Le procès a été renvoyé en l’absence de la partie civile. À l’audience, le père des victimes a tenu des propos sidérants.
« Je ne veux pas l’envoyer en prison pour des choses aussi insignifiantes… ». Hier après-midi, dans le prétoire de la correctionnelle, il a fallu se pincer après avoir entendu les propos du père des deux victimes à l’endroit de son beau-frère. Qui, mardi vers 14 h, dans une rame de la ligne 3 du tramway, a sexuellement agressé, en état d’ivresse, ses neveux âgés de 3 ans et 5 ans.
Une scène tout bonnement hallucinante subie par des passagers sidérés, médusés, qui sont intervenus très vite pour faire arrêter le trentenaire.. Des faits pour lesquels comparaissait l’intéressé hier donc.
Un procès renvoyé pour cause d’absence de la partie civile
Mais le procès a fait long feu. En l’absence, sur l’audience, de l’avocat du représentant ad hoc des enfants (ils ont été placés dans un foyer depuis), à savoir le Conseil général de l’Hérault.
Restait alors aux magistrats à décider de l’avenir proche du prévenu.
Du côté de la représentante du parquet, la cause est entendue : « Il habite dans un camp qui, par définition, n’est pas définitif, n’a pas de travail… Il encourt dix ans d’emprisonnement. Cela peut être une bonne raison de vouloir se soustraire à la justice ». Pour le ministère public, il convient aussi « d’éviter toute réitération car les faits étaient habituels et répétés. L’on ne peut passer sous silence le trouble public créé. Il faut imaginer la scène pour comprendre que les gens ont été perturbés. Et quand on est, à ce point, affranchi à la loi… ». D’où cette demande de maintenir l’intéressé en détention.
Contrôle judiciaire strict demandé par la défense
Depuis le banc de la défense, Me Manzi, plaide, elle, pour un placement de son client sous « un contrôle judiciaire strict. Il est sédentaire, n’a pas l’intention de bouger. Et ne s’amuse pas à faire cela avec les autres enfants du camp ».
Sachant que le prévenu semble jouir de toutes ses facultés mentales au dire de l’expert psychiatre l’ayant examiné.
« Les policiers savent très bien où j’habite si je ne me présente pas », lâche le trentenaire par interprète interposée.
Maintien en détention pour l’oncle abuseur
Mais hier et à l’issue de leur délibéré, les magistrats ont suivi la demande du parquet. Ils l’ont en effet maintenu sous écrous et renvoyé l’examen au fond de ce dossier au 16 septembre prochain.
http://www.midilibre.fr/2013/08/17/neveux-abuses-dans-le-tram-l-oncle-reste-ecroue,746573.php
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Gaïa pour www.Dreuz.info
Source: http://www.dreuz.info/2013/08/neveux-abuses-dans-le-tram-a-montpellier-loncle-reste-ecroue/