Peu avant la cérémonie d’ouverture, le fils du réalisateur, Ronan Farrow, a écrit un article sur le silence des journalistes face aux accusations d’agression sexuelle à l’encontre du réalisateur.
Avec sa blague lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes sur Woody Allen, Roman Polanski et le viol, Laurent Lafitte s’est fait des amis outre-Atlantique. Beaucoup ont en effet trouvé courageux que le comédien ouvre le festival en évoquant –de façon certes indirecte– les accusations de viol à l’encontre du réalisateur, alors que la presse est accusée d’être trop complaisante à son égard. «Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis», a lancé Lafitte devant Woody Allen, assis au premier rang.
Il s’agit aussi d’une pique contre Roman Polanski, qui ne peut plus travailler aux Etats-Unis depuis son arrestation pour viol en 1977. Mais la blague rappelle que Woody Allen est lui-même accusé d’agressions sexuelles par sa fille adoptive Dylan Farrow.
Environ une heure avant la conférence de presse cannoise pour Café Society, le dernier film de Woody Allen, son fils Ronan Farrow avait publié dans le Hollywood Reporter une tribune dénonçant l’attitude complaisante des journalistes à l’égard du réalisateur. Il y accuse les médias de ne pas avoir pris au sérieux les accusations émises par sa soeur Dylan, alors qu’il rappelle qu’à l’époque, la décision du juge concernant la garde de Dylan concluait que celle-ci devait être «protégée» de son père adoptif, qui avait un comportement «extrêmement inconvenant».
Les faits avaient été détaillés précisément dans une enquête de Vanity Fair, mais lorsque Dylan Farrow a voulu publier une lettre ouverte en 2014, le Los Angeles Times a refusé et le New York Times ne l’a publiée que sous forme de blog.
«Ce genre de silence n’est pas seulement injuste. C’est dangereux, écrit Farrow dans le Hollywood Reporter. C’est une façon de dire aux victimes que ça ne vaut pas la peine de parler. Ça envoie un message sur ce que nous sommes en tant que société, ce que nous négligeons, les personnes que nous ignorons et celles qui sont importantes.»
Malgré ce texte, le sujet n’a pas été abordé pendant la conférence de presse cannoise, comme l’avait prévu Ronan Farrow. Comme Laurent Lafitte a été le seul à évoquer les faits, il a été applaudi par tous ceux qui étaient d’accord avec le diagnostic de Farrow.
Pour une journaliste de Buzzfeed: «Encore une fois, un humoriste fait le boulot que les journalistes n’ont pas fait.»
Once again, a comedian comes through when reporters don’t — Cannes starts with a Woody Allen rape joke: https://t.co/PdtndzU4jI
— Ariane Lange (@arianelange) 11 mai 2016
Peu avant la cérémonie d’ouverture, le fils du réalisateur, Ronan Farrow, a écrit un article sur le silence des journalistes face aux accusations d’agression sexuelle à l’encontre du réalisateur.
Avec sa blague lors de la cérémonie d’ouverture du Festival de Cannes sur Woody Allen, Roman Polanski et le viol, Laurent Lafitte s’est fait des amis outre-Atlantique. Beaucoup ont en effet trouvé courageux que le comédien ouvre le festival en évoquant –de façon certes indirecte– les accusations de viol à l’encontre du réalisateur, alors que la presse est accusée d’être trop complaisante à son égard. «Ces dernières années, vous avez beaucoup tourné en Europe alors que vous n’êtes même pas condamné pour viol aux Etats-Unis», a lancé Lafitte devant Woody Allen, assis au premier rang. Il s’agit aussi d’une pique contre Roman Polanski, qui ne peut plus travailler aux Etats-Unis depuis son arrestation pour viol en 1977. Mais la blague rappelle que Woody Allen est lui-même accusé d’agressions sexuelles par sa fille adoptive Dylan Farrow. Environ une heure avant la conférence de presse cannoise pour Café Society, le dernier film de Woody Allen, son fils Ronan Farrow avait publié dans le Hollywood Reporter une tribune dénonçant l’attitude complaisante des journalistes à l’égard du réalisateur. Il y accuse les médias de ne pas avoir pris au sérieux les accusations émises par sa soeur Dylan, alors qu’il rappelle qu’à l’époque, la décision du juge concernant la garde de Dylan concluait que celle-ci devait être «protégée» de son père adoptif, qui avait un comportement «extrêmement inconvenant». Les faits avaient été détaillés précisément dans une enquête de Vanity Fair, mais lorsque Dylan Farrow a voulu publier une lettre ouverte en 2014, le Los Angeles Times a refusé et le New York Times ne l’a publiée que sous forme de blog.
«Ce genre de silence n’est pas seulement injuste. C’est dangereux, écrit Farrow dans le Hollywood Reporter. C’est une façon de dire aux victimes que ça ne vaut pas la peine de parler. Ça envoie un message sur ce que nous sommes en tant que société, ce que nous négligeons, les personnes que nous ignorons et celles qui sont importantes.»
Malgré ce texte, le sujet n’a pas été abordé pendant la conférence de presse cannoise, comme l’avait prévu Ronan Farrow. Comme Laurent Lafitte a été le seul à évoquer les faits, il a été applaudi par tous ceux qui étaient d’accord avec le diagnostic de Farrow. Pour une journaliste de Buzzfeed: «Encore une fois, un humoriste fait le boulot que les journalistes n’ont pas fait.»
Pour le site Uproxx, «Laurent Lafitte est l’homme le plus couillu de Cannes». Un des journalistes du site a tweeté:
«Je n’avais jamais entendu parler de Laurent Lafitte mais c’est mon nouveau chouchou depuis qu’il a insulté Woody Allen en personne.»
Never heard of Laurent Lafitte but he’s my new favorite for insulting Woody Allen to his face https://t.co/wdMxtY45YV
— Andrew Husband (@AndrewHusband) 11 mai 2016