Le Japon et la Corée du Sud ont conclu ce lundi un accord historique pour dédommager les « femmes de réconfort », exploitées sexuellement pendant la Seconde Guerre mondiale.
Un milliard de yens, soit 7,5 millions d’euros. C’est la somme de dédommagement qu’a accepté de verser le Japon aux 46 « femmes de réconfort » encore en vie, lors d’un accord historique conclu avec la Corée du Sud ce lundi.
Durant la Seconde Guerre mondiale, environ 200 000 femmes asiatiques, pour la plupart sud-coréennes, avaient été enrôlées de force et prostituées par l’armée japonaise.
Le gouvernement japonais « conscient de sa responsabilité »
« Le système des femmes de réconfort a existé, et le gouvernement japonais est pleinement conscient de sa responsabilité », a reconnu le ministre japonais des Affaires étrangères, Fumio Kishida, selon des propos rapportés par Le Parisien.
Il s’est également fait l’écho du Premier ministre japonais, Shinzo Abe, assurant qu’il exprimait aux victimes ses « excuses et son repentir, du plus profond de son cœur ».
Un obstacle aux relations diplomatiques
La question des « femmes de réconfort » empoisonnait depuis des décennies les relations entre Séoul et Tokyo. Selon la présidente sud-coréenne, Park Geun-Hye, arrivée au pouvoir en février 2013, ce différend constituait même le « plus grand obstacle » à l’amélioration des relations entre les deux pays.
Jusqu’à présent, le Japon considérait que le sujet était clos depuis l’accord de 1965 ayant rétabli ses liens diplomatiques avec la Corée du Sud, puis avec la reconnaissance, en 1993, de sa culpabilité.