Un court métrage intitulé « Je suis Louie » est en train de faire le buzz. Il met en scène un directeur de casting qui donne le choix à plusieurs petites filles. Entre le rôle d’une petite fille gentille ou d’une petite fille méchante, lequel préféreraient-elles jouer ?
Bien entendu, elles choisissent le rôle de la petite fille gentille. Le directeur du casting leur indique ensuite que que ce rôle est celui d’une petite fille hideuse et leur réponse change alors radicalement.
Ces petites filles qui parviennent à peine à s’exprimer correctement ont donc déjà intégré le principe qui veut que l’apparence est la qualité primordiale qui prévaut sur tout le reste. À chaque fois, on observe un schéma unique d’identification à la beauté.
Alors que selon les critères universellement admis, le bon est beau et le mauvais est hideux car l’apparence extérieure ne fait que refléter l’harmonie intérieure, les fillettes de notre époque sont capables d’opérer par eux mêmes une inversion des valeurs qui consiste à privilégier le paraître sur l’être tout en rejetant les notions essentielles de bonté auxquelles elles sont naturellement rattachées.
C’est un schéma que l’on retrouve en filigrane dans la plupart des films, des séries télé et même des émissions de télé-réalité qui le plus souvent portent aux nues des personnalités aux comportement exécrables.
Ce court métrage constitue une preuve de plus que le contexte de notre époque amène les enfants à opérer par eux-mêmes l’inversion satanique qui les dirige inexorablement vers les valeurs négatives de notre société au stade ultime de la décadence.