L’ex-femme de Marc Dutroux s’apprête à quitter le couvent des Clarisses de Malonne pour s’installer chez l’ancien juge namurois Christian Panier. Axelle Noirhomme et Alain Hougardy ont rencontré l’homme, qui ne comprend pas l’appréhension de ses voisins de Floreffe, où il réside.
Le couvent des Clarisses, qui abrite l’ancienne épouse de Marc Dutroux, s’apprête à fermer ses portes. Les caisses de Michelle Martin, elle, sont déjà prêtes, puisque le tribunal d’application des peines a accepté son déménagement il y a déjà 5 mois. Une boîte aux lettres porte désormais son nom devant une ancienne ferme à Floriffoux (Floreffe), dans la province de Namur. C’est là que Michelle Martin ira s’installer très prochainement. Il y a un mois, des meubles et des caisses sont déjà arrivées.
C’est l’ancien juge namurois Christian Panier qui s’apprête à l’accueillir. Il avait rencontré Michelle Martin dès sa sortie de prison et très vite, l’idée de l’héberger lui est venue. Ce n’est en effet pas la première fois que l’homme aide d’anciens détenus à se réinsérer. « Je n’ai évidemment parlé à personne de ce projet parce qu’il me paraissait évident qu’avertir qui que ce soit, y compris mon plus proche entourage, compte tenu du comportement de certains médias au sujet de ce dossier, était compromettre de manière certaine la possibilité d’un aboutissement », a-t-il confié à notre journaliste.
Mais Michelle Martin ne passe pas inaperçue dans le village. Selon le voisinage, cet été, elle venait déjà chez le juge retraité en compagnie de son fils. Et du côté des parents des enfants scolarisés dans l’école située à quelques dizaines de mètres de son futur domicile, une certaine peur prévaut. « Elle-même, je ne crois pas qu’elle pourrait faire quelque chose seule. Mais son entourage, c’est qui, c’est quoi? Qu’a-t-elle gardé comme personnes autour d’elle. On ne sait pas beaucoup le dire », estimait un père. « Espérons qu’on ne va pas trop la croiser parce que forcément, on ne va pas sourire quand on va la voire, ça c’est sûr », témoignait une mère. Une pétition a même été lancée.
Une attitude que Christian Panier ne comprend pas: « C’est hors de mes schémas mentaux, je n’arrive pas à comprendre ça. Ça m’est absolument inaccessible. Je ne vois pas en quoi il y a lieu de s’inquiéter. Toutes les précautions sont prises, Mme Martin est légalement dehors, elle respecte scrupuleusement toutes les conditions de sa libération conditionnelle. »
D’autant qu’habiter chez un homme de loi devrait rassurer la population sur le respect de ces conditions de libération conditionnelle.