Ce mardi, Yoni Palmier, jugé pour quatre assassinats à Evry, dans l’Essonne, a reconnu les faits du bout de lèvres pour le premier meurtre. Mais pas pour les trois suivants.
Yoni Palmier, jugé à Evry pour quatre assassinats, a reconnu le premier des meurtres, ce mardi. « Pour la famille de Nathalie Davids, ne nous prenons pas la tête, considérons que je l’ai fait », a-t-il lâché. « Pour le reste », c’est-à-dire les trois autres assassinats commis en février, mars et avril 2012, « je ne suis pas responsable », a-t-il ajouté immédiatement.
Yoni Palmier avait déjà avoué avoir tué Nathalie Davids, à l’oral puis à l’écrit, à un expert psychiatre venu témoigner ce mardi, et avec qui il s’était entretenu à trois reprises quelques semaines avant le procès. « Ayant un fort tempérament, j’ai préféré tuer, me soulager et régler mes problèmes », avait-il écrit dans une lettre, lue à l’audience par le président. « En voyant la victime à terre, je n’ai eu qu’un simple soulagement ». « Je ne veux pas attendre qu’on me tue, je préfère tuer », confessait encore dans ce texte Yoni Palmier.
Un aveu moins limpide que dans sa lettre
A l’audience, l’aveu a été moins limpide, livré dans la douleur, crescendo. « Pour le premier meurtre, je porte la responsabilité, pas de problème », commence-t-il. « Ca, on le sait, vous l’avez dit dès le premier jour », lui glisse le président, faisant tout pour ne pas le braquer. « Mais le tireur, c’est vous ou c’est pas vous? » « Quoi que je donne comme réponse, ça ne vous suffira pas, vous n’allez jamais me croire », pose Yoni Palmier, en victime, avant d’avouer l’ « avoir fait ».
« La famille est très émue et soulagée », a déclaré Me Elisabeth Auerbacher, avocat des Davids, qui a adressé un « merci pour eux » à Yoni Palmier après ses aveux. Elle aura réussi à arracher ce que ses confrères n’ont pas eu le temps d’obtenir. Car dans la foulée de ce coup de théâtre, les avocats des trois autres familles de victimes ont, tour à tour, tenté d’enfoncer un coin dans sa défense ébréchée et lui faire avouer les trois autres assassinats, commis en février, mars et avril 2012. En vain.
Illustration: Un croquis d’audience montrant Yoni Palmier, le 31 mars 2015 lors de son procès devant les assises à Evry – afp.com/BENOIT PEYRUCQ