La police française a procédé, hier matin, à une série d’interpellations dans plusieurs régions dans le cadre d’une enquête coordonnée par Europol contre la pédopornographie sur internet.
Des opérations semblables ont été menées simultanément dans huit autres pays européens dont la Suède, l’Italie, la Hollande et la Grande-Bretagne. Il s’agit de la seconde vague d’interpellations dans le cadre de l’opération « Icebreaker », après celles des 14 et 15 juin. Treize polices européennes avaient alors été mobilisées.
Cette opération est la plus grosse jamais coordonnée par Europol. La police française disposait, hier, d’une « vingtaine d’objectifs », correspondant à des adresses internet.
Toutes ces adresses ne correspondent pas forcément à des individus identifiés, certaines étant celles d’entreprises ont indiqué les enquêteurs.
En France, sous la coordination de la division nationale pour la répression des atteintes aux personnes et aux biens (DNRAPB), les services régionaux de police judiciaire de Paris, de Versailles, de Rennes, d’Orléans, de Bordeaux, de Lyon et de Strasbourg ont été mobilisés. Les disques durs des ordinateurs saisis vont être analysés.
En juin, lors du premier volet d’Icebreaker, onze internautes avaient été interpellés en France, dont un gendarme et un instituteur d’Ile-de-France qui avaient été écroués.
Le dossier fait l’objet en France d’une enquête préliminaire menée à Nanterre. Selon les pays, la détention de pédopornographie est punie d’un mois à trois ans de prison, sa diffusion pouvant valoir jusqu’à dix ans d’emprisonnement à un internaute français.
L’opération « Icebreaker » était partie d’Italie après une dénonciation d’une association antipédophile.
En janvier 2005, les carabiniers avaient arrêté un homme qui animait deux forums de discussion proposant des contenus pornographiques pédophiles. Les Italiens ont fourni aux policiers français 175 adresses internet, dont une cinquantaine se sont révélées exploitables.