(France Soir) Pédocriminalité : « Leur terreur, c’est que les gens descendent dans les rues pour ça » Karl Zéro #1sur5


De Nulle part ailleurs au Vrai Journal, Karl Zéro s’est fait connaître et aimer du public français pour l’originalité de ses interventions, qui mêlaient information et divertissement. Mais l’heure n’est plus à l’humour et à la dérision ; c’est sur un sujet grave que Karl Zéro est venu s’exprimer : la pédocriminalité. Il appelle à faire de ce fléau une grande cause nationale, et y met toute son énergie dans cet « Entretien essentiel », dans lequel il vient présenter « 1 sur 5 », film documentaire dont il est producteur et réalisateur et dont le titre fait référence aux 13 millions de Français victimes de violences sexuelles pendant leur enfance.

Avec ce documentaire, Karl Zéro espère réveiller les consciences sur un sujet qui devrait, selon lui, être un thème majeur de la prochaine campagne présidentielle. Karl Zéro dénonce ainsi une omerta qui ne touche pas seulement les familles, mais la société tout entière.
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Il y a 50 ans, la révolution de mai 68 donnait le coup d’envoi du « jouir sans entraves ». Si le réalisateur reconnaît que la révolution sexuelle a apporté de bonnes choses « comme le féminisme et la reconnaissance de l’homosexualité », il regrette que dans ce « train de liberté », il y ait eu « des passagers clandestins qui étaient des pédophiles ».

Le climat hédoniste aurait-il favorisé les abus sur les enfants ? Karl Zéro revient sur cette époque qui, au nom de la Liberté, permettait à n’importe quel pédocriminel de s’exprimer sans être ennuyé. Il cite à titre d’exemple l’intervention télévisuelle de Gabriel Matzneff, invité de Bernard Pivot sur le plateau de l’émission littéraire Apostrosphe.

Les pédocriminels sont-ils des prédateurs isolés ? Telle est la question cruciale posée par le documentaire et son réalisateur. Selon eux, ils n’agissent pas seulement pour leur « plaisir » personnel, mais travaillent en réseau, fournissant des enfants à d’autres pédocriminels pour de l’argent.

« Le changement ne vient jamais que quand les élites ne peuvent plus éviter les demandes de la population ». Des crimes impunis, une justice laxiste, une oligarchie complice, des médias silencieux, Karl Zéro dénonce un système truqué dans un monde tout petit où le changement ne peut pas venir des élites qui se connaissent et se soutiennent, mais du peuple.

Pour le journaliste, un point nodal de ce silence est que les agresseurs n’ont pas assez peur du système judiciaire : « on veut que les mecs qui ont ces désirs-là, de toucher des petits enfants, commencent à avoir peur de la loi et se disent « ah non, là je n’y vais pas parce que c’est trop dangereux pour ma gueule » et c’est ça qu’on veut obtenir. »

Fatigué des promesses non tenues et des lois « bidons », c’est dans une démarche constructive qu’il s’inscrit en apportant certaines propositions, dont l’imprescriptibilité des crimes sexuels et l’inversion de la charge de la preuve.

Karl Zéro semble avoir pris fait et cause pour les sujets « tabous » dans leur ensemble ; aussi a-t-il créé il y a neuf mois la revue « L’envers des affaires », un trimestriel consacré aux faits divers et en particulier aux cas dont « personne ne parle ».

Voir « 1 sur 5 », le film-documentaire de Karl Zéro : ICI

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