Reportage RTS, Temps Présents Prêtres pédophiles, tous les chemins mènent à Rome

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L’Eglise catholique romaine est gravement secouée par les affaires de pédophilie. Au-delà de l’émotion, la froide question de la responsabilité des autorités ecclésiastiques est désormais incontournable. L’Eglise a-t-elle par son silence protégé des criminels ? A-t-elle permis des récidives ? En Suisse, le mutisme est profond. Aux Etats-Unis, les procès ont contraints les diocèses à ouvrir leurs archives. Les documents sont accablants. Et remontent jusqu’à Rome.Prêtres pédophiles : tous les chemins mènent à Rome.

Les affaires de pédophilie ont gravement secoué l’Eglise catholique romaine. Et la liste des horreurs commises par certains prêtres n’est certainement pas encore bouclée. Au-delà de l’émotion que suscitent ces révélations transparaît maintenant de manière brûlante la question de la responsabilité de l’institution « Eglise ».

Les demandes de pardon, certainement sincères, ne suffisent plus à camoufler le silence de l’Eglise. Pour preuve, les cas révélés sont toujours l’aboutissement d’une longue et pénible démarche de la victime. Jamais l’Eglise n’a dénoncé d’elle-même un des siens. Et même une fois le cas mis en lumière, les autorités de l’Eglise, trop souvent, minimisent la gravité de l’abus, pour se préserver du scandale.

Dans quelle mesure l’autorité ecclésiastique est-elle impliquée dans la protection de prêtres pédophiles ? En Suisse, ces questions légitimes sur quelques cas précis se heurtent au refus de répondre de la hiérarchie. Aux Etats-Unis, la justice s’en mêle. Les victimes s’organisent et, avec l’aide d’avocats, affrontent les diocèses et même le Vatican. Cas par cas, pièce par pièce, elles exigent et obtiennent par voie légale l’accès aux archives. Le résultat est accablant : les correspondances démontrent souvent que l’autorité ecclésiastique – jusqu’à Rome – savait. Et elle n’a rien fait.

Rediffusion le vendredi 21 janvier 2011 à 0h25 et le lundi 24 janvier 2011 à 14h50 sur TSR2.

Générique

Un reportage de Isabelle Ducret et Michel Heiniger Image : Walther Hug Son : Béat Lambert Montage : François Charpié

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