Le mis en cause a été déféré devant un juge ce samedi et ce dernier l’a mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures de 15 ans, viol sur mineure par personne ayant autorité et détention d’images pédopornographiques.
Le traumatisme est profond dans la petite commune de Montgardin (Hautes-Alpes). L’édile de la ville, Jean-Marc Aurouze, 69 ans, a été placé en garde à vue jeudi pour des faits d’agressions sexuelles et viol sur des mineures. Son interpellation à son domicile fait suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le procureur de la République de Gap, il y a une quinzaine de jours, suite aux dénonciations par plusieurs jeunes filles du village âgés de 10 à 15 ans de faits d’agressions sexuelles.
L’information a été révélé ce vendredi par la presse locale. Selon nos informations les derniers faits accusant le maire de la commune auraient été commis au début du mois de mars 2021.
Sept victimes ont déjà déposé plainte. Elles reprochent au maire de Montgardin de les avoir accueillies à son domicile pour des goûters au cours desquels il en profitait pour leur faire « câlins » au cours desquels il leur caressait les cuisses, les fesses ou la poitrine ou les attrapait par les hanches. Une jeune fille, âgée de 16 ans au moment des faits, dénonce un viol par pénétration digitale ayant eu lieu en 2018.
Le maire mis en cause a reconnu les faits
L’enquête est confiée à la brigade des recherches de Gap en co-saisine avec la brigade de gendarmerie de Chorges. Des faits criminels de viol ayant été révélés, le parquet de Gap s’est dessaisi du dossier au profit du pôle de l’instruction de Grenoble et le parquet de Grenoble a ouvert une instruction. Le maire mis en cause a reconnu les faits.
Il a été déféré devant le magistrat instructeur ce samedi et ce dernier l’a mis en examen pour agressions sexuelles sur mineures de 15 ans, viol sur mineure de plus 15 ans par personne ayant autorité et détention d’images pédopornographiques. Il encourt une peine pouvant aller jusqu’à 20 années de réclusion criminelle.
« A l’issue de sa mise en examen, Jean-Marc Aurouze a été placé en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention » a confié Eric Vaillant, le procureur de la République de Grenoble. Il reste présumé innocent jusqu’à sa condamnation définitive par une juridiction.