Joël Le Scouarnec, accusé d’avoir abusé de quatre victimes, sera jugé en mars. Mais ce chirurgien est soupçonné d’en avoir violé des dizaines d’autres dans l’Ouest.

Pas de visites. Pas plus dans la grande maison de pierre de tuffeau où il se cloîtrait à Jonzac (Charente-Maritime) depuis 2008 qu’à la maison d’arrêt de Saintes, où il a été écroué en mai 2017. Ses anciens voisins se souviennent  d’un homme solitaire, pas très causant. Et même un peu bizarre, il écoutait de la musique fort jusque tard dans la nuit. »

Un surveillant de la prison observe que Joël Le Scouarnec, 69 ans, se rend  très peu en promenade . Seul contact avec l’extérieur : les appels téléphoniques de sa femme, dont il est de longue date séparé, pas divorcé. Mêlé aux autres détenus jusqu’à ce que  la grosse affaire éclate  , il avait été la cible d’insultes. Le sexagénaire a été déplacé  dans une cellule à part. Et nous n’avons pas à nous plaindre de son comportement. 

À l’extérieur en revanche, les plaintes s’accumulent : celles d’enfants, aujourd’hui adultes, qui lors d’une opération dans un hôpital de l’Ouest, auraient été agressés sexuellement voire violés par le chirurgien viscéral et digestif. Entre 1994 et 2007, l’ancien interne du CHU de Nantes a en effet exercé durablement à Vannes, Lorient et Quimperlé, plus ponctuellement à Morlaix, Quimper, Pontivy, Malestroit mais aussi à Ancenis, Flers, Laval et les Sables-d’Olonne.

« Des écrits de nature sordide »

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