Interview de Mme Catherine Bonnet, consultante en pédopsychiatrie
Mme Bonnet explique les difficultés à détecter les signes physiques d’abus sexuels d’enfants. Elle souligne que lorsque les médecins posent des questions à un enfant, ils doivent écouter l’enfant avec beaucoup d’attention afin que celui-ci se sente en confiance et révèle des secrets qu’il aurait pu garder cachés au plus profond de lui-même. Mme Bonnet décrit la situation actuelle en France: les médecins se trouvent dans une situation délicate lorsqu’ils doivent choisir de signaler ou non les cas suspects d’abus sexuels d’enfants. Soit ils signalent les cas suspects et risquent des représailles juridiques, soit ils ne le font pas et courent le risque d’être condamnés pour ne pas avoir signalé un cas suspect. Seuls les médecins qui sont fonctionnaires ont une obligation de signalement. Mme Bonnet précise également que cette situation doit être clarifiée et souligne la nécessité d’une législation claire qui oblige les médecins à signaler les cas suspects d’abus sexuels et qui soit assortie d’une immunité disciplinaire, civile et pénale si le signalement est fait de bonne foi.
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www.coe.int/oneinfive,
www.coe.int/lanzarote
et www.coe.int/children