Le Maroc est marqué, depuis plusieurs années, par des cas de pédophilie. Cette fois-ci, il s’agit d’un cas de ressortissant français, arrêté en novembre à la suite de plaintes d’enfants, qui l’accusent d’actes sexuels à son domicile, en échange de quelques pièces. Pour ces faits, le tribunal de première instance de Marrakech a prononcé une peine de deux ans de prison ferme à son encontre.
Une condamnation qui ne satisfait pourtant pas l’avocat des plaignants qui a annoncé son intention de faire appel de la décision du tribunal de Marrakech. Cet avocat dénonce le fait que le procès se soit déroulé devant un tribunal correctionnel et non une chambre criminelle. De son côté, l’association marocaine de défense des droits de l’Homme salue le verdict rendu par le tribunal précisant que « ce jugement est satisfaisant dans la mesure où un pédophile est condamné ».
En dépit de sa peine de prison, le tribunal a sommé l’accusé de verser 40 000 dirhams (3 800 euros) de dommages et intérêts à l’Association marocaine des droits de l’Homme. Cette dernière s’était constituée partie civile lors du procès, versera cette somme à la défense des droits des enfants du Maroc. Le ressortissant français devra également verser un dirham symbolique au bénéfice d’autres associations.
Une seconde affaire dont le procès est prévu le 4 février prochain concerne un père de famille de deux victimes du Français. Ce père est accusé « d’incitation à donner des faux témoignages ». Il aurait mis des pressions à ses fils pour qu’ils modifient leur témoignage en vue d’incriminer le ressortissant français. Un nouveau procès très attendu au Maroc où les cas de pédophilie se font de plus en plus fréquents.