(i.n.c.e.s.t.i.c.i.d.e) Pétition – Si tu es contre l’inceste : Soutiens L’appel des 500 mamans face à l’impunité des viols incestueux des pères.

Signer ici : https://www.leslignesbougent.org/petitions/l-appeldes500-mamans-face-a-limpunite-des-viols-paternels-infliges-a-leurs-enfants-14331/

Destinataire(s) : Aux mères/pères trahi(e)s par la justice après avoir dénoncé l’inceste sur leurs enfants. Et à toutes les personnes victimes directes ou collatérales d’inceste impuni. Et à tous ceux qui sont contre le viol des enfants.

L’ Appel des 500 mamans
En France, 1 enfant sur 5 est victime de viols et agressions sexuelles.

Dans 35% des cas, c’est le père le violeur.

9 fois sur 10 la mère se tait.

Quand la mère signale, la justice se retourne contre elle.

Je déclare que je suis l’une d’elle.

Je déclare avoir porté plainte contre le père.

Dès lors j’ai été condamné à la place du père et je subis une véritable torture judiciaire.

Nous ne sommes pas des cas isolés.

L’#appeldes500 : C’est 500 mamans isolées qui s’unissent pour que leur village et leur pays tout entier se lèvent contre le déni de la justice face à l’inceste.

La France compte environ dix millions de victimes d’inceste perpétré à 96% par des hommes.

Nous demandons que nos enfants soient protégés : que ce soit les pédophiles et pères incestueux qui soient condamnés et pas nous.

Tribune #appeldes500
Par le collectif i.n.c.e.s.t.i.c.i.d.e_fr

Le cri de détresse des mamans privées de leurs enfants pour avoir essayé de les protéger contre le viol
S’il faut « tout un village pour élever un enfant », il ne faut que quelques minutes d’audience pour que la justice désenfante des centaines de mamans après qu’elles aient signalé les viols incestueux des pères dénoncés par leurs enfants.

Les juges ordonnent le transfert de résidence chez le père alors que les enquêtes pénales sont encore en cours… Les mères demandent de l’aide mais ce sont elles et leurs enfants, que la justice française punit.

Des milliers d’enfants privés de leur maman. Pourquoi ? Parce que quand leur mère a voulu les protéger de l’indicible : l’inceste paternel. Elles n’ont pas été crues, ni leurs enfants qui leur ont été arrachés.

Dans l’espoir que la Justice effectue correctement son travail, leurs mères ont décidé de porter plainte en leurs noms. Elles ont eu le courage de porter leur voix au lieu de rester dans le déni, à l’inverse de la plupart (90%) des personnes à qui les enfants se confient. Alors que la non dénonciation d’un crime est punie d’une peine d’emprisonnement (article 434-1 du Code pénal). Ces mères pensaient qu’en brisant le silence, leurs enfants seraient crus et protégés. Elles croyaient que les expertises médicales, pédopsychiatriques, les signalements de l’école et autres pièces seraient considérés comme preuves irréfutables. Au lieu de cela, elles découvrent que porter plainte peut les criminaliser, détruire leur vie jusqu’à finir elles-mêmes en prison à la place du géniteur incestueux dénoncé par les enfants.

Le parcours du combattant des victimes pour obtenir justice
Nos responsables politiques appellent régulièrement les victimes de violences à porter plainte afin d’obtenir justice. Dans la réalité, les personnes qui décident de le faire se retrouvent confronter au déni de l’inceste et au labyrinthe de la Justice. La police refuse de prendre leur plainte, refuse de respecter le protocole Melanie (obligatoire et adapté au recueil de la parole de l’enfant) elles sont incitées à ne pas aller aux assises, les mères et les enfants se voient traités comme des menteuses et menteurs.

Les plaintes pour viol et violences faites aux enfants et aux femmes finissent quasiment toutes classées sans suite. Et les rares fois où elles sont reconnues par le système police/justice, elles sont minimisées : les plaintes passent donc très souvent en correctionnel. Cela signifie que ce qui est considéré comme un crime par la loi est finalement transformé en simple délit. Le viol devient par exemple une atteinte sexuelle. L’acte commis est ainsi minimisé, sous prétexte qu’un procès criminel peut prendre des années. Des années pendant lesquelles un enfant victime d’inceste paternel n’est pas protégé, car son bourreau dénoncé bénéficiera toujours de son autorité parentale. Des années au bout desquelles le père reconnu coupable continuera à exercer son autorité parentale et à bénéficier de droits de visites et d’hébergement sur ses autres enfants …

Au lieu de mettre en place un meilleur fonctionnement des procédures, on minimise le crime pour permettre un jugement rapide. Au lieu de suspendre les visites avec le père et agresseur dénoncé, on oblige la mère à remettre l’enfant. Au lieu de mettre en place des visites médiatisées sans forcer l’enfant traumatisé pendant l’enquête préliminaire par principe de précaution, on préfère risquer de mettre en danger un enfant au nom de la présomption d’innocence du père. Pourtant, l’enfant a demandé protection. Ne pas la lui accorder pendant la procédure en cours représente un acte de non-assistance, de non-respect des droits fondamentaux d’un enfant.

Quasiment aucun enfant victime ne voit son agresseur condamné
Après avoir subi cette première épreuve de la procédure judiciaire, les enfants et les mères sont bien souvent confrontés à la non-condamnation de l’agresseur. Cela s’inscrit dans une tendance générale de dépénalisation des crimes sexuels infligés aux enfants. Selon la commission indépendante sur l’inceste et les violences sexuelles faites aux enfants (CIIVISE), sur 160 000 mineurs victimes de violences sexuelles chaque année, seulement 8 000 plaintes sont déposées. Cela représente seulement 5% des victimes. Et ces 5% ne voient presque jamais leur agresseur condamné. En effet, 93 % des dossiers n’aboutissent pas à une condamnation. Y compris lorsque les preuves sont accablantes, elles ne sont pas considérées comme suffisantes pour obtenir une condamnation auprès des magistrats. Par rapport au nombre total de victimes, le taux de condamnation est ainsi inférieur à 1%. Alors que le taux de fausses accusations est absolument marginal (2%), d’après la CIIVISE, les chances pour un enfant victime d’obtenir justice sont quasi nulles. Cette réalité statistique dresse le tableau d’une impunité totale des agresseurs.

Le législateur peine à privilégier l’intérêt supérieur de l’enfant
L’Assemblée nationale a récemment voté le retrait de l’autorité parentale en cas d’inceste et de violences conjugales. Mais uniquement pour les pères condamnés, or ils ne représentent qu’une infime partie de l’iceberg. Il n’y aura donc ni retrait, ni suspension provisoire automatique de l’autorité parentale pendant l’enquête. L’agresseur pourra continuer à infliger des crimes sexuelles ainsi que des violences physiques et psychologiques à son enfant. Le menacer, le culpabiliser, le manipuler, le museler. Le législateur a du mal à lui suspendre ce “droit”. Comme si l’enfant était la possession du père, sa chose. Voilà où nous en sommes en France. Les droits de l’enfant sont bafoués, les conventions internationales que la France a ratifiées ne sont pas respectées, et, en conséquence, l’ONU encore épinglé la France dans son dernier rapport (date).

Une inversion de culpabilité qui enfonce les victimes dans leur traumas
Dans les affaires d’incestes paternels présumés, la non-condamnation (classement sans suites, non-lieu, etc.) a des conséquences dramatiques pour les enfants et les mères. D’abord, la violence de ne pas avoir été crus. Ensuite, les magistrats ordonnent à la mère de remettre leur enfant au père conservant son autorité parentale, qui doit alors choisir entre ne pas respecter la décision et en subir les conséquences pour protéger son enfant ou condamner son enfant à l’inceste. Le droit de l’enfant est bafoué au nom de la présomption d’innocence du père. Le droit à l’enfant du père agresseur l’emporte sur

l’intérêt supérieur de l’enfant. La mère doit remettre son enfant au père même quand l’enfant continue a dénoncé qu’il continue d’être violé. Qu’il revient à chaque fois encore plus traumatisé. Que son petit corps porte des blessures. Que les expertises médicales et pédopsychiatriques confirment ce que l’enfant dénonce. Cela signifie bien que la Justice demande l’impossible à ces mères : se rendre complice de ces viols incestueux.

Les juges défendent un présumé innocent accusé de viol incestueux pour faute de preuves. Cela au bénéfice des pères…

En même temps, les juges bafouent une présumée innocente accusée de mentir sans aucune preuve… Cela au détriment des enfants et de leur mère.

Des mères protectrices broyées par la justice française
Si la mère refuse de remettre son enfant en plaidant l’état de nécessité, la descente aux enfers commence. Elle sera poursuivie pour non-représentation d’enfant, voire soustraction d’enfant. Ce délit doit être supprimé. Et cette fois-ci, la justice va se révéler terriblement rapide, efficace et prompte à condamner. Son autorité parentale, donc son droit d’être maman, lui sera très facilement retirée au nom d’une présomption de culpabilité.

Les enfants sont arrachés à leur environnement sécurisant du jour au lendemain, parfois par les forces de l’ordre, comme s’ils étaient des criminels et non pas des victimes. Privés de leur maman, leur maison, leurs grands-parents, leurs amis. Des violences supplémentaires qui s’ajoutent à leur mémoire traumatique. Ils comprennent alors qu’ils sont punis pour avoir parlé, ils sont isolés de la personne à qui ils se sont confiés et qui a essayé de les protéger. Ils intériorisent qu’ils doivent se taire, oublier leur maman et continuer de subir. Voilà comment la France traite les enfants violés en détresse et leur mère protectrice.

Une inversion de culpabilité effrayante
Cette justice à géométrie variable est discriminatoire. Les femmes n’ont pas droit à la même présomption d’innocence que les pères dans ce genre d’affaires. Au cours de la bataille judiciaire, elles sont quasi systématiquement pathologisées, qualifiées de menteuses, manipulatrices, aliénantes, trop fusionnelles et surprotectrices, voire dangereuses. Bref, tous les stéréotypes sexistes que l’on attribue aux femmes qui osent parler. Ces termes sont fréquemment utilisés dans des rapports à charge. Ils se substituent au Syndrome d’Aliénation Parentale, qui est aujourd’hui non reconnu mais toujours présent dans la tête d’un bon nombre de professionnels. Cela conduit à l’inversion de culpabilité par la décrédibilisation de la parole de la victime et de son parent protecteur. L’agresseur, lui, obtient une emprise totale sur l’enfant en profitant de son impunité.

Mais alors, d’où viennent les blessures si ce n’est du père agresseur ? Certains “experts” vont jusqu’à affirmer que ce serait la mère atteinte du syndrome de Münchhausen par procuration qui serait responsable. Ils reprochent à la mère les blessures corporelles et troubles psychologiques qui continuent d’exister même après avoir interdit tout contact avec le père par les non représentations d’enfant …

Ces “experts” ne connaissent ils pas l’impact à vie que subissent les victimes de viol pendant l’enfance ?

Si c’est la mère qui les agresse, pourquoi les enfants paniquent-ils alors quand les autorités les remettent à leur père ?

Plus tard, trop tard, les victimes devenues adultes vont donner la réponse en réitérant que c’était leur géniteur. Mais elles n’auront ni excuses ni dédommagement. De toute façon, rien ne pourra jamais réparer le mal qui leur a été fait à eux… mais aussi à tous les autres enfants qui auront croisé celui qui a obtenu un permis de violer en toute impunité. La seule consolation serait que les institutions arrêtent de broyer les victimes et qu’ils aient été les derniers à subir une Justice injuste.

La pire torture dans l’indifférence générale
Aujourd’hui en France, des dizaines de milliers d’enfants subissent la pire torture dans l’indifférence générale. La société des adultes, dont les responsables institutionnels font partie, est dans le déni, ne veut pas voir, ne veut pas croire, ce qui est pourtant une ignoble réalité. La souffrance de ces enfants n’est pas visible, car elle ne doit pas l’être. Elle doit se passer à huis clos. Les plus faibles n’ont pas de voix dans notre espace public. Leur cris sont étouffés. Leur âmes d’enfants brisées dans le silence le plus ahurissant.

En 2015, les résultats de la première étude en France qui s’adresse directement aux victimes de violences sexuelles, menée par l’association « Mémoire Traumatique et Victimologie » sous l’égide de la psychiatre Muriel Salmona, sont extrêmement alarmants : 94 % des répondants rapportent avoir été agressés par un proche, pour 81 % ces violences ont eu lieu durant leur enfance. Une écrasante majorité de 83% a déclaré n’avoir jamais été protégée. 67% des victimes qui ont porté plainte ont affirmé qu’aucune mesure de protection avait été mise en place par la suite. 70% ne sont pas sentis pris au sérieux en tant que victimes par la police et la justice.

Plus de 400 enfants violés par jour en toute impunité
Sachez que d’ici la fin de cette journée, environ 400 nouvelles proies enfants auront été violés. Comme tous les jours en France. 160 000 victimes par an. Toute une ville. Beaucoup d’entre eux vont développer des pensées suicidaires ou passer à l’acte plus tard. Les survivants vont essayer de faire avec. Certains vont sensibiliser la société, œuvrer pour qu’un jour il y ait un changement profond au sein des institutions. Mais en vérité, cela fait des décennies que ces dysfonctionnements sont dénoncés, des solutions proposées. Les associations alertent, les statistiques font froid dans le dos. Mais rien ne bouge assez rapidement face à l’extrême urgence d’empêcher ces violeurs d’enfant de sévir dans l’impunité quasi totale, de secourir les enfants afin de les aider à atténuer leurs traumatismes.

Dans un pays où certaines réformes sont très rapidement faites, pourquoi lorsqu’il s’agit des viols d’enfants on renvoie aux calendes grecques la mise en œuvre d’une législation et d’une pratique protectrices ?

Pourquoi “la puissance paternelle” s’est nommée “autorité parentale” depuis 19 si le père conserve sa toute puissance : Y compris celle de violer ses enfants en toute impunité ?

Auteur : i.n.c.e.s.t.i.c.i.d.e_fr

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