Psychiatre dans le secteur privé, Richard Gardner a toujours prétendu enseigner comme professeur à la faculté de médecine et de chirurgie de l’Université de Columbia.
Après de multiples vérifications, il apparaît que si Richard Gardner disposait bien d’un cabinet de consultations psychiatriques privé, il n’a jamais été salarié de l’Université de Columbia, dans laquelle il n’a jamais exercé.
Richard Gardner était simplement parvenu à s’introduire à la faculté de médecine et de chirurgie de cette université en tant que bénévole : il n’a jamais été recruté par la moindre commission de spécialistes, n’y a jamais enseigné ou publié quoi que ce soit et n’a jamais été payé (source : Hoult Jennifer, The Evidentiary Admissibility of PAS, note 288).
En 1985, Richard Gardner inventait une théorie, le « SAP », « Syndrome d’Aliénation Parentale », et tentait de la faire reconnaître par ses pairs.
N’y parvenant pas, Richard Gardner fondait sa propre maison d’édition, « Creative Therapeutics », afin de publier ses travaux à compte d’auteur. Gardner parvenait par ce biais à donner quelque notoriété à son invention.
Entre 1985 et 2003, date de sa mort, Gardner a ainsi publié une bonne dizaine de livres, tous à compte d’auteur. Aucun d’entre eux n’a jamais été soumis à la moindre évaluation du moindre spécialiste en psychiatrie.
Parallèlement, Richard Gardner publiait des articles dans des revues de droit, c’est-à-dire des revues non dotées d’un comité de re-lecture spécialisé en psychiatrie et devenait expert près les tribunaux. Cette activité d’expert lui a permis de propager son invention auprès des cours de justice, notamment des tribunaux familiaux, et de gagner sa vie.
Le SAP, Syndrome d’Aliénation Parentale, n’ayant aucune validité médicale (il ne repose sur aucun symptôme médical défini ni sur aucune diagnostic précis), a systématiquement été rejeté par la communauté scientifique, médicale et psychiatrique aux Etats-Unis : il n’a donc jamais été référencé dans le DSM (manuel diagnostic de psychatrie aux Etats-Unis).
A l’âge de 72 ans, après une carrière passée à museler les victimes et à incriminer les femmes, Richard Gardner se suicidait d’une vingtaine de coups de couteau dans le ventre (mai 2003).
Texte Intégral: LA VERITE SUR RICHARD GARDNER ET LE “SYNDROME D’ALIENATION PARENTAL