Trente témoins qui auraient pu parler au procès Dutroux ne sont plus de ce monde. Assassinés, sans que personne ne sache pourquoi ni par qui, suicidés ou victimes d’un accident de la route, juste avant d’être entendus ou juste après avoir déposé plainte pour menaces de mort. Longtemps avant le début du procès Dutroux, un minigénocide a eu lieu sur le banc des témoins. La justice n’a vu aucun lien entre ces trente décès. Contrairement à Douglas De Coninck, qui suit l’affaire Dutroux depuis 1996. La lenteur de la machine judiciaire aura aussi facilité la perte de mémoire organisée…
Douglas de Coninck est journaliste au quotidien De Morgen. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages d’investigation retantissants et coauteur des Dossiers X.