Dans le cadre de la campagne
de l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie
pétition à signer ici
Témoignage d’une victime de multiples sévices physiques, psychologiques et sexuels
dans l’enfance et à l’âge adulte
sur son parcours de soins après 36 ans sans qu’elle n’ait jamais trouvé ce dont elle avait besoin : » 36 ans de questionnement sur elle-même, de recherche, de lutte, d’espoir et de désespoir, et surtout, d’une solitude immense. «
Mon témoignage :
J’ai rencontré un psychiatre pour la première fois à l’âge de 17 ans lorsque j’ai été hospitalisée en psychiatrie pour des crises de tétanie, des angoisses et des hallucinations.
Peu de temps après, j’ai demandé un suivi en psychothérapie car je me sentais vraiment mal et je pensais souvent au suicide. J’ai alors vu, chaque semaine, une psychologue au Centre psychothérapique de mon secteur. Elle ne me parlait pas, ne répondait pas à mes questions, elle écoutait ce que je disais.
Durant cette période, j’ai effectué de nombreux séjours en hôpital psychiatrique, environ une quinzaine, d’une durée allant de quelques jours à plusieurs mois, pour des angoisses importantes, des hallucinations, de la dissociation et quelques tentatives de suicide. J’ai été suivie par la psychologue et par différents psychiatres du secteur pendant 7 ans.
J’ai mené par la suite une vie à peu près normale jusqu’au jour où je me suis séparée de mon compagnon, après avoir subi plusieurs années de violence morale. Je me suis alors effondrée psychologiquement. J’ai cherché une aide et j’ai commencé un suivi, au Centre de santé de ma ville, avec une thérapeute spécialisée dans les problèmes de couples. Elle ne me parlait pas, ne répondait pas à mes questions, elle m’écoutait. J’ai vu cette thérapeute chaque semaine pendant 6 années durant lesquelles les violences physiques, psychologiques et sexuelles que j’avais subies dans le passé ont resurgi à ma mémoire de façon envahissante. Je souffrais de troubles physiques et psychiques importants et j’ai été à nouveau hospitalisée en psychiatrie.
Je pensais que j’étais folle, mais en même temps, je voulais savoir de quelle maladie je souffrais. J’avais besoin de mettre un nom sur ma souffrance. J’ai alors pris rendez-vous dans un service spécialisé de l’hôpital Sainte-Anne pour effectuer un diagnostic. Le psychiatre que j’ai rencontré m’a reçu 15 minutes et m’a fait comprendre que j’étais borderline. J’ai lu de nombreuses informations concernant cette appellation mais je ne me suis pas reconnue dans ce qui était dit et décrit.
Ma thérapie se poursuivant, je cherchais toujours à savoir de quoi je souffrais. J’ai trouvé sur internet le forum d’Alice Miller auquel j’ai participé. Alice Miller est la thérapeute qui a dénoncé les maltraitances que les adultes, principalement les parents, font subir aux enfants. C’était la première fois que je pouvais dire et raconter les violences que j’avais subies, que des personnes m’écoutaient, me croyaient, s’indignaient et me comprenaient. Ces personnes n’étaient pas thérapeutes mais c’est avec elles que j’ai commencé à désamorcer les violences qui étaient incorporées en moi. J’ai compris alors que les violences subies dans mon enfance et mon adolescence étaient à l’origine de mon mal-être, que je n’étais peut-être pas folle mais plutôt victime de nombreuses maltraitances.
Je me suis alors adressée à une association spécialisée dans l’aide aux enfants maltraités et aux adultes victimes de maltraitances dans leur enfance. J’ai pu commencer une thérapie et, pour la première fois, j’étais face à une psychothérapeute avec qui je pouvais vraiment échanger. Elle me parlait et répondait à mes questions.
Un an plus tard, elle est partie en province.
A cette époque, je ne sortais plus de chez moi en dehors de ma thérapie, de mon travail et des courses. Prendre les transports m’était difficile. Je me retirais du monde. Des symptômes avaient resurgi et je souffrais de troubles physiques et psychiques invalidants. J’ai dû trouver une psychiatre pour m’aider. Celle-ci m’a accompagné durant 7 ans. Il y eut des moments difficiles, car en période de crise, elle me proposait un traitement pour plusieurs années, durée que je refusais sans cesse parce que je souhaitais, je demandais à être soignée avec un traitement à court terme et surtout avec un objectif de guérison.
En parallèle, j’avais commencé une nouvelle thérapie avec une psychologue d’une association d’aide aux victimes de violences familiales. Face à mes interrogations, celle-ci avait évoqué comme diagnostic possible le stress post-traumatique. Je ne connaissais pas. Je voulais savoir si c’était bien de cela dont je souffrais. J’ai alors cherché et lu tout ce que j’ai pu trouver concernant les traumatismes psychiques, le stress post-traumatique et la victimologie.
Au cours de mes recherches, j’ai eu connaissance d’un centre spécialisé dans le traitement des psycho-traumatismes. J’ai pris contact afin d’obtenir un rendez-vous pour un diagnostic. Ils ont simplement refusé de me recevoir. Sans aucune explication. Ce refus m’a beaucoup affecté, j’étais découragée et très abattue, j’avais perdu confiance, et j’avais toujours ce sentiment profond de ne pas être considérée comme un être humain à part entière.
Il y a deux ans environ, souffrant de crises envahissantes pouvant surgir à tous moments, et toujours en recherche d’un diagnostic, je suis arrivée sur le site internet Mémoire traumatique. Toutes les informations que je lisais sur ce site correspondaient exactement à ce que je ressentais à l’intérieur de moi, à l’enfer que je vivais au quotidien. Apprendre que les troubles physiques et psychiques qui me paniquaient étaient normaux fut une information extraordinaire. Comprendre comment fonctionnait l’intérieur de mon cerveau et de mon corps pendant et après les violences était inespéré.
Ainsi je n’étais pas folle, c’était les violences physiques, psychologiques et sexuelles que j’avais subies qui provoquaient mes troubles, cela ne venaient pas de moi, tout était normal. J’avais juste développé des mémoires traumatiques qui pouvaient être soignées. Je pouvais donc guérir.
Depuis ma première rencontre avec un psychiatre, 36 années se sont écoulées. 36 années durant lesquelles j’ai croisé sur ma route environ 21 psychiatres et 10 psychologues, sans jamais trouver réellement ce dont j’avais besoin. 36 années de questionnement sur moi-même, de recherche, de lutte, d’espoir et de désespoir, et surtout, d’une solitude immense.
A ce jour, je désespère encore d’entendre dire qu’il faut « avoir de la chance » pour trouver un suivi avec des personnes vraiment compétentes, et pouvoir prétendre à Vivre, quand on a été victime de violences.
CAMPAGNE VIOLENCES ET SOINS
de l’association
Pétition à signer (déjà plus de 500 signatures)
En France, en 2012, l’absence de dépistage des violences, de protection des victimes et de soins spécialisés sont à l’origine d’un coût humain énorme et d’un coût très important en dépenses de santé et en aides sociales qui auraient pu être évités. Or Il est possible de combattre la violence, non par un tout-sécuritaire qui ne cible que certaines violences, mais par une prévention ciblée, une protection sans failles et une prise en charge spécialisée des victimes. Toute victime doit être protégée et soignée, ses droits doivent être respectés.
C’EST POURQUOI EN TANT QU’ASSOCIATIONS, EN TANT QUE PROFESSIONNEL-LE-S DU SOINS ET DE LA PRISE EN CHARGE DES VICTIMES, EN TANT QUE VICTIMES ET PROCHES DE VICTIMES, EN TANT QUE CITOYEN-NE-S NOUS AVONS LANCÉ LE 22 FÉVRIER 2011:
UN MANIFESTE ET UNE PÉTITION
SUR VIOLENCES ET SOINS
2011 année des droits des patients
2012 colloque Violences et Soins
NOUS AVONS RECUEILLI PLUS DE 500 SIGNATURES
(WEB
+ PAPIER)
LORS DE LA PREMIÈRE ANNÉE ET NOUS RENOUVELONS LA PÉTITION
POUR SIGNER LA NOUVELLE PÉTITION EN LIGNE CLIQUEZ SUR LE LIEN :
ancienne pétition :
POUR QUE LES VICTIMES DE VIOLENCES SOIENT ENFIN PROTÉGÉES, POUR QU’ELLES REÇOIVENT DES SOINS APPROPRIÉS ET GRATUITS, ET POUR QUE LEURS DROITS SOIENT RESPECTÉS
Droit à être entendues, crues et reconnues
Droit à être secourues, protégées et informées
Droit à ce que justice leur soit rendu
Droit à être traitées avec dignité, bienveillance et attention, en respectant leurs demandes et avec leur consentement
Droit à la santé,
droit à recevoir des soins de qualité, gratuits par des professionnels compétents et formés, dans des lieux adaptés et accessibles à tous
Droits à ne pas subir de violence dans le cadre des soins et de la prise en charge
EN 2012 CES DROITS FONDAMENTAUX NE SONT TOUJOURS PAS RESPECTÉS
AUSSI NOUS ACCUSONS
Les Politiques, les Pouvoirs Publiques, les professionnels censés prendre en charge ces victimes de violence et la société, dans leur ensemble
D’ABANDONNER LES VICTIMES :
De ne pas les voir, de les ignorer, de ne pas les entendre, d’être dans le déni de la réalité des violences et de leurs conséquences sur la santé, de ne pas les secourir, de ne pas les protéger, de ne pas leur rendre justice, de ne pas les soigner et souvent de les maltraiter lors de leur parcours de prise en charge et de soin.
Abandonner les victimes, être indifférent à leur sort, c’est leur donner peu de valeur
et c’est conforter les agresseurs dans un sentiment de supériorité qui leur permet de s’octroyer le privilège d’instrumentaliser des victimes pour les soumettre et s’en servir comme esclave à leur service ou comme fusible pour s’anesthésier.
DE NON ASSISTANCE À PERSONNE EN DANGER :
Les violences font courir des risques majeurs aux victimes et à leurs proches qui en sont témoins (surtout les enfants). Elles ont de graves répercussions immédiates et à plus long terme sur la santé et sur le développement psychologique et social des personnes. Elles constituent l’un des principaux problèmes de santé publique dans le monde et sont un déterminant majeur de la santé d’une population (cf le préambule à lire sur le blog et sur le site).
- risque d’homicides, de blessures graves, de contamination et de grossesses lors des violences
- risque important de morts précoces avec un risque accru d’accidents (liés aux troubles de l’attention et de la concentration, aux absences, aux mises en danger, multipliés par 10), de suicides (risque 10 à 20 fois supérieur),
- risque pour la santé mentale avec d’importants troubles psychotraumatiques : souffrance mentale, dépression, troubles anxieux, phobiques et obsessionnels, troubles du sommeil, troubles dissociatifs, troubles du comportement alimentaire et sexuel, troubles des conduites – mises en danger, auto-mutilations, jeux dangereux, sexualité à risque, conduites addictives – trouble de la personnalité, sentiment d’insécurité, de culpabilité, de honte et absence d’estime de soi)
- risque pour la santé physique : maladies consécutives aux séquelles des violences, maladies liées au stress (cardio-vasculaires, endocriniens particulièrement diabète, digestifs, génito-urinaires, immunologiques, infectieux, pulmonaires, etc), maladies liées aux conduites à risque (contamination, grossesses précoces, grossesses à risques, conséquences sur la santé de la consommation de tabac, d’alcool, de drogue, de la sur-consommation de médicaments), maladie liées à la dissociation et à l’anesthésie émotionnelle (manque de prévention, négligences graves), avec une augmentation très importante de demande de soins, de consommation d’examens médicaux et d’interventions chirurgicales (liées à la mémoire traumatique, multipliées par 8)
- risque d’échecs scolaires et professionnels, d’invalidité, d’isolement social, de marginalisation et d’exclusion, de grande pauvreté, de prostitution, d’alcoolisme et de toxicomanie, de subir de nouvelles violences, de commettre des violences, risque de délinquance
D’INJUSTICES
Les victimes de violence subissent des injustices en cascade :
- injustice d’être des victimes innocentes d’une violence aveugle, piégées dans une histoire qui ne les concerne pas ;
- injustice d’être victimes d’une société qui les expose doublement, d’une part en créant un contexte inégalitaire qui permet à des agresseurs d’utiliser leur position dominante pour les instrumentaliser, et d’autre part en ne mettant pas tous les moyens politiques en œuvre pour lutter contre les violences ;
- victimes de leur entourage qui ne veut ni voir, ni savoir, ni entendre, ni dénoncer ce qu’elles subissent dans l’intimité d’une famille, d’un couple, d’une relation ou dans l’espace clos d’un travail, d’une institution ;
- victimes de toute une mal-traitance commise par des professionnels censés les protéger, leur venir en aide, leur rendre justice et les soigner, qui souvent ne les croient pas, banalisent les violences et sous-estiment le danger qu’elles courent et les conséquences qu’elles subissent, par manque de formation surtout, mais aussi par négligence et manque d’empathie ;
- victimes de l’injustice désespérante de voir des agresseurs bénéficier dans l’immense majorité des cas d’une impunité totale, faute d’être dénoncés, d’être mis en examen, d’être déférés devant un tribunal ou d’être condamnés par une justice encore trop parasitée par de nombreuses idées reçues sur les victimes et les violences, et qui méconnaît de nombreux indices et de nombreuses preuves médicales, les agresseurs pouvant alors continuer à exercer des violences en toute tranquillité ;
- victimes de l’injustice d’être celles qui en fin de compte se retrouvent condamnées à souffrir, à se battre et à devoir se justifier sans cesse, à supporter mépris, critiques et jugements, à entendre des discours moralisateurs et culpabilisants pour des symptômes que personne ne pense à relier aux violences.
DE DISCRIMINATIONS
- En ne luttant pas suffisamment contre toutes les inégalités et les discriminations qui rendent possibles de nombreuses violences : discriminations sexistes, racistes, xénophobes, ethniques, liées à l’âge, la grossesse, les handicaps, la maladie, la pauvreté, les convictions religieuses ;`
- En ne protégeant et n’assurant pas des conditions de vie décente aux plus vulnérables et aux plus dépendants comme les enfants, les personnes âgées et les personnes handicapées et malades ;
- En tolérant des situations qui sont des atteintes graves à la dignité des personnes comme les situations d’esclavage, de grande pauvreté, les situations de grande marginalité et d’exclusion (SDF), les situations prostitutionnelles et la pornographie, les discriminations exercés sur les victimes en les soupçonnant a priori de mentir quand elles dénoncent les violences.
ET D’EXERCER DES VIOLENCES OU D’EN ÊTRE COMPLICE : VIOLENCES DE SOINS INAPPROPRIÉS
ET VIOLENCES SOUS COUVERT DE SOINS
La majorité des victimes ne bénéficient pas des soins appropriés indispensables.
Les soins sont saturés de violence, au mieux il s’agit de la part des soignants de méconnaissance, de fausses représentations, au pire d’indifférence, de négligences, d’anesthésie émotionnelle, de discriminations, voire d’intention de nuire : de dominer, de manipuler ou de détruire. Et les soins sont singulièrement absents quand il s’agit de prendre en charge les victimes de violences.
Les soins donnés aux victimes sont souvent uniquement symptomatiques et tiennent rarement compte des violences, aucun lien n’est fait dans l’ensemble, ce qui rend les soins inefficaces dans la durée. L’expression de la mémoire traumatique peut-être trompeuse et conduire à des erreurs diagnostiques, par exemple dans le cas de réminiscences qui prennent la forme de douleurs (lors des coups et des sévices), d’étouffement (quand il y a eu strangulation par exemple), de nausées, de vomissements, d’absences, de vertiges, voire d’évanouissement (comme lors des violences), de sons ou de phrases, de cris ou d’images ou de sensations tactiles qui peuvent prendre la forme d’hallucinations. Des examens et des interventions chirurgicales inutiles peuvent être pratiqués, des diagnostics erronés préjudiciables pour les victimes peuvent être faits, comme celui de psychose entraînant de longues hospitalisations en service fermé et des traitements lourds et invalidants.
Souvent les traitements psychiatriques proposés ne sont qu’anesthésiants émotionnellement et dissociants, comme les traitement très sédatifs, les électro-chocs, l’isolement la contention, les amphétamines pour les enfants hyper-actifs (la psychiatrie dans la première moitié du siècle avait utilisé la « faradisation », les comas insuliniques, et en France, jusque dans les années 50, la lobotomie, cette dernière est encore pratiquée dans certain pays).
Les violences exercées sur des personnes en crise (qui revivent les traumatismes lors de l’allumage de leur mémoire traumatique) sont malheureusement « efficaces » à très court terme car elles vont entraîner une disjonction et une anesthésie émotionnelle qui vont calmer la personne, mais elles sont catastrophiques car elles traumatisent à nouveau la victime et rechargent sa mémoire traumatique. Ils peut s’agir de violences verbales (injures, propos dégradants), psychologiques (chantages, menaces), physiques (contention, isolement, privations, douches froides).
Les soins s’exercent par définition sur des personnes en situation de vulnérabilité, que cette situation de vulnérabilité soit ponctuelle, liée à une maladie passagère, un traumatisme ou une grossesse, ou qu’elle soit durable, liée à des maladies chroniques, à des handicaps physiques et mentaux ou à des états de grande dépendance tels que la petite enfance et le grand âge. Cette vulnérabilité expose les patients à des violences encore plus fréquentes que dans le reste de la population, de la part de soignants, de proches ou d’autres malades.
Les violences sexuelles commises par des soignants, particulièrement par les médecins, sont bien plus fréquentes que l’on pense, elles font l’objet d’un déni et d’une loi du silence. La position d’autorité d’un médecin, l’abus d’une confiance implicite qu’il détourne pour son propre compte, la mise en scène d’une dette que lui devrait la patiente pour les soins prodigués, permettent à un médecin d’imposer des actes violents, d’escroquer émotionnellement et de manipuler facilement une patiente ou un patient pour qui dire non ou se défendre sera impossible, comme lors d’un inceste parent-enfant. En France, aucune étude n’a été faite sur ces violences qui auront de graves conséquences sur les victimes, et nous ne disposons d’aucun chiffre. D’après des études américaines environ 10% des médecins, psychiatres et psychologues avaient eu des contacts sexuels avec leurs clients, et au moins 89% des contacts sexuels dans le cadre de relations professionnelles du domaine de la santé avaient eu lieu entre un homme professionnel et une femme cliente.
On sait qu’une personne handicapée court trois fois plus de risques qu’une personne valide de subir des violences. Les chiffres canadiens (nous n’avons pas de chiffres en France) montrent que 40% des femmes présentant un handicap physique subissent au moins une agression sexuelle au cours de leur vie, et que 39 à 68% des femmes présentant une déficience mentale subissent au moins une agression sexuelle avant 18 ans. Ces violences sont alors un facteur d’aggravation du handicap et d’exclusion.
NOUS DEMANDONS
Pourquoi n’y a-t-il pas de politique de santé qui prenne en compte l’impact de la violence sur la santé des personnes ? Alors qu’il est avéré qu’il s’agit d’un facteur de risque majeur !!!
Pourquoi n’y a-t-il pas de formation des médecins, des psychiatres et des psychologues cliniciens à la psychotraumatologie pendant leurs études et dans le cadre d’une formation continue ?
Pourquoi n’y a-t-il pas de centre de soins spécifiques accessibles à tous et sur tout le territoire et dans chaque département ?
Pourquoi n’y a-t-il pas de campagnes qui diffusent des informations sur l’impact sur la santé des violences ?
NOUS VOULONS
Une vraie politique de santé publique concernant les violences,
une véritable protection pour toutes les victimes de violences,
des soins de qualité et de proximité, précoces, spécialisés et gratuits
pour toutes les victimes de violence
une formation des professionnels de la santé à la prévention, au dépistage et aux soins
des victimes de violences,
des centres de santé pour les victimes dans chaque département,
des campagnes d’information et de prévention grand public,
la mise en place d’enquête et de recherches sur le sujet,
la création d’un observatoire national sur l’impact des violences et la prise en charge des victimes
Personne ne doit plus se sentir coupable, ni honteux d’être victime de violences. Ce sentiment est crée de toute pièce, il s’agit d’une imposture, d’une manipulation pour mettre en place une inversion de responsabilité et un déni de justice. Cette imposture est véhiculée par une société inégalitaire qui diffuse le discours des dominants : à savoir qu’une victime se situe du côté des inférieurs, qu’elle ne vaut pas grand chose, qu’elle est nulle, faible, incapable. Et que tant pis pour elle, elle n’avait qu’à pas se laisser faire ou se laisser avoir… qu’elle y est certainement pour quelque chose !… qu’elle n’a pas fait ce qu’il fallait, ou bien qu’elle est méchante, menteuse, ou encore qu’elle n’a rien compris, que ce n’est pas si grave… Et cette imposture est confortée par le fait que les victimes sont abandonnées et jamais entendues, elles ne méritent donc pas d’être protégées et soignées, leurs paroles n’ont pas de valeur et justice n’a pas à leur être rendue.
IL FAUT ÊTRE SOLIDAIRE DES VICTIMES, ET LES SECOURIR !
LA DIGNITÉ EST DU CÔTÉ DES VICTIMES,
L’INDIGNITÉ DU CÔTÉ DES AGRESSEURS
POUR SIGNER LA PÉTITION EN LIGNE CLIQUEZ SUR LE LIEN :
Pour plus d’informations : lire le préambule :
et visiter le site : http://memoiretraumatique.org/
Contact :
Association Mémoire Traumatique et Victimologie :
Dr Muriel Salmona, présidente de l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie,
mail : [email protected] ; tél : 06 32 39 99 34
site : http://memoiretraumatique.org/
Source: http://stopauxviolences.blogspot.fr/2012/06/temoignage-du-parcours-de-soins.html
Une réflexion sur « Stop aux Violences Témoignage du parcours de soins désepérant d’une victime de sévices physiques et psychologiques dans l’enfance »