l’Intérieur pour injure à l’encontre des policiers. Autre exemple : « La Machine à punir » de Gilles Sanaiti, vice-président du même syndicat de juges trotskistes, et qui prétend que l’insécurité dans les banlieues est une invention destinée à justifier la répression du prolétariat immigré.
Cette collaboration avec les juges rouges n’a pourtant pas pu empêcher Sitbon fils de collectionner les condamnations pour outrage aux bonnes moeurs, provocation à l’usage de stupéfiants ou diffusion d’image à caractère pornographique d’un mineur.
C’est d’ailleurs l’usage dans ce milieu. Et, jusqu’à présent le padrino Sitbon s’en tire plutôt bien comparé a certains autres capi.
Quelques exemples…
En février 2001, un prostitué homosexuel belge, Robert Jan, avoue devant la police des Pays-Bas trois meurtres d’enfants assassinés lors de tournages de « snuff movies » (films pornos montrant des assassinats non simulés).
Il dénonce le monstrueux tueur en série belge, Marc Dutroux, ravisseur et assassin d’enfants qu’il décrit non comme un pervers solitaire mais comme un des caïds du porno protégé par les services spéciaux. Dutroux fournissait des « sujets » pour des snuff movies montrant, par exemple, la lente agonie de petites filles qu’il séquestrait et torturait avant de les laisser mourir de faim et de soif.
A l’appui de ses dires, le prostitué indique que certaines prises de vues étaient réalisées à une adresse à Amsterdam, au 111 de l’allée Admiral-Deruyter, dans une maison que Dutroux fréquentait.
Cette adresse se révèle être celle de deux sociétés de production de films pornographiques appartenant à Didier Pellerin, un travesti français surnommé Maîtresse Roxanne. Selon les aveux d’un complice de Dutroux arrêté plus tard, les vidéos sadomaso de ce monstre étaient tellement immondes que « le cameraman lui-même était pris de vomissements » ! Condamné à trois ans de prison pour association de malfaiteurs, coups et blessures volontaires, pornographie et… exercice illégal de la médecine, Pellerin dénonce alors deux gros caïds de la mafia porno : Daniel Messinger et Gérard Menoud.
Le premier est un producteur de films pornos de la côte d’Azur.
En 1994, inculpé de séquestration et de proxénétisme après la disparition de deux jeunes filles, et mis en cause dans la mort d’une jeune Antiboise de 19 ans au cours d’un rituel satanique, il est jeté en prison puis libéré en dépit des charges accablantes qui pèsent sur lui, (la police a saisi son journal intime où il raconte par le menu ses relations avec des enfants importés d’Asie et des pays de l’Est). Il disparaît. Les magistrats qui l’ont fait remettre en liberté n’ont pas été inquiétés.
A la tête du réseau, des membre de la secte satanique Wicca
On est d’ailleurs stupéfait de constater l’indifférence des pouvoirs publics face a ce scandale. Elle confine à la complicité. Ainsi, la police néerlandaise a-t-elle remis en liberté Robert Jan après ses aveux.
Ainsi encore, Dutroux a-t-il pu s’évader et n’a été repris que par accident.
Ainsi enfin, en France, la seule action visible sur le terrain de la lutte contre les horreurs de la pédomanie a-t-elle été, le jeudi 25 mai, un lâcher de ballon à la Tour Eiffel organisé par une association à l’occasion de la journée mondiale des enfants disparus. Or, pour le seul territoire français, ce sont 35 000 enfants qui disparaissent chaque année dont près de trois cents dans des « conditions inquiétantes » terminologie de rigueur dans l’administration pour désigner les rapts probablement suivis d’assassinats.
Le second, parrain de la mafia porno arrêté à la suite des aveux de Robert Jan est Gérard Menoud, propriétaire de Défi Production, une société installée à Perpignan. Ce voyou, dont la violence sauvage terrifie son entourage, y compris sa maîtresse et secrétaire, trafique notamment des cassettes « pédagogiques » de la secte satanique Wicca à laquelle appartient Pellerin-Roxanne.
Mais sa fortune vient surtout de ses activités pédomaniaques. Arrêté pour viols, corruption de mineurs, diffusion d’images de mineurs à caractère pornographique, il reconnaît avoir entretenu des « relations d’affaires » avec Messinger, Pellerin et Dutroux. Remis lui aussi en liberté dans l’attente de son procès, il disparaît à son tour.
Son nom serait plusieurs fois cité dans le dossier d’instruction de la nouvelle affaire du tueur en série de Toulouse Patrice Alègre.
Menoud a été membre du syndicat de la télématique créé par Michel Sitbon et qui dissuada Charasse, alors ministre du Budget de Mitterrand, de taxer le Minitel porno.
On se demande bien avec quels arguments…