L'Alsace Doubs: Un réseau de traite d’êtres humains démantelé, des arrestations à Besançon, Valdahon et Maiche

Près d’une quinzaine de membres d’une même famille originaire des Balkans, suspectés d’avoir acheté des mineures pour les revendre en Europe de l’Ouest, ont été interpellés mardi en dans le Doubs et en Belgique, a-t-on appris mercredi de source judiciaire.

Une opération similaire, visant la même famille et les mêmes faits, a été menée en Allemagne, a ajouté la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Nancy, sans pouvoir préciser le nombre de personnes interpellées lors de cette intervention.

«D’après les premiers éléments de l’enquête, les suspects, principalement de nationalité serbe, achetaient des jeunes filles dans les Balkans et les revendaient, exclusivement à des membres de leur communauté en France, en Allemagne et en Belgique», a indiqué à l’AFP le substitut du procureur de la JIRS, Grégory Weil.

Une information judiciaire avait été ouverte dès janvier par un juge d’instruction de Nancy pour traite d’êtres humains en bande organisée, association de malfaiteurs et faux administratifs.

En France, l’antenne de la police judiciaire de Besançon ainsi que les enquêteurs de la Police aux frontières (PAF) sont intervenus dans le Doubs, à Besançon, Valdahon et Maiche, où résidaient les membres de la famille suspectée.

Deux jeunes filles, âgées de 13 ans, ont été retrouvées: l’une à Montluçon (Allier) et l’autre près de Gand (Belgique) où trois personnes ont été interpellées sur commission rogatoire internationale.

«Sur le sort de ces jeunes filles, les investigations sont toujours en cours», a expliqué M. Weil, qui a évoqué «un réseau criminel structuré autour d’une famille qui vit entre la France et l’Allemagne».

«A priori, les deux jeunes filles retrouvées ne souffraient pas de blessures physiques particulières», a-t-il précisé.

L’enquête doit notamment déterminer le nombre de jeunes filles ayant été achetées puis revendues par le réseau, et dans quelles conditions elles ont été cédées par leurs familles.

«C’est un dossier peu courant», a commenté le substitut du procureur.

Les suspects, qui encourent 20 ans de réclusion criminelle et trois millions d’euros d’amende, devraient être mis en examen en fin de semaine.

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