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(La Dépêche) Un employé du palais de justice de Toulouse bientôt jugé pour exhibition sexuelle et de détention d’images pédopornographiques

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Un homme de 32 ans, employé comme auxiliaire de justice au palais de justice de Toulouse, sera jugé en février par le tribunal correctionnel de Montauban. Il est soupçonné d’exhibition sexuelle, de détention d’images pédopornographiques et de harcèlement sur deux collègues. 

Au palais de justice de Toulouse, certaines greffières et magistrates le trouvaient « bizarre », même « lourd » par moments. Mais personne n’imaginait le double visage de cet auxiliaire de justice. Ce « contractuel » de 32 ans est visé par deux enquêtes. L’une pour exhibition sexuelle, l’autre pour détention d’images pédopornographiques, harcèlement sexuel et moral.

Cette affaire démarre le 23 novembre dernier. Ce soir-là, vers minuit, des habitantes d’un immeuble situé rue Maurice Sarraut à Toulouse, remarquent le comportement dérangeant d’un automobiliste. Cet individu, garé à proximité de leurs logements, semble se masturber en pleine rue, comme souvent depuis le mois de juillet 2022.

Les preuves sont accablantes

Visiblement choquées, quatre jeunes femmes âgées de 18 à 26 ans, préviennent les policiers. Mais à l’arrivée des forces de l’ordre, le véhicule du suspect n’est plus stationné dans la rue. Une patrouille part à sa recherche et ne tarde pas à le repérer dans un quartier voisin. En se rapprochant furtivement de la voiture, les policiers constatent que le mis en cause a bien le pantalon baissé. Il remonte son jean au moment où les fonctionnaires de la brigade spécialisée (BST) du centre de Toulouse le contrôlent. Terriblement mal à l’aise, ce trentenaire cherche des excuses et nie s’être masturbé en public. Malgré ses dénégations, les équipes de la BST décident de le placer en garde à vue. 

Les premières heures de son interrogatoire ne sont pas ponctuées par des aveux mais les perquisitions effectuées à son domicile seront déterminantes. En fouillant son appartement, les enquêteurs mettent la main sur un disque dur rempli d’images pédopornographiques téléchargées entre 2016 et 2022. Et les éléments à charge sont si graves qu’il finit par avouer. Fin novembre, il a été une première fois placé sous contrôle judiciaire.

Affaire délocalisée

Mais la suite des investigations a réservé d’autres surprises. Notamment les auditions de ses proches et collègues de travail, qui ne plaident pas en sa faveur. Cet auxiliaire de justice se serait montré insistant avec plusieurs collaboratrices. L’une d’elles a même déposé plainte pour harcèlement sexuel, l’autre pour harcèlement moral. Ce trentenaire a été une nouvelle fois déféré le 18 janvier pour un nouveau placement sous contrôle judiciaire.

À la suite de ces nombreuses révélations, le parquet de Toulouse a, par mesure d’équité et de transparence, délocalisé le dossier dans le Tarn-et-Garonne. 

Ce chargé de mission sera finalement jugé le 28 février par le tribunal correctionnel de Montauban. En attendant, cet homme est écarté de ses fonctions. « La justice passe dans tous les lieux y compris dans nos enceintes », rappelle Bruno Sauvage, le procureur de la République de Montauban. 

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