Le riche homme d’affaires est accusé d’avoir mis en place un système lui permettant d’abuser de jeunes filles mineures.
L’ex-PDG du groupe Assu 2000, Jacques Bouthier, mis en examen notamment pour viols sur mineure, a été remis en liberté et placé sous contrôle judiciaire ce lundi, selon une information du Parisien confirmée par BFMTV, d’une source proche du dossier.
La chambre de l’instruction a confirmé la décision du juge d’instruction datant du 13 mars dernier, qui avait remis Jacques Bouthier en liberté pour raison de santé.
État de santé « incompatible avec la poursuite de la détention »
Fin février, une expertise médicale avait conclu que l’ex-PDG d’Assu 2000 présentait un « possible processus démentiel débutant » avec un « déclin cognitif suspect imposant la réalisation d’un bilan neuropsychologique et une consultation mémoire ». Les experts écrivaient aussi que Jacques Bouthier souffrait d’une altération de l’état général associée à une dénutrition sévère, liée à sa détention.
Son état de santé était ainsi « incompatible avec la poursuite de la détention », selon l’expertise médicale qui ajoutait que le mis en examen de 76 ans devait être transféré en milieu hospitalier dès que possible.
(Vidéo à voir sur l’article de BFM)
Cette mesure a été assortie du versement d’une caution de 500.000 euros, servant de garantie de représentation et pour l’indemnisation possible et future des victimes, s’il est condamné plus tard.
Contacté par BFMTV, l’avocat de la plaignante principale indique que celle-ci a appris « avec stupeur » cette remise en liberté sous contrôle judiciaire « de celui qui l’a suppliciée pendant tant d’années ».
« Ma cliente est dévastée par une décision qui va rendre sa reconstruction plus difficile encore », ajoute Me Maxime Delacarte auprès de BFMTV.
Mis en examen
Jacques Bouthier a été mis en examen en mai dernier pour traite des êtres humains, viols sur mineure mais également pour association de malfaiteurs en vue de commettre le crime d’enlèvement, séquestration en bande organisée, ainsi que détention d’images pédopornographiques.
Le riche homme d’affaires est en effet accusé d’avoir mis en place un système lui permettant d’abuser de jeunes filles mineures.