Après avoir publié un tweet dénonciateur, @Watchdog a présenté une image troublante dans laquelle un body pour bébé — en vente sur une boutique en ligne — porte l’inscription « J’❤️ LA TEB », qui peut facilement être interprétée comme « J’❤️ LA TEUB ». Cette inscription a évidemment suscité l’indignation des internautes qui demandent des explications et surtout que cette horreur soit retirée immédiatement de la boutique.
Thomas C. Durand, également connu sous le pseudonyme @Acermendax ou @TroncheBiais, possède une boutique de « dropshipping » sur SpreadshopHQ où il vend des vêtements avec l’inscription « J’❤️ LA TEB » (TEB faisant référence à Tronche En Biais), y compris pour les enfants de moins de 15 ans. Cette inscription, qui peut être interprétée de manière ambiguë, soulève des questions sur la responsabilité des plateformes de médias sociaux, des plateformes de partage de vidéos et des plateformes de financement participatif qui permettent la promotion de tels produits visant les mineurs et même les bébés.
En outre, qu’en est-il de l’éthique du personnage Tronche En Biais, qui prône la zététique, une approche philosophique de « l’art du doute », tout en vendant des produits controversés pour les enfants ? L’Observatoire national de la protection de l’enfance pourrait être consulté pour donner son avis sur cette question.
Enfin, la vente de ces produits pose également des risques pour les enfants/ados qui pourraient les porter au milieu de la cour d’école/collège, suscitant évidement la réaction des camarades… et mettre en porte-à-faux les parents qui n’ont peut-être pas envisagé toutes les conséquences. Cela soulève également des questions sur la crédibilité du personnage qui se pense à la pointe des vérificateurs de faits « fact-checker ». La question demeure de savoir si cette pratique commerciale est une erreur ou une faute impardonnable.
Suite à la controverse, Thomas C. Durand n’a pas eu d’autre choix que de répondre aux interrogations légitimes des internautes. Dans une déclaration publiée le 4 mars 2023, Tronche En Biais accuse ses détracteurs – qui sont surtout des parents inquiets – d’être des complotistes « Depuis un peu plus de 24 heures, les réseaux complotistes et des détracteurs de la Tronche en Biais (et de l’ASTEC) ont trouvé un nouveau cheval de bataille : notre association ferait la promotion de la pédophilie. » L’homme accuse une campagne de dénigrement contre lui, se positionne en victime de harcèlement, mais admet tout de même, à demi-mot, avoir commis « une erreur […], nous avons donc autorisé la visualisation de ‘J’aime la TeB’ sur des vêtements pour enfants. Ce qui n’est pas de très bon goût. »
— La Tronche en Biais (@TroncheBiais) March 5, 2023
Le reste de la déclaration dénonce les personnes qui se sont insurgées contre l’inscription inappropriée sur un vêtement pour bébé en les accusant d’être de « mauvaise foi » et en les blâmant pour avoir créé un scandale moral et donné des munitions aux réflexes de pensée complotistes.
Cependant, il est important de souligner que la réaction des gens à l’inscription ignoble sur le vêtement pour bébé était justifiée. Les inscriptions ou les images inappropriées sur les vêtements pour enfants peuvent causer un préjudice émotionnel aux enfants et à leur famille. Il est donc important que les entreprises prennent des mesures pour garantir que de telles choses ne se reproduisent pas à l’avenir.
Après un long monologue indigeste et déconnecté de toute réalité objective, Thomas C. Durand se conformera finalement aux parents préoccupés, qui sont loin d’être des conspirationnistes opportunistes : « Nous entendons les inquiétudes et le dérangement, légitimes, et portés à notre attention en privé par plusieurs followers; nous sommes déjà en train de procéder aux modifications nécessaires. »