Midi Libre Disparues de la gare de Perpignan : un suspect en garde à vue, mis en cause par son ADN

Ce quinquagénaire, mis en cause par son ADN, a été interpellé à la mi-journée par la PJ de Montpellier dans le cadre de l’affaire des disparues de la gare de Perpignan (P.-O.).

C’est peut-être la fin d’un des plus grands mystères criminel français, celui de l’affaire dite des « disparues de la gare  » de Perpignan.  Depuis la mi-journée, un homme de 54 ans est en garde à vue au Service régional de police judiciaire de Montpellier. Cet individu, déjà connu pour agressions sexuelles, est interrogé sur son éventuelle implication dans le meurtre sauvage de Mokhtaria Chaïb, une jeune femme de 19 ans retrouvée morte le 20 décembre 1997 près de la gare de Perpignan.

Un crime hors du commun : « Son corps a été mutilé : les deux seins ont été découpés ainsi qu’un vaste triangle au niveau des parties génitales », notent alors les policiers arrivés sur place. L’autopsie établira que cette étudiante a été tuée de « douze coups d’une lame fine et longue dans le cœur ». Elle  a vraisemblablement été agressée la veille au soir, alors qu’elle rentrait chez elle.

Ce crime va traumatiser la ville de Perpignan, d’autant qu’il survient deux ans après la disparition d’une lycéenne de 17 ans, Tatiana Andujar, dont la trace se perd près de la gare. Comme Mokhtaria, elle était grande, belle et brune, avec des cheveux longs. Nouveau choc six mois après : une autre jeune femme, Marie-Hélène Gonzalez, disparaît à son tour. Son corps mutilé est retrouvé dix jours plus tard, le 26 juin 1998, près du péage sud de Perpignan.

Un Perpignanais de 54 ans, déjà condamné pour agression sexuelle

Depuis, les policiers de l’antenne de Perpignan de la PJ n’ont jamais lâché cette enquête, dans laquelle des centaines de témoins ont été interrogés, et des dizaines de suspects successivement placés en garde à vue. En 2011, au vu des progrès réalisés en matière de police scientifique, les policiers ont procédé à de nouvelles analyses sur toute une série de scellés prélevés sur les différentes scènes de crime.

Après des mois d’analyse, c’est l’un de ces scellés qui vient semble-t-il d’ouvrir une nouvelle piste. Ce prélèvement, effectué sur la scène de crime de Mokhtaria Chaïb, est entré en résonance avec le profil d’un Perpignanais de 54 ans, déjà condamné pour agression sexuelle, et fiché à la suite de cette décision judiciaire. L’homme a été interpellé ce mardi à midi par les policiers à Perpignan, et se trouve depuis en garde à vue. Et tous les enquêteurs qui ont travaillé sur cette enquête hors du commun croisent désormais les doigts, en espérant qu’enfin, une part du mystère se lève.

Source: http://www.midilibre.fr/2014/10/14/exclusif-disparues-de-la-gare-de-perpignan-un-suspect-en-garde-a-vue,1065877.php

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