L’enquête sur la disparition, en mai dernier, de cette fillette âgée de 5 ans piétine. De nombreuses pistes ont pourtant déjà été suivies par les enquêteurs, sans succès.
«Je me sens un peu abandonnée.» Trois mois après la disparition de sa fille Fiona à Clermont-Ferrand, Cécile Bourgeon déplore dans un entretien à La Montagne la réduction du dispositif de recherche.
Le 12 mai dernier, Fiona, âgée de 5 ans, avait disparu alors qu’elle se trouvait avec sa mère au parc Montjuzet de Clermont-Ferrand. Cécile Bourgeon, alors enceinte de six mois, s’était endormie une vingtaine de minutes sur un banc, laissant la petite Fiona et sa sœur de 2 ans jouer ensemble. Après plusieurs jours de recherches minutieuses, mais infructueuses, dans les 25 hectares de ce parc escarpé, la piste de l’accident avait laissé place à celle d’un enlèvement.
Un numéro vert national (0800 958 081) avait d’ailleurs été mis en place dès le lendemain et les enquêteurs ont reçu une centaine d’appels. Mais «là où je suis un peu déçue, c’est qu’il y a quand même eu beaucoup de témoignages qui n’ont abouti à rien», confie la jeune mère de 25 ans au quotidien régional. L’enquête pour «enlèvement et séquestration» n’a, en effet, toujours pas permis de découvrir une piste concrète sur l’enlèvement de la fillette.
«On est pratiquement au point de départ»
«Six ou sept personnes ont dit avoir vu Fiona dans toute la France et ont été entendues par la police, ce n’est pas tant que ça», confie l’avocat de la mère de Fiona, Me Gilles Portejoie. «On est pratiquement au point de départ», a-t-il complété, tout en saluant le travail «remarquable» des enquêteurs et du procureur. Dans un premier temps, l’enquête s’était concentrée sur l’entourage de Cécile Bourgeon, notamment sur un Algérien de 34 ans contre qui elle avait porté plainte un an plus tôt pour «viol et séquestration». Sans succès.
D’autres pistes ont depuis été explorées. En juin, une femme avait assuré avoir aperçu l’enfant sur une plage de Perpignan (Pyrénées-Orientales), où vit sa grand-mère. Mais, là encore, la piste avait mené à une impasse. En juillet, une femme s’était manifestée auprès de Me Portejoie. Selon elle, un homme lui aurait confié que son neveu, qui jouait avec Fiona ce jour-là, aurait pris peur en voyant un homme qui le regardait en souriant. Mais il s’agit d’un témoignage indirect, et recueilli plus de deux mois après les faits.
Source: http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2013/08/12/01016-20130812ARTFIG00320-disparition-de-fiona-aucune-piste-trois-mois-plus-tard.php