A l’arrivée au tribunal, Daniel Legrand et ses avocats sont assaillis par une horde de journalistes affamés. Ces mêmes journalistes n’ont pas arrêté durant toute la journée à chaque suspension de séance de photographier tous faits et gestes de Daniel Legrand, sa mère et ses sœurs… Bref, la frénésie.
L’ambiance est lourde, très rapidement on sent les avocats de la défense monter au créneau mais ce n’est pas le moment et le président de la cour, très justement, le rappelle à l’ordre…chaque chose en son temps.
Tour des témoins et de leur disponibilité. EDM s’agace de la future absence d’un témoin avec qui il souhaite régler des comptes, un témoin de la clique des « révisionnistes »
Une bonne partie de la journée ont été abordés :
> La passion du foot de Daniel L., la partie civile a mis en avant qu’il n’a peut-être pas perdue cette passion à cause de l’affaire Outreau
>Les dégâts de la prison sur Daniel L., « fracassé » selon Franck Berton
>La consommation de drogues de Daniel, le chèque volé et la Belgique
>La personnalité de Daniel L., ses traitements, son inaptitude à travailler
Le témoignage de l’expert expose le portrait psychologique de Daniel mettant en évidence la capacité de Daniel à tenir durant le procès, à être en contrôle de soi et de ses souvenirs.
Les témoignages de la maman et de la sœur ont voulu être émouvants, soutenus par les avocats se répandant dans une compassion sur jouée. Tribunal et théâtre, même combat.
En filigrane, sur toute la première partie de l’après-midi, Daniel L. n’avait pour seul argument « je ne sais pas », « je ne me souviens pas », « c’était y a 15 ans ». Ces trous de mémoire, compréhensifs par la défense sont bien plus légitimes selon elle que les trous de mémoire des enfants victimes à l’époque des deux premiers procès.