À peine le viol et le meurtre commis, l’homme de 46 ans, déjà condamné pour un viol, est allé dîner chez son voisin, accompagné de sa femme.
Une enquête de l’inspection générale de la justice est ouverte pour examiner la prise en charge du violeur multirécidiviste qui a reconnu le meurtre d’une adolescente samedi dernier. L’homme de 46 ans, a été placé en détention provisoire après ses aveux. Il a reconnu avoir violé puis tué Céleste, une jeune fille de 15 ans, le 20 août en pleine journée dans un appartement désaffecté de Nantes où le corps a été retrouvé brûlé.
Condamné en 2005 à 18 ans de réclusion pour une série de viols et d’agressions sexuelles, il avait été libéré en 2016 et astreint à un suivi socio-judiciaire. Avec notamment une injonction de soin qui n’a pas suffi à empêcher un nouvel acte.
Une visite tous les deux mois chez un psy
À peine le viol et le meurtre commis, l’homme de 46 ans, accompagné de sa femme est allé dîner avec son voisin, qui n’a ce soir-là rien remarqué de différent : « Je n’en reviens pas de ce qui est arrivé, je ne m’y attendais pas du tout ».
C’est le cas de quasiment tous les nouveaux collègues ou voisins du violeur. qui avait profité de son déménagement du Poitou il y a 2 ans pour dissimuler son lourd passé et sa condamnation à Jérôme notamment: « Je n’aurai jamais cru qu’un monsieur comme lui puisse faire ça ».
Le tueur respectait ses obligations de soin, une visite chez un psychologue tous les deux mois, « ce qui ne semble pas suffisant », déplore Murielle Salmona une psychiatre qui estime que rien ne peut empêcher la récidive: « Les viols restent dans la tête de l’agresseur qui les rejoue tout le temps pour avoir des shoots d’extrême violence ». Elle plaide pour un suivi plus rapproché des récidivistes avec avec un bracelet électronique après leur libération.