On a évoqué l’Espagne et les Pays Bas, parlons aujourd’hui de la Belgique, ce petit pays qui est un réel laboratoire du Nouvel Ordre Mondial : flicage de la population, classes moyennes écrasées de taxes, riches au paradis, népotisme, détournements d’argent à grande échelle, pays plateforme pour divers trafics, j’en passe et des meilleures. Si ce pays est le cœur de l’Europe, ce n’est pas pour rien, et on va comprendre pourquoi.
En commençant par comprendre comment fonctionnaient les réseaux liés à la CIA en Belgique, et comment ils utilisaient les partouzes pédophiles pour compromettre les personnalités qu’ils voulaient manipuler. Une méthode vieille comme le monde.
Ce qu’il se passe en Belgique est transposable dans l’ensemble des pays européens, c’est pour cela que je vais rentrer dans le détail et que –désolée- cet article sera long. Même si je suis obligée de faire des impasses, on va essayer de comprendre comment et pourquoi fonctionne le réseau pédophile belge.
Des affaires belges on connaît surtout l’affaire Dutroux. Mais, avant cela plusieurs belles affaires de réseaux pédophiles avaient déjà été étouffées, notamment celle du CRIES qui consistait à tourner des films pédo pornos dans les locaux de l’UNICEF à Bruxelles. Je n’y reviens pas, on en a déjà parlé.
Derrière l’affaire « Dutroux-prédateur-isolé », on a toute une clique de fascistes magouilleurs qui se trouvent être au pouvoir dans ce pays. D’abord sous l’égide du PSC, parti catho de droite, puis sous celle… des socialistes. En Belgique, l’imprégnation mafieuse de la classe politique est catastrophique.
Et tout ce petit monde est aussi occupé à détourner des milliards d’euros d’argent public, tout en percevant sa part des trafics d’armes, de drogue, de femmes et d’enfants qui sont implantés dans le pays, et bien implantés.
Les réseaux « stay behind » [1] appelés aussi réseaux Gladio sont en fait des réseaux de membres des services secrets européens, d’hommes politiques nationaux, de militaires fascisants, de pseudo intellectuels de gauche, d’hommes d’affaires véreux et de barbouzes, qui sont dévoués aux intérêts américains sous l’égide de l’OTAN et ont tout fait pour créer l’Europe qu’on connaît aujourd’hui. Leur mission est multiple, et parmi les objectifs on trouve :
– mener une propagande anti communiste, depuis les universités jusqu’aux partis politiques
– déstabiliser l’Etat en menant des opérations terroristes sous faux drapeau (par exemple la RAF, Action Directe, ou des actions d’extrême droite via le SAC par exemple). D’ailleurs, des caches d’armes étaient disséminées un peu partout en Belgique (mais c’était pareil en France), au cas où… Le SDRA [2] 8 était en Belgique la tête de pont du stay behind, dissimulée dans les services secrets de l’armée, et il a par exemple aidé des soldats US à attaquer le commissariat de Vielsalm en 1984, attaque au cours de laquelle un policier a été tué et des armes volées. Le but affiché de cette opération était de pousser les flics belges à augmenter le niveau de sécurité et de faire croire aux belges que leur pays était au bord d’une révolution communiste. Les armes volées ont ensuite été planquées à Bruxelles dans un local des CCC, les cellules communistes combattantes. Quand le parlement a appris que ce type d’opération conjointe entre les flics belges et l’armée avait lieu chaque année, il y a eu comme un froid. Surtout que pendant des mois, les autorités civiles ont parlé d’une « attaque terroriste » [3]. Les CCC elles-mêmes étaient une création de l’extrême droite , ce qu’on n’a appris que récemment [4].
– coopter des personnages du même bord dans les institutions et les partis politiques et détruire les autres. Par exemple, le leader communiste Julien Lahaut a été abattu par Gladio en 1950.
– détourner de l’argent pour les opérations secrètes et pour on ne sait trop quoi
– favoriser le trafic de drogue dans les différents pays, car cela rapporte énormément pour les caisses noires
Avec cet article, on va comprendre à quel point la politique a été vérolée par les fascistes ultra libéraux (ça peut sembler contradictoire, mais aujourd’hui on constate que le libéralisme économique est une dictature), et à quel point l’Europe est une construction fasciste.
Pour résumer, un politicien de premier rang comme Paul vanden Boeynants (VDB) avait mis en place des officines fascistes liées à l’armée et à la mafia. La Belgique, Etat mafieux, s’est retrouvée spoliée de milliards de francs, mais aussi de sa justice et de ses institutions, toutes entièrement au service de la coterie mafieuse et fascisante de Vanden Boeynants et de ceux qu’il servait.
Pour simplifier les choses, je vais présenter quelques personnages, ce qui permettra de comprendre quelques liens intéressants, et un contexte :
- Paul Van den Boeynants (VDB):
Membre du PSC (parti socialiste-chrétien) depuis le début des années 50 et de la direction du Cercle des nations, un organe anti communiste et très très favorable à l’OTAN, qui regroupait des politiciens européens bien en vue et était mêlé de près à des viols d’enfants à grande échelle. VDB était le propagandiste d’une militarisation du pays, y compris via des milices privées.
Il a créé le Cercle des Nations en 1969 avec son ami le baron Bonvoisin, mais aussi Paul Vankerkhoven et d’autres. Le Cercle des nations a organisé une cérémonie en 1970 en l’honneur des colonels fascistes qui venaient de faire leur coup d’Etat en Grèce. En 1976, c’est pour les 10 ans de dictature de Papa Doc à Haïti, qu’on a organisé une petite sauterie. Le Cercle a soutenu Franco, Salazar ou encore Pinochet.
En 1972 il créé le CEPIC (Centre politique des indépendants et cadres chrétiens), toujours avec Bonvoisin. Ultra libéral et anti gauchistes, il avait parmi ses piliers des membres de l’ordre du Rouvre [5]. Le CEPIC était destiné à couper l’herbe sous le pied à la « gauche » du PSC. Les deux antennes du CEPIC étaient « Nouvel Europe magazine » créé par VDB et qui organisait des réunions de fachos dans tout le pays, et le Front de la jeunesse (FJ). L e CEPIC a été dissous en 1982.
Autour de VDB, « un réseau d’organisations occultes », avec des gens de la finance et des délinquants. Dans le rapport Godbille [6], on soupçonne même un lien entre VDB et l’affaire des avions renifleurs qui se passe en France et qui consiste en un énorme détournement d’argent contre Elf, qui était alors une entreprise publique. Tout cela, afin de blanchir de l’argent qui venait de hold ups, de trafic de drogue ou d’armes.
VDB était au cœur de l’affaire du Crédit Commercial et Financier, entreprise qui a fait faillite et dont les administrateurs étaient Guy Cruysmans, Ado Blaton et Aldo Vastapane, un mafieux notoire mais anobli. La famille De Pauw, et le général Beaurir sont aussi cités. « Les petites mains semblent être toutes des militants d’extrême droite, travaillant dans diverses petites sociétés d’édition, de gardiennage, immobilières… », lit-on dans le rapport. Et VDB est au centre de ces groupes occultes: « Paul Vanden Boeynants n’était pas seulement en excellentes relations avec divers trafiquants d’armes, mais également avec divers entrepreneurs qui ont pu bénéficier de ses largesses, ainsi que de celles de divers ministres des Travaux Publics, connu notamment Guy Mathot », est-il encore écrit dans le rapport Godbille.
VDB a été identifié par plusieurs victimes comme étant l’un des abuseurs du réseau pédophile.
VDB, en plus d’être un fasciste et un pédophile, était un affairiste. Ce qui ne l’a pas empêché d’être aux commandes du pays pendant des dizaines d’années et de figurer parmi les politiciens les plus admirés du pays.
- Baron de Bonvoisin :
Membre du Cercle des nations depuis 1970 et trésorier du CEPIC. Il était très proche de Van den Boeynants, mais aussi de Jean Violet, selon un rapport de 1985 de la police de Wavre. Cela, probablement via leur anticommunisme commun et leurs idées fascisantes.
Bonvoisin avait aussi pour conseil Jean-Paul Dumont, autre membre de la clique belge, dont on va reparler. C’est encore Bonvoisin qui a financé le Front de la Jeunesse, comme l’a révélé la Sûreté de l’Etat en 1981. Pour Bonvoisin, tout cela n’était qu’une conspiration d’extrême gauche. Toutefois, comme bon nombre de têtes du CEPIC étaient impliquée, ce fut l’arrêt de mort dudit CEPIC.
Mais BB est tenace, et il vient de recevoir 100.000€ de l’Etat belge pour « préjudice moral », au sujet de la note de la Sureté de l’Etat de 1981 qui l’impliquait dans le financement des groupuscules fachos. Toutefois, il demandait plus de 6 millions.
Bonvoisin a été accusé de viols par deux des témoins X qui sont intervenus dans l’affaire Dutroux, et par quatre autres victimes. Une femme dont le mari était décédé a ainsi parlé d’une partouze dans un château près d’Ath en Belgique, à laquelle l’ex ministre Pierre Decamps[7] et le baron Bonvoisin étaient présents. A un moment, des enfants d’une dizaine d’années sont arrivés et ont été violés par les adultes présents.
Il participait aussi à des partouzes avec Guy Spitaels (ex bourgmestre d’Ath pendant 20 ans), autre ancien ministre [8], et Frans Reyniers, commissaire de police proche de Georges Marnette et de Yves Zimmer (deux pédophiles qui ont permis d’étouffer plusieurs affaires dont l’affaire Dutroux [9]), qui traînait aux Atrébates avec Michel Nihoul, et au Jonathan, où traînait Guy Mathot ainsi que de nombreux fascistes.
D’après le témoin X2, Bonvoisin était client régulier du Mirano, un club à partouzes sélect où des enfants étaient parfois violés de manière sadique, d’ailleurs dans les partouzes où elle l’a vu, il était dans le registre sado maso avec les mineures violées.
Il se vantait d’être ami avec Mobutu, ce dictateur du Zaïre (devenu la République Démocratique du Congo), et il s’est dit qu’il intervenait auprès de Mobutu dans « l’intérêt de la France », d’où les perquisitions interdites à Paris quand Bonvoisin a été poursuivi pour diverses escroqueries. En réalité, il intervenait surtout pour des personnalités françaises ou belges, et probablement d’ailleurs encore. On sait aussi qu’il fréquentait Kabila, bien qu’il l’ait toujours nié.
- Jean Violet :
Avocat français d’extrême droite et membre de l’Opus Dei qui a longtemps travaillé pour les services secrets, le SDECE (Service de documentation extérieure et de contre-espionnage) et avec l’Eglise romaine pour mener des opérations de déstabilisation dans les pays satellites de l’URSS pendant la « guerre froide », cela grâce aux communautés catholiques locales. Violet a été membre de la Cagoule, ce groupuscule fasciste qui suivait Eugène Deloncle [10]. Il a échappé à l’épuration grâce à ses copains de l’Opus Dei.
Jean Violet a été membre de l’affreuse Société du mont pèlerin, un lobby ultra libéral basé en Angleterre créé par Friedrich von Hayek en 1947, et qui a imposé ses vues en Europe (ce truc existe toujours).
Il a aussi été impliqué dans un gros détournement d’argent, « l’affaire des avions renifleurs », à la fin des années 70. En gros, une grosse somme d‘argent d’Elf Aquitaine a été détournée et on a fait passer ça pour une escroquerie. Mais en réalité, il s’agissait probablement de blanchiment d’argent. De fait, de nombreux membres du SDECE travaillaient chez Elf. L’argent a été envoyé dans une société implantée au panama aux commandes de laquelle on trouvait Jean Violet et Philippe de Weck, le président de la banque suisse UBS, et il aurait fini dans les poches de l’extrême droite catholique liée à l’Opus Dei, pour financer divers groupuscules fascistes comme le CEPIC en Belgique (l’aile droite du Parti Social Chrétien). Parmi les personnes impliquées, Giscard, alors président, Raymond Barre, grand affairiste alors 1er ministre, Albin Chalandon, ministre de la justice, des ecclésiastiques de l’Opus Dei et du Vatican, des membres de la loge P2, des agents de la CIA, mais aussi le baron Benoît de Bonvoisin. Un sacré panier de crabes.
Cette affaire devient très intéressante quand on apprend qu’un des relais de Violet pour cette magouille était le cardinal Marcinkus, lié à la banque Ambrosiano et à la loge P2, elle-même une émanation du réseau Gladio italien.
Violet a aussi été l’un des fondateurs du « cercle Pinay » [11], du nom du président du conseil français Antoine Pinay, atlantiste et européaniste, qui avait voté les pleines pouvoirs à Pétain en 1940 et était présent aux premières réunions du Bilderberg, justement créé pour imposer l’Europe ultra libérale avec une « concurrence libre et non faussée », et cela contre l’avis des peuples et de leurs élus [12]. Georges Albertini, ami de Violet, était aussi membre du cercle Pinay. Albertini était aussi un fasciste pendant la guerre, n°2 du Rassemblement National Populaire et collaborationniste de Marcel Déat. Albertini était aussi proche de la banque Worms, une horreur synarchiste qui voulait établir un régime fasciste en Europe. Albertini est aussi parmi les fondateurs de l’Institut d’histoire sociale (IHS) en 1954, financé uniquement par la CIA comme le Sénat US le révèle en 1967, et foncièrement antibolchévique.
Après la mort de Worms en 1952, Albertini était toujours rémunéré par le groupe. En 1970, il fonde l’Institut Supérieur du Travail, une officine anticommuniste de plus. Il a contribué à installer dans la politique d’après guerre tout un tas de fascistes engraissés avec l’argent des opérations barbouzes en France et hors de France. D’ailleurs, Albertini s‘est vite recyclé dans la droite non fasciste, le RPR, et était proche de Pompidou l‘ami des Rothschild ou d’Alain Madelin, autre facho du mouvement Occident.
Bref, Violet avait de l’entregent, notamment chez ses copains belges du réseau stay behind. Ainsi, il a lancé grâce à de l’argent US (via des fondations paravent de la CIA) l’Académie Européenne de Sciences Politiques avec Florimond Damman. Il était proche aussi de l’Union paneuropéenne de Otto Von Habsbourg, des réseaux qui sont intervenus dans l’affaire des avions renifleurs. Là dedans, les membres de l’Opus Dei côtoient des franc maçons, notamment de la loge italienne P2. Et quand il fallait lutter contre le péril rouge, violet pouvait demander une entrevue avec Richard Nixon et Henry Kissinger.
Violet était aussi membre du Cercle des nations, lui aussi basé à Bruxelles, et qui était aussi un outil d’infiltration des institutions.
- Michel Van der Elst
Cet avocat apparaît dans d’innombrables dossiers de magouilles, mais aussi dans l’affaire Dutroux.
Par exemple, il a servi de faux alibi à des membres de la bande Haemers (dont il était l’avocat) pour l’enlèvement de Vanden Boeynants, qu’il aurait aussi commandité. Il a ensuite remis ça en servant de faux alibi à Nihoul pour l’un des enlèvements, ce qui a été prouvé mais étrangement, l’alibi a tenu pour la justice bien que Van der Eslt se soit rétracté ensuite.
D’après certains témoignages recueillis au cours de l’enquête Dutroux, Van der Elst était le contact entre « l’organisation » qui aurait été derrière l’enlèvement de VDB, et la bande Haemers.
Le père de Michel Van der Elst a défendu un trafiquant d’armes lié à la CIA et Mossad, felix Przedborski, il était l’avocat du Grand Orient dont il faisait partie et conseillait personnellement le roi Albert II.
Quant à lui, Michel a été cité par des victimes du réseau dont Dutroux faisait partie, comme étant pédophile et adepte des partouzes dont on a déjà parlé. Il était aussi présent à la firme ASCO lors de tournages de snuff movies pédophiles.
Le témoin X1 raconte une scène terrible : Van der Elst, les frères Lippens et Bonvoisin la violaient et la torturaient tout en filmant la scène, alors qu’elle était en train d’accoucher, vers l’âge de 10-12 ans.
- Jean Bultot :
Directeur de la prison de Saint Gilles à Bruxelles, il était le lien entre des pontes nazis et le milieu fasciste belge, pour lequel il a contribué à recruter quelques éléments. Il a été impliqué dans l’affaire du gang de Nivelles. Sa compagne Claudine Falkenberg a travaillé au cabinet de Cecile Goor.
Bultot fréquentait assidûment le club Jonathan.
Depuis, il a quitté la Belgique en 1986 grâce à une filière d’évasion liée au Front de la Jeunesse au moment du procès Bouhouche, direction le Paraguay, et a demandé l’asile politique en Afrique du Sud.
A Bruxelles, il était un grand habitué du club Jonathan et était ami avec le patron, Pierre Paul De Rycke. Mais, Bultot était aussi ami avec Jean Michel Nihoul, qui fréquentait les mêmes boites à partouzes bruxelloises. Bultot a sûrement bien fait de quitter le pays, car apparemment, il détenait des informations faisant le lien entre les tueries du Brabant et la Sûreté de l’Etat.
- Roger Boas
Membre du Cercle des nations. Patron d’ASCO et ami de VDB au moins depuis le passage de ce dernier à la Défense, ce qui a facilité quelques magouilles. Il était le concubin de Fortunato Israël qui tenait donc un réseau de call girls, et était proche du Mossad.
ASCO, c’est une entreprise d’import export (notamment d’armes) installée à côté de l’aéroport de Bruxelles, pour laquelle Nihoul a travaillé et qui a hébergé quelques partouzes pédophiles sadiques et des tournages de snuff movies. Le Baron Bonvoisin y était aussi présent, de même qu’Annie Bouty, l’ex de Nihoul, et d’autre tarés comme Michel Van der Elst, Melchior Wathelet père (autre ministre), Wilfrid Martens (ex 1er ministre) ou Jean-Paul Dumont. D’après les flics qui ont entendu l’un de ces témoins, « Il semble que ces soirées étaient organisées pour des gens avec qui ils étaient en affaires ou qui pouvaient avoir une influence sur les affaires.Parfois des contrats étaient signés au court des soirées » auxquelles Boas avait ses « invités ». D’après un témoin, c’est un certain Madani Bouhouche, ex gendarme et barbouze fasciste impliqué dans pas mal de coups divers et variés dont les tueries du Brabant, qui l’emmenait chez Asco pour y être torturée et violée par toute la clique.
Apparemment, des jeunes femmes qui semblaient d’origine étrangère (Amérique Latine) vivaient à l’étage des locaux et repartaient rapidement. On sait aussi que Nihoul s’est rendu à Saint Domingue pour Asco, d’ailleurs il se plaignait d’en avoir été pour ses frais.
A propos d’ASCO, un quotidien néerlandais, De Morgen, écrivait qu’elle était de ces « entreprises qui vivaient de contrats avec l’Etat, obtenus par l’intermédiaire de politiciens intéressés ». De fait, VDB aurait touché un sacré paquet en commissions sur des ventes d’armes effectuées par Asco qui obtenait bizarrement la plupart des marchés, et pourtant la boite a fait faillite. De fait, VDB était bien là pour l’inauguration d’Asco le 8 mars 1973.
Boas a été condamné en 1992 à 15 mois de prison avec sursis et à une amende, mais il a été réhabilité en 1995 et décoré de l’ordre de Léopold II en 2004.
- Madani Bouhouche
On a déjà parlé de lui plus haut. Il faut savoir que cet ancien gendarme impliqué dans des groupuscules d’extrême droite et des magouilles en tous genres, a été accusé d’avoir tué son ami Juan Mendez, à qui on avait piqué toutes ses armes de guerre et qui soupçonnait qu’elles avaient servi aux tueries du Brabant. Bouhouche aurait d’ailleurs participé à plusieurs vols d’armes dont celui des armes du groupe Diane à la gendarmerie en janvier 1981, ainsi qu’au vol d’une cargaison d’or à Zaventem. Pour les tueurs du Brabant, il a aussi loué des caches et des planques.
Bouchouche a été vu par le témoin X2 au Dolo à la table de Jean-Paul Dumont et Georges Marnette. X2 était également présente cette fois où Bouhouche a rencontré VDB, Wilfried Martens, Philippe Moureaux, Jean Gol, Michel Nihoul et d’autres au Hilton. Mais bizarrement, Bouhouche n’a jamais été entendu au sujet du Dolo et de ses relations là bas.
En 1983, Bouchouche a créé avec son collègue flic Robert Beijer une officine privée baptisée ARI (Agence de Recherche et d’Information).
Bouhouche était surtout le meneur d’une bande de gendarmes fascistes durant les années 70 – 80, pour des commanditaires « mystérieux » mais liés à l’OTAN et au réseau Gladio belge. Il a créé un camp d’entraînement dans lequel sont passé nombre de militants de Westland New Pst ou du Front de la Jeunesse, dont Jean Bultot. En 1995 il prend 20 ans de prison pour deux meurtres. Mais il a été acquitté pour le meurtre de Juan Mendez, un vol d’armes à l’ESI et deux attentats. Deux ans seulement après sa condamnation, Bouhouche bénéficie de nombreuses sorties de prison.
Selon le quotidien Le Soir, des informations ne concernant et portant sur les tueries du Brabant ont été demandées aux Etats Unis par les autorités belges, mais des informations essentielles n’ont pas été communiquées, alors que tous les autres pays ont répondu sans problème aux commissions rogatoires internationales. Par exemple, des informations sur deux comparses de Bouhouche qui se sont exilés aux Etats-Unis, justement : Martial Lekeu, ex gendarme membre du groupe Diane était fortement soupçonné d’avoir fait partie de la première bande des « tueurs du Brabant » [13], et Jean-François Buslik, qui était quant à lui impliqué dans un attentat contre un gendarme travaillant sur un trafic de drogue, en 1981. Dossier dans lequel la DEA était en filigrane.
- René Bats :
Général belge qui était aussi membre du Cercle des nations, et connaissait bien le pédophile Raemaekers. Amateur de petits garçons et proche de l’avocat Jean-Paul Dumont. Depuis les années 80, il est expert pour les nations unies et fait une mission en Irak au moment de la guerre.
- Jean-Paul Dumont :
Membre du cercle des nations. Il était lié au PSC, et surtout au CEPIC dont il était membre du comité directeur en compagnie de Bonvoisin, VDB et Jean-Pierre Grafé (dont on va reparler). Il a été administrateur avec VDB de l’asbl Comité Ouwendijck, dont le président d’honneur était le prince Philippe, mais qui était en réalité une cellule d’entraînement de type milice.
Même s’il a été suspendu du barreau dans les années 90, Dumont est surtout avocat et client du Dolo, où Nihoul allait très souvent, de même que Georges Marnette. De nombreux témoins ont confirmé avoir vu ensemble Nihoul et Dumont
Ce dernier a aussi défendu Mahadani Bouhouche, Eric Lammers, ami de Patrick Haemers et membre de WNP et du Front de la Jeunesse, Paul Latinus (dont on va parler plus bas), Jean Pierre Graffé[15], Roger Boas, le pédocriminel taré Jean Paul Raemaekers [16], la bande de Nivelles et bien d’autres. Son associé Me De Quevy a défendu Dutroux, quant à Nihoul, il a été défendu par Me Dumont puis par son collègue De Cléty, grand ami de Dumont et De Quevy.
D’après un témoin, Dumont blanchissait de l’argent destiné au PSC dans des casinos allemands.
Il aurait fait des voyages au Canada avec le commissaire Georges Marnette qui serait son grand ami, et semblait négocier des contacts pour le compte de Roger Boas.
Lors des partouzes, il assistait au tournage de snuff movies au cours desquels des enfants étaient tués, notamment dans les bâtiments d’Asco. D’après le témoin X1, qui est passé pour folle, Melchior Wathelet (le père) et Wilfried Maertens étaient présents, de même qui Nihoul et Bouty, Antoine Van den Bogaerts son souteneur depuis qu’elle était gamine, et d’autres. X1 explique aussi que Jean-Paul Dumont était son « client » (alors qu’elle était mineure) et qu’il l’amenait à des soirées à Knokke et à Gand, parfois avec Van der Elst.
Elle précise que Dumont était un sadique et qu’il aimait voir les enfants se faire maltraiter. Dumont est aussi identifié par X2, qui l’a rencontré au même endroit que Marnette et Zimmer : un club à partouzes avec des mineurs « consentants ». Enfin, un troisième témoin le cite comme impliqué dans des partouzes pédophiles.
Selon le pédophile Raemaekers que Dumont est venu voir en préventive alors qu’il n’était pas son avocat afin de lui demander de se taire sur ses relations bien placées, Dumont a fourni des enfants à des membres de l’équipe de Marnette. Raemaekers dit aussi qu’ils ont été à des partouzes pédophiles au Stanley, un club de coloniaux, à La Piscine à Etterbeek, à Meise et dans divers autres lieux. Raemaekers a aussi ajouté que Dumont était proche du juge consulaire au Tribunal de commerce de Bruxelles Raymond Desmet, ce même Desmet qui est venu plusieurs fois voir Raemaeker en prison pour lui dire de « ne pas faire de vagues », ce que l’intéressé a traduit par : « me taire sur tout ce que je savais sur les politiciens, les magistrats et les personnes de hauts niveaux impliqués dans des faits de pédophilie ». Parmi ces relations à ne pas citer et dont Dumont avait parlé : VDB bien sûr, Guy Spitaels, Guy Mathot, Guy Coeme, Jean-Pierre Grafé, Elio Di Rupo (grand ami de Grafé), Alain Vanderbiest, Malchior Wathelet, Willy Claes, Philippe Maystadt, Wilfried Maertens, Jean louis Thijs…
Dumont a aussi été enseignant au lycée Molière à Bruxelles, où une affaire d’abus sexuels répétés sur les élèves a failli éclater, et où il a été accusé de viols.
Enfin, un témoignage des plus inquiétants est celui d’un certain Jacques T., ex trésorier des jeunes du PSC. Entendu en janvier 1997, il a redit ce qu’il avait déjà dit à la police de Charleroi et à la police d’Uccle (Bruxelles) : dans le milieu des années 80, Jacques T. fréquentait beaucoup Michel Dewolf et l’avocat Philippe Sala, tous deux membres du PSC, ainsi que Jean-Paul Dumont. Ceux-ci, « sous prétexte de tests d’initiation à l’Opus Dei », l’ont « amené à des Messes Noires avec actes sexuels. Il mentionne la présence de jeunes filles venant de pays de l’Est (13-14 ans) », est-il écrit dans la synthèse de police.
« En 1986 après une réunion politique bien arrosée il est allé avec SALA et DEWOLF à une réunion qu’ils annonçaient pimentée. Sur place il a été drogué avant d’être amené dans une salle avec des gens masqués et habillés en djellabas noires. Les participants buvaient du sang ». Tout le cérémonial sataniste était là : une fillette d’une douzaine d’années, morte, était allongée nue sur un autel, mais le témoin n’a pas assisté au meurtre. Il a été drogué quand il a cherché à partir et s’est réveillé le lendemain dans sa voiture.
Fils d’Achile Haemers. En 1987, il est accusé avec Philippe Lacroix et Antoine Brahy de faux et fraude fiscale pour avoir blanchi de l’argent du crime. Haemers était sous le coup d’enquêtes pour divers hold ups. En 1981, la bande Haemers est chargée d’organiser le faux enlèvement contre rançon de van den Boeynants par une pseudo «Brigade révolutionnaire socialiste ». VDB est resté un mois hors de vue, alors qu’il était sûrement le ministre le plus populaire du pays (comme quoi la propagande sert bien à quelque chose).
- Paul Latinus
Ingénieur en sciences nucléaires, il était informateur de la Sûreté de l’Etat depuis 1978, et était officier de réserve dans l’armée de l’air. Anti communiste fervent, il avait rejoint le Brabant Reserve Officer Club (BROC), créé en 1975.
Il a ensuite travaillé pour le PIO, un centre de renseignements créé par VDB pour déstabiliser les gauchistes, il a aussi été place à l’ONEM, l’équivalent belge de l’Assedic et conseiller au ministère du Travail. De fait, tout le monde savait qu’il était pistonné par VDB.
En 1978 il adhère au front de la Jeunesse dont il devient l’un des leaders et ‘lannée suivante il créé Delta nord, qui deviendra Westland New Post (WNP), autre groupe fasciste armé.
En 1981, un journal de gauche révèle ses activités, et Latinus se barre … au Chili, terre d’accueil des nazis et fascistes européens. Il revient en Belgique 6 semaines plus tard et continue l’infiltration de WNP dans l’armée et à l’OTAN. Il a expliqué au journaliste René Haquin : « J’ai été recruté en 1967, à l’âge de 17 ans, par une organisation étrangère dont le but est de lutter par tous les moyens contre le communisme soviétique. J’ai été initié en 1973 au contre-espionnage et aux techniques de renseignement par un officier OTAN, à Tongres, pendant mon service militaire. En 1977 (…), j’ai reçu ordre, par l’organisation à laquelle j’appartiens (…), de m’introduire dans la sphère du Front de la jeunesse (…). Ma nouvelle mission, en 1980, fut alors de créer en Belgique un groupe revanchard nazi calqué sur la Waffen-SS (ndlr: c’est-à-dire le WNP) ». L’organisation étrangère dont il est question était la DIA (Defense Intelligence Agency), le service de renseignement de l’armée US.
Latinus est mort peu après avoir contacté le commissaire bruxellois pourri Georges Marnette qu’il connaissait bien, pour lui dire que des types de WNP avaient participé aux tueries du Brabant.
Il se serait suicidé en 1985 [17], mais des proches se demandaient si ce que Latinus savait sur un dossier de partouzes pédophiles (le fameux dossier Pinon) ou sur des magouilles politico financières n’aurait pas précipité sa mort.
- Juan Borges :
Trafiquant d’armes portugais (y compris de l’uranium 235 pour le nucléaire), d’or, de mercure, de devises qui utilisait la société Alalouf (exportation de matériel médical) comme couverture. Mais il a de la chance, ses dossiers ont été suivis par des juges bienveillants comme Van Espen. Annie Bouty, la compagne de Michel Nihoul, l’a aidé via son cabinet d’avocats Cadreco, à se sortir d’affaire en demandant l’aide du cabinet du ministre de la Défense (rapport Godbille p.78). Comme par hasard, l’instruction sur les activités de Bouty a aussi été menée par le juge Van Espen.
Borges a été le partenaire d’affaires de Nihoul. Il était lié aux réseaux fascistes et à la mafia italienne. En 1986, Nihoul l’aurait laissé tomber.
- Jean-Pierre Grafé :
Membre du PSC et ami de l’actuel premier ministre belge Elio Di Rupo (PS) [18], avec lequel il faisait la tournée des boites liégeoises. Comme Di Rupo, Grafé s’en est tiré parce que Marnette a tout fait pour décrédibiliser un témoin à charge, le seul que les flics ont pris la peine d’auditionner, sur toute une liste de témoins. Grafé a quand-même du démissionner en décembre 1996 suite aux accusations rendues publiques d’Olivier Trusnacht, qui déclarait avoir été violé par Grafé quand il avait 14 ans, pour finir par dire qu’il en avait 18 lors des dernières auditions.
- Marc Dutroux :
Déjà condamné en novembre 1988 pour l’enlèvement et le viol de cinq jeunes filles âgées de 11 à 19 ans. Bizarrement, c’est même le ministre de la Justice de l’époque, Melchior Wathelet (le père, membre du cdH, qui a succédé au PSC) qui est personnellement intervenu afin de faire libérer Dutroux de manière anticipée en 1992, pour « désengorger la prison de Mons »… Cela a valu quelques remontrances du parlement européen à Wathelet.
En décembre 1995, Dutroux enlève trois jeunes délinquants. A la suite de cela, le gendarme René Michaux se rend au domicile de Dutroux, où étaient censées être retenues les petites Julie et Mélissa à cette époque. Il y va deux fois, ne trouve rien, ne voit pas la cache, mais dit quand-même avoir entendu des voix d’enfants. Accessoirement, Michaux a aussi anticipé la mort des fillettes, qu’il a annoncée deux jours avant les aveux de Dutroux. Ce policier a eu une promotion à la suite de cette affaire, bien qu’on savait qu’il était impliqué dans diverses magouilles à Charleroi.
Michaux a aussi saisi des K7 vidéos chez Dutroux, mais une bonne partie n’a jamais été visionnée, d’autres ont été rendues à Dutroux et certaines ont même été perdues. Il fréquentait le milieu du trafic de voitures à Charleroi, et beaucoup de monde savait à quoi ont servi les voitures qu’il avait achetées.
Dutroux voyageait beaucoup aussi : il allait régulièrement dans les pays de l’Est comme la Slovaquie, mais il a été reconnu aussi dans le sud de la France, ou près de la Suisse, par des victimes de réseaux pédos.
- Jean-Michel Nihoul :
Se faisait appeler « Michel Nihoul ». Magouilleur qui a connu un grand nombre de faillites frauduleuses, et a cumulé un nombre impressionnant de métiers, depuis la livraison de poissons jusqu’au conseil juridique, ainsi qu’un nombre tout aussi impressionnant de relations. Par exemple, alors qu’il était en prison en 1978, c’est le ministre PSC de l’Education Joseph Michel [19] qui est contacté par ses proches pour solliciter une libération.
Son implication dans les enlèvements n’a pas été retenue par la Justice, malgré de très nombreux éléments à charge. Son ami l’avocat Michel van der Elst lui a d’ailleurs bien sauvé la mise avec son faux alibi pour l’enlèvement de la jeune Laetitia Delhez à Bertrix. Nihoul y a été vu par plusieurs témoins, mais tant pis, on préfère croire Van der Elst, qui avait déjà donné un faux alibi à la bande Haemers. Et même si van der Elst s’est rétracté des années plus tard, on n’accuse toujours pas Nihoul pour cet enlèvement. On sait aussi que Nihoul a refilé des milliers de pilules d’ecstasy à Michel lelièvre à la suite de l’enlèvement.
Le rôle de Nihoul était de faire le lien entre les pontes du réseau, les clients, et les fournisseurs de chair fraîche, à savoir Dutroux et Martin, et probablement d’autres personnes.
- Jean-Claude Van Espen :
C’est un juge membre du PSC , qui a su étouffer quelques affaires compromettantes pour ses amis.
Alors que son collègue le juge Connerotte, celui qui est parvenu à faire libérer Sabine et Laëtitia, deux victimes de Dutroux, a été viré de l’enquête [20] pour avoir assisté à un repas avec les deux fillettes, Van Espen, dont le beau frère a travaillé avec Nihoul dans le cabinet d’avocats de Bouty, n’a jamais été embêté. En outre, la sœur de Van Espen est la marraine du fils de Nihoul [21]. Pourtant, il a travaillé sur des affaires connexes importantes, comme l’assassinat « irrésolu » de Christine Van Hees à Bruxelles en 1984, par Nihoul, Dutroux, Bouty et d’autres tarés de la bande, et non par les punks qui ont été envoyés en taule quelque temps. Evidemment ? quelques pièces essentielles ont disparu du dossier, notamment le carnet d’adresses et les vêtements de Christine, et van Espen n’a jamais jugé utile de faire analyser une seule des 168 pièces matérielles du dossier. Autre exemple : alors qu’il fallait recouper en urgence les propos de X1 avec le scénario du meurtre, Van Espen a interdit aux policiers de travailler le week-end, et ne lisait pas les dossiers (il demandait plutôt des « synthèses »). Les médias, bien sûr, ont été d’une rare complaisance avec la thèse officielle.
En outre, Van Espen était l’avocat d’Annie Bouty à l’époque du meurtre (pour une dispute avec Nihoul) et jusqu’en 1989, ce qui a quand même mené à son dessaisissement en 1998, soit quand-même 14 ans plus tard.
Je reprends le rapport Godebille (p.42) : « On peut conclure provisoirement qu’une série d’activités suspectes (laboratoires d’analyses médicales, escroqueries diverses, trafics d’armes, de diamants, services de sociétés de détectives privés, de gardiennage…) sont le fait de personnages qui se rencontrent dans des cercles étroits, que ce soient des cercles d’obédiences catholiques ou peut-être davantage des cercles de la mouvance des néo templices. Chacun de ceux-ci (cf. affaire des avions renifleurs, présence de certains personnages chez les néo templices) sont proches du S.A.C et de la loge P2, organisations qui en France et en Italie se sont avéré&es expérimentées dans la manipulation de truands appartenant à la mafia ».
L’enquêteur qui rédige ce rapport ajoute « nous avons été frappés par l’existence d’une constante en Belgique, ces groupes occultes sont proches de l’entourage de Paul Vanden Boeynants ». Et parmi ces « groupes occultes », on a bien sûr Westland Newport (W.P.N), un groupe militaire d’extrême droite qui avait en partie noyauté l’armée belge.
Westland New Post : WPN fonctionnait hors des structures de l’Etat et avec son propre budget. Dirigé par Paul Latinus, WPN travaillait à la demande de l’extrême droite, notamment de VDB, Cécile Goor (ministre PSC au cabinet de laquelle travaillait Latinus) et quelques autres politiciens d’extrême droite. Le but était de mener des actions anti communistes, souvent violentes.
PIO : Public Information office, lié à l’armée belge, du moins à l’aile fasciste de l’armée, et au CEPIC, le courant fasciste du PSC, le parti de VDB. Le major Bougerol [22], membre actif du PIO est allé en Irlande, en Grèce, en Chine à la fin des années 70. D’après le rapport Godbille, le PIO servait de service de renseignement pour VDB, alors ministre de la défense, qui l’avait mis en place. « L’objectif du PIO était de contrer la subversion antimilitaire rencontrée chez les lycées à l’occasion de la proposition de la Paul vanden Boeynants de rendre obligatoire l’accomplissement du service militaire dès l’âge de 18 ans. A cette fin, pour éviter de devoir émarger ces dépenses de lutte anti subversive au budget de la défense nationale, ce qui aurait provoqué un débat parlementaire sur la question, Paul Vanden Boyenants s’est servi de la société PDG par l’intermédiaire du Baron de Bonvoisin (trésorier à l’époque du CEPIC dont Paul vanden Boeynants était également Président) », précise le rapport.
Le PIO est devenu ensuite l’European Institute of Management (EIM), qui était géré par un membre du 1001 Club du prince Bernhardt des Pays bas, ex SS, ex Nazi, et créateur du Bilderberg avec David Rockefeller.
Autrement dit : une bande de fascistes a organisé des magouilles financières pour subventionner des coups tordus contre des contestataires de gauche, et cela afin de court-circuiter un débat plus ou moins démocratique. Voilà à quoi ressemble une dictature qui se déguise en démocratie.
Mais c’est exactement la même chose en France, et encore aujourd’hui, il ne faut pas rêver. Mais, on y reviendra plus tard.
Tueries du Brabant :
Les Tueries du Brabant on secoué la Belgique durant ce qu’on a appelé « les années de plomb » : 28 meurtres en deux vagues de terreur, entre 1982 et 1985. Pendant trois ans, les mêmes armes ont été utilisées, bien que l’équipe de tueurs ait changé au moins une fois en cours de route.
D’après Jean Bultot, les tueries du Brabant ont été commanditées pour couvrir des partouzes pédophiles et un trafic de drogue organisé par Vanden Boeynants avec l’aide de Armand Geschier, patron de la société Eurosystem Hospitalier (autre scandale politico financier avec évaporation de sommes importantes vers on ne sait où [23]). De la viande congelée était exportée, et dans l’autre sens de la drogue arrivait des pays de l’Est, via la société euromeat dans VDB était administrateur.
En 1984 la DEA (branche anti drogue US) signalait que Geschier fournissait des armes en échange de haschish libanais place dans des conteneurs destinés aux fruits et conserves, via la société Hatraco. Geschier est un grand ami de VDB.
On observe quand-même qu’un certain nombre des victimes des tueries sont reliés à l’extrême droite et à certaines magouilles. Pour n’en citer qu’un prenons, José Van den Eynde, passé pour une victime collatérale. Il était le concierge de l’auberge « Het Kasteel » à Beersel, retrouvé ligoté et tué de 6 balles dans la tête, fin décembre 1982, à 72 ans. Il avait connu le néo azi Léon Degrelle à la fac 50 ans plus tôt, et l’avait suivi en Espagne aux côté des franquistes.
Un certain Michel V. a témoigné sur les groupes de la Sureté de l’Etat qui simulaient des hold ups dans les magasins Delhaize. Le père de Michel V. l’avait fait sortir de prison après qu’il ait pris 18 ans pour un hold up dans une bijouterie. Michel V. explique que « La condition était de suivre des entraînements intensifs paramilitaires dans les Ardennes dans le but de créer une milice privée opérant pour la Sûreté de l’État.2 Ensuite il explique que ce groupe qui était formé à cela a effectué les tueries aux Delhaize. C’était des hold-ups simulés dans le but d’éliminer des personnes qui auraient pu révéler des choses embêtantes pour l’État… Il explique que
le groupe du début aurait été éliminé, voire tué, par les membres de la partie qui avaient continué pour leur propre compte, sauf deux membres. Il m’a dit qu’il y avait des gendarmes dans cette partie du groupement qui avait dérapé. (…)… Il me semble utile de comparer le portrait-robot n°16 des affiches de la bande des tueries avec les photos de V. de l’époque ».
Selon Marc Toussaint : « Le témoin évoque ici les tueries du Brabant, dont une des explications consisterait en la piste des ballets roses et du chantage ».
Il y a eu deux vagues de tueries : la première consistait principalement en des assassinats ciblés qui étaient effectivement maquillés en hold-ups, alors que la deuxième vague, celle de 1985, consistait en des attaques de type commando militaire dans des supermarchés. Cependant, ce sont les mêmes armes qui ont été utilisées. Et surtout, il est étonnant de constater que le coût logistique des tueries était supérieur à celui de l’ensemble des butins [24].
On a découvert assez récemment les liens d’un certain Robert Close, général belge qui fut un pilier de l’OTAN en tant que spécialiste de la propagande anti communiste, avec des mouvements d’extrême droite comme par exemple le Front de la jeunesse dont on a parlé plus haut, créé par Van den Boeynants et financé par Bonvoisin. De 1961 à 1965, Close est à la division « Plans et Politique » du SHAPE (le commandement stratégique de l’OTAN) et en 1974 il est envoyé à Rome au Collège de la Défense au moment où l’Italie vivait aussi ses « années de plomb » avec des mouvements terroristes d’extrême droite et d’extrême gauche piloté par l’extrême droite liée aux réseaux Gladio. Il quitte l’armée en 1980 et rejoint le PRL (Parti réformateur libéral), tout en continuant ses relations avec le cercle Pinay et les réseaux US européens. Enfin, Close a été président de la ligue anticommuniste mondiale, qui était clairement une organisation fasciste créée notamment par le chef de la secte Moon et Tchang Kaï Check, et cela en lien avec la CIA.
Quand il y a eu une enquête parlementaire sur les tueries du brabant, de nombreux témoins ont refusé de répondre aux élus du peuple au motif du secret de l’OTA N. Alors quoi ? Ce serait l’OTAN qui se cacherait derrière ces actions de déstabilisation ? Si oui, quand est-ce qu’on règle les comptes ? Quand tous les protagonistes fascistes seront morts ? D’ailleurs, ce n’est peut être pas pour rien que l’OTAN s’est installée à Bruxelles après avoir été dégagée par De Gaulle.
Je ne m’étends pas sur les tueries du Brabant. Pour en savoir plus je vous conseille ce forum très complet.
Affaire Dutroux
Je ne vais pas revenir sur le détail de l’affaire, d’autres l’ont très bien fait.
Ce qu’on connait moins, c’est l’aspect satanique des rituels et abus décrits par certaines victimes. A l’époque de l’affaire Dutroux, l’attention s’était seulement focalisée sur une pseudo secte Abrasax, mais c’était probablement pour mieux étouffer toutes les futures allégations au sujet de cérémonies de type satanique. On a dit que des enfants étaient sacrifiés à Satan par ce qui n’était qu’une asbl, basée à Forchies la Marche près de Charleroi. L’affaire dite Abrasax a vite été discréditée, et comme d’habitude on a jeté le bébé avec l’eau du bain et aujourd’hui encore la thèse officielle est qu’Abrasax n’était qu’une fumisterie.
Plusieurs témoins ont parlé de manière détaillée de cérémonies sataniques. Par exemple, une femme de soixante ans interrogée en janvier 1997 a déclaré que toute sa vie, elle « a été abusée par son père (un homme d’affaires très riche) et ses connaissances à l’occasion de fêtes sataniques », est-il écrit dans la synthèse de la cellule d’enquête. Elle a fréquenté aussi d’autres victimes de sectes sataniques, et a remis tous les documents à la police qui n’a, évidemment, rien fait. Dans ce cas, le lien entre réseau pédocriminel et satanisme est évident, puisque des enfants étaient enlevés et envoyés aux Pays Bas pour y tourner des films pédos. On filait même des hormones aux enfants dès 9 ans pour favoriser le développement sexuel. Dans une villa où des abus ont été commis, le grenier était aménagé en mausolée de secte nazie, et le siège de cette secte était à Zurich, à l’Hôtel du lac.
Des psys ont aussi à traiter des enfants victimes de pédophiles et de satanistes à l’époque de l’enquête, en Belgique. Ces enfants ont raconté la mise à mort d’autres enfants, qui venaient d’un orphelinat à côté, dont le directeur était complice. Etrangement, le psy qui a raconté cela à la police de Namur a reçu des menaces directes d’un supérieur de cette même police de Namur… Il faut dire que les enfants dénonçaient Melchior Wathelet. La liste des témoins directs de faits cérémonies sataniques est longue, je vous invite à lire vous-même les 1.235 pages de synthèse (très synthétiques) de l’enquête de Neufchâteau, fort instructives.
Quant aux témoins X, en réalité une dizaine de témoins dont la moitié n’a été entendu qu’une seule fois, et encore, il a très vite été question de les décrédibiliser aussi. On les a fait interroger par des flics hostiles qui déclaraient ne rien croire de ce qu’elles disaient. Puis, en ce qui concerne X1 et ses 17 auditions, on a procédé à pas moins de trois « relectures » destinées à vider le témoignage de tout son sens, quitte à faire de mauvaises traductions et à mentir, alors que les enquêtes au sujet de ces éléments avaient été stoppées net. D’ailleurs, celui qui était chargé de cette relecture était Baudouin Dernicourt, qui a bien freiné l’enquête.
Au final, on a traité tous ces témoins comme des fous et on n’a pas tenu compte de leurs témoignages. Et toutes les personnes citées par des témoignages qui se recoupaient ont pu continuer leurs saletés en toute impunité. Concrètement, on a remplacé les enquêteurs qui avaient mis ces témoins en confiance par Duterme devenu chef de la cellule d’enquête de Neufchâteau, et sa bande (Verhaegen, Dernicourt, Pourbaix), qui ont tout fait sauf mener l’enquête. Ils ont même cherché à déstabiliser des témoins déjà mal à l’aise, et ont déclaré à tous les médias que les témoins étaient mythomanes, alors que leurs prédécesseurs avaient déjà pu vérifier un certains nombre de faits, de lieux, de noms. On notera que la technique a été exactement la même dans l’affaire Alègre en France, où les témoins qui ne sont pas morts opportunément ont fini en prison pour avoir osé dénoncer Dominique Baudis et d’autres tarés puissants du coin.
Pour donner une idée de la campagne de décrédibilisation, on peut retenir que l’enquête de Dernicourt destinée à décrédibiliser le témoignage de X1 a couté plus cher que l’enquête destinée à vérifier ses propos, qui a, il est vrai, été rapidement close. En 2008, Dernicourt était commissaire à la police fédérale, section « Exploitation sexuelle ».
La bande de Dernicourt [25] s’est ensuite acharnée sur les premiers enquêteurs à avoir interrogé les témoins X1 et X2, qui ont été virés de la gendarmerie, puis blanchis des années après. Quant aux témoins, ils ont refusé de parler à Dernicourt et à ses copains[26].
Tout est parti en vrille quand des membres de la famille royale et de grandes familles « aristocratiques » belges comme les Mérode ont été cités. Par exemple, le prince Alexandre de Mérode a été cité par Nathalie W et le témoin X4 [27] comme un acteur central de l’aspect satanique des viols et meurtres d’enfants. Chez les Mérode, cela fait des dizaines d’années qu’on étouffe les affaires de pédophilie. Nathalie W décrit des sacrifices humains, du cannibalisme, des enfants marqués au fer rouge, des viols collectifs.
X2, quant à elle, a parlé d’une partie de chasse aux enfants dans un château appartenant à Liliane de Réty, la seconde femme du roi Léopold III, qui est morte en 2002 au château d’Argenteuil. Des enfants seraient même enterrés dans le parc. Le roi Albert Ier a été impliqué par X3, ainsi que le roi Baudouin et son frère Albert II, aujourd’hui roi des belges.
X3 a décrit des abus rituels qui se seraient produits dans les années 50 et 60, même si elle ne parle pas de capes et d’incantations. Elle décrit comment des adolescentes enceintes ont été éventrées puis démembrées, leurs bébés tués, comment les enfants et les participants ont bu le sang des morts et mangé leur chair. Comment un bébé a été donné aux chiens par « Paulo », à savoir van den Boeynants, comment des enfants de 3 ou 4 ans ont été assassinés dans les pires tortures. X 3, notamment, était livrée à ces tarés.
Pour étouffer l’affaire, on a placé des pions au niveau de la justice, de la gendarmerie et de la police judiciaire. On a systématiquement éliminé les témoins gênants (plus de 30 décès suspects), et menacé les autres. On a décrédibilisé ceux qui avaient déjà parlé, si bien que les autres victimes ont vite compris qu’elles devaient se taire, et on a promu les pourris, nombreux, innombrables même, dans ce dossier.
La morale de l’histoire ? Avant l’affaire Dutroux, parfois, on lisait un entrefilet sur un réseau pédophile, de curés par-ci, de flics par-là. Depuis, plus rien. C’est comme si depuis l’affaire Dutroux, il n’y avait plus de réseau en Belgique.
Quelques lieux :
Parc Savoy: SA Parc Savoy en 1985 constituée notamment de la SA International Trade Relations du groupe Charly De Pauw, de la SA Bâtiments et Pont du groupe Blaton, de Philippe Cryns… André Blaton administrateur délégué de la SA Parc Savoy. Puis la SA Parc Savoy a fusionné avec CODENAT SA, société de restauration du Cercle des nations qui s’est ensuite déclarée en faillite. Pourtant, le Parc Savoy était l’une des trois grandes boites de Bruxelles.
Les snuff moviesLes premiers snuff movies dateraient des années 70, mais aujourd’hui la pensée unique continue de nier leur existence (alors qu’il suffit de trois clics sur le dark web pour en trouver). Un certain Jean-Pierre van Rossem a cherché à savoir de quoi il retournait en Belgique au début des années 90. Il s’est rendu dans un vidéo club qui vendait des snuff movies pédophiles sous le manteau, et a demandé à participer à un tournage. On lui a donné rendez-vous à Breda (Pays Bas), et on lui a proposé de participer au meurtre filmé pour l’équivalent de 75.000 euros, ou simplement de regarder pour 45.000 euros. Avec de tels prix, il est évident que les snuff movies ne sont pas un passe temps de prolétaire. Van Rossem a signalé cela aux flics et à la justice de Breda, mais il n’a jamais été entendu à ce sujet. Toutefois, X2 a identifié Van Rossem comme étant présent à des partouzes pédophiles, avec Marnette, Zimmer, Léopold Lippens, Dumont, Bonvoisin, Bouhouche… Un autre témoin l’a vu commettre des actes pédocriminels [28]. Au début des années 90, un certain Warwick Spinks, un pédocriminel anglais qui a toujours été libéré plus vite que son ombre, a admis avoir tué plusieurs enfants lors de tournages de snuff aux Pays Bas. Il disait que ces films se copiaient en une dizaine d’exemplaires puis qu’ils étaient revendus pour 5.000$ l’unité. En 2003, un russe qui avait tourné plusieurs de ces films n’a été condamné qu’à 3 ans de prison pour production de pornographie enfantine |
Le Mirano: appartient à Philippe Cryns, autre membre du Cercle des nations qui a aussi été à l’origine en 1985 d’un gros projet immobilier où beaucoup d’argent a été détourné, le parc Savoy [29].
Les aristos du pays venaient s’encanailler au Mirano dans les années 80, notamment au cours de partouzes avec des mineurs. Parmi les habitués, le baron Bonvoisin.
D’après le rapport Godbille, on trouvait là beaucoup d’amis de VDB, comme Patrick De Pauw, le chanteur Plastic Bertrand…
Le témoin X1 parle de partouzes pédophiles sado maso qui y ont eu lieu.
Cryns allait chercher des garçons à la place Fontainas, là où se servait aussi un certain Hedwig Huybrechts, un gendarme qui avait organisé un réseau de prostitution de mineurs dans les années 80.
La place Fontainas, en plein cœur de Bruxelles, était un haut lieu de prostitution, notamment d’enfants. Le témoin VM1 (l’un des témoins X) a dit qu’il a été prostitué par Cryns au Mirano. Avant cela, VM1 a été placé dans un home (Vrij & Vrolijk [30]) à Brasschaat, où le directeur l’envoyait déjà se faire violer dans des partouzes. VM1 a décrit des tortures et meurtres d’enfants, des viols collectifs, des lieux précis, mais bien sûr on s’est empressé de balancer son dossier aux oubliettes. Au sujet de VM1, précisons encore qu’il a volé des photos compromettantes de personnalités chez un colonel du SHAPE, un quartier stratégique de l’OTAN. Il va sans dire que le témoin VM1 a été menacé
Des photos étaient prises par Cryns lors des partouzes qui avaient lieu au Mirano, la bonne vieille technique pour compromettre les gens.
Un gros trafic de drogue s’y déroulait aussi, ce qui a valu une petite condamnation [31] à Cryns, mais on a surtout évité de regarder du côté des partouzes pédophiles.
Enfin, d’après Nihoul lui-même, le frère du roi, c’est-à-dire le roi actuel, était présent lors de partouzes pédophiles au Mirano.
La Piscine : à Etterbeek, anciennement La Lune des Pirates. On pouvait y organiser des partouzes avec des enfants. Appartient à Marcel Hofman, qui a aussi créé la branche belge du Baghwan Tantric Club, dans une association basée à La Piscine 23 rue de l’Egalité à Etterbeek (Neo Tantra). Mouvement avec des nombreux adeptes aux USA et en inde. Orgies sexuelles. Devenu CCT Centre Communautaire Tantriste. En avril 1994, l’adresse du groupe change pour aller au 29 Kammenstraat à Anvers, où il est toujours.
C’est là que l’année suivante (nov. 1995) les flics perquisitionnent, à la recherche d’Eric Mattheussen, qui prenait des photos de morts d’accidents de voitures dans les morgues. Au 1er étage les flics ont trouvé des boites avec des photos d’enfants, « normales » ou pédopornos avec des viols, ou des enfants morts.
Le Jonathan: club détenu par Pierre Paul Derijcke, un fasciste qui a fut l’associé de Nihoul et était proche du front de la Jeunesse. Au club Jonathan, on n’hésitait pas à faire chanter les clients.
Le Stanley: Ce club à partouzes bruxellois date des années 60 et a fermé en 1971 ou 1972. Il appartenait à un certain Michel Hofmans Venaient, en plus des anciens coloniaux du Congo belge, quelques huiles fascisantes et des cadres américains d’IBM (une boite dont Hofman et son bras droit étaient proches, et pour laquelle ils travaillaient, selon un témoin interrogé dans le cadre de l’affaire Dutroux [32]) et d’Union Carbide. Au deuxième étage on tournait des films pornos, parfois zoophiles, et derrière le bar il y avait une autre future avocate de Nihoul, Virginie Baranyanka. Les partouzes étaient filmées et les films étaient emmenés par avion privé en Suisse [33].
Le but du Stanley était probablement de racoler des personnalités : le témoin cité plus haut expliquait ainsi que « HOFMANS recherchait surtout des gens avec de l’argent et qui occupaient des fonctions de premier plan. Magistrature, hauts gradés de la police et de l’armée, médecins, nobles etc ».
Parmi les clients, le père de Patrick Derochette, une copie de Dutroux qui a enlevé et tué la petite Loubna Benaïssa, mais aussi le père de Dutroux.
« Les orgies sexuelles dont il est question plus haut, ne sont-elles pas conçues et organisées pour exercer des chantages sur diverses personnalités ? » s’interrogeait le rapport Godbille.
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Une hypothèse à tout ce bazar est que les fachos du PSC ont été utilisés par les services US pour mener leur politique stay behind en Europe. Comment ? En les compromettant avec des vidéos de partouzes pédophiles. Il fut un temps de simples accusations d’homosexualité suffisaient pour faire plonger quelqu’un, mais aujourd’hui il en faut plus.
Tout le monde a des dossiers sur tout le monde. Tout le monde se tient par la barbichette. Ces structures sont les mêmes dans tous les pays d’Europe et existent toujours. Si on ajoute à cela une pincée de satanisme et beaucoup de cocaïne, on comprend mieux pourquoi l’Europe va si bien.
Pendant ce temps, les enfants continuent à être aspirés dans des réseaux de barbares. La drogue continue de rentrer par tonnes dans nos pays pendant que les armes en sortent illégalement, les marchés publics sont des cagnottes sans fin, tout le monde se gave et les institutions collaborent. Voilà où nous en sommes aujourd’hui.
Prochain volet : les réseaux pédophiles d’élite aux Etats-Unis
[1] Les réseaux stay behind, bien que certains historiens officiels le contestent, sont aujourd’hui prouvés par les archives qui sont enfin sorties dans certains pays (pas la France évidemment, mais un peu en Belgique). Ces réseaux pro US et pro libéralisme ont ainsi noyauté la vie politique européenne depuis la guerre, mais aussi l’enseignement à l’université, spécialement en ce qui concerne les sciences sociales (histoire, sociologie, psychologie), afin que tout le monde ouvre grand les bras à la mondialisation, qui n’est en réalité qu’une « ultra libéralisation » du monde, en faveur des banques anglo saxonnes. Ces réseaux stay behind s’appuyaient sur des groupuscules fascistes, comme on va le voir, et n’hésitaient pas à organiser des coups d’Etat grâce à leurs « armées secrètes », comme en Grèce, en Espagne, au Portugal et aussi en France même s’il a raté (pendant la guerre d’Algérie, à l’aide de l’OAS). En Italie, le réseau Gladio s’appuyait sur la mafia, et partout il s‘appuyait sur la franc maçonnerie, qui permet d’infiltrer l’ensemble des institutions.
[2] Le SDRA a été créé par un ancien du SAS (forces spéciales anglaises), le colonel Charlier, devenu chef d’Etat major… de l’armée belge ! Le SDRA était divisé en huit sections, dont l’autre importante était le SDRA 6 lié aux renseignements de la gendarmerie. C’étaient d’ailleurs des agents britanniques qui formaient les barbouzes du SDRA8.
[3] Cette attaque n’était pas la seule. Le journaliste René Haquin parle de « l’attaque d’un dépôt de carburant de l’armée à Bastogne. Ou encore de l’assaut d’un commissariat à Neufchateau ».
[4] « D’octobre 1984 à l’automne 1985, les CCC furent responsables de pas moins de 27 attentats. Le groupe, dirigé par Pierre Carette, visait par des attaques minutieusement préparées les symboles du capitalisme dont des installations US liées à l’OTAN, des banques et des bâtiments militaires ».
[5] Créé à la fin des années 50 par des étudiants de l’Université Catholique de Louvain. Cathos intégristes, l’ordre avait donc pour but de « créer des zones d’influences, de contrôle ou de direction, personnelles ou collectives, officielles ou officieuses, dans les secteurs les plus variés de la vie politique, sociale, académique, économique, culturelle ou caritative ».
[6] Rédigé par le Procureur du roi Jean François Godbille.
[7] Decamps était proche du ministre Jean Gol, partouzeur devant l’éternel, notamment au club Les Atrébates, où traînaient aussi VDB, Nihoul, la bande Haemers…
[8] Spitaels a du mettre fin à sa carrière après le scandale Agusta-Dassault, une autre affaire de détournement d’argent à grande échelle., qui a entraîné l’assassinat d’un autre ministre socialiste, André Cools, par la bande Haemers.
[9] Pour Zimmer c’était facile : dès 1997, c’est lui qui a été chargé de diriger la cellule d’enquête de Neufchâteau qui devait travailler sur l’affaire Dutroux et le réseau pédophile belge. Evidemment, on a conclu qu’il n’y avait pas de réseau pédophile. Et de 1982 à 1987,
[10] Membre de l’Action française, puis fonde le CSAR alias La Cagoule, et qui visait à établir un Etat fasciste en France en menant des attentats destinés à créer un coup d’Etat. Accessoirement, Deloncle était un grand ami du fondateur de L’Oréal, Eugène Schueller, qui a largement financé son groupuscule.
[11] Le Cercle Pinay regroupait de manière informelle des dirigeants européens de services secrets autour de Pinay. Via des contacts dans la presse et avec des think tank US, le cercle a mené une propagande acharnée contre tout ce qui ressemblait à du communisme. Le but étant d’imposer l’Europe libérale comme un rempart contre la menace rouge, évidemment. On peut citer parmi ses membres le ministre italien Giulio Andreotti, le chef des putschistes portugais Antonio de Spinola, le directeur de la CIA de 1973 à 1976 Willliam Colby, le directeur du MI6 Nicholas Elliott, le chef de SDECE Alexandre de Marenches… Le Cercle des nations pouvait s’appuyer sur des relais comme l’Académie européenne des sciences politiques ou le Congrès pour la liberté de la culture, et menait des campagnes de propagande efficaces, notamment quand il s‘est agi de mettre Thatcher au pouvoir. Le Cercle était actif dans plusieurs pays européens où il installait des politiciens d’extrême droite qui promeuvent l’intégration européenne.
[12] Le Bilderberg a été créé en 1954, un an après l’échec cuisant de la CDE (communauté européenne de défense) qui n’est pas passée malgré tous les efforts des Etats Unis. Mais, il faut dire que réarmer l‘Allemagne même pas 10 ans après la guerre n’enchantait pas les futurs européens…
[13] Lekeu est mort prématurément en 1997, à Orlando en Floride, en pleine rue. D’après les autorités US, il s’agit d’un infarctus.
[14] On lit dans le rapport Godbille que l’affaire de Feluy était instruite par la juge de la Vallée Poussin. Des politiciens en vue auraient fait venir un ancien agent des services portugais impliqué dans le trafic d’armes, Franco Ruy Mendez pour faire une enquête sur l’entourage de la juge et tenter de compromettre un collaborateur afin d’infléchir l’enquête. L’instruction de la juge vallée Poussin a montré que Guy Mathot était « tenu par des personnes disposant de vidéo cassettes sur lesquelles il figurait en tenue légère dans une partouze ». Vidéos dont certaines ont probablement été tournées au club Jonathan.
[15] Ce ministre pédophile qui faisait la tournée des boites de Liège pour récoler des mineurs avec Di Rupo.
[16] D’ailleurs Raemaekers –que Dumont connaissait depuis 20 ans- a déclaré lors d’une audition qu’il s’est rendu dans une villa à Meise avec Dumont, pour une partouze filmée avec cinq enfants, où une dizaine d’adultes étaient présents. Raemaekers est un phénomène : en 1995, il cumulait déjà « en 1988 une condamnation à 5 ans de prison pour le viol d’une gamine de 11 ans, emmenée aux Philippines sous le prétexte de tourner un film, violée et séquestrée durant 41 jours; une peine de 4 ans de prison en 1979 pour escroquerie et divers délits financiers; une condamnation à 7 ans de prison prononcé par la cour d’appel de Bruxelles le 5 janvier dernier pour escroquerie (dans cette affaire la chanteuse Chantal Goya failli être dépossédée de 200 millions) et plusieurs autres condamnations pour extorsion de fonds à l’aide de violences, faux en écriture, abus de confiance, etc », écrivait le quotidien Le Soir. On trouve chez lui 125 K7 pédopornos, et 2000 autres sont stockées dans un hangar où personne n’a cherché à les regarder. Dans l’affaire Dutroux, il a surtout orienté la recherche des corps de Julie et Mélissa à Jumet, où les flics n’ont rien trouvé.
[17] Suicide avec un fil de téléphone sans nœud coulant alors que Latinus avait encore les pieds au sol.
[18] Sous le 1er ministre Guy Spitaels en 1992, Di Rupo était… ministre de l’Education. Trois ans plus tôt, en 1989, il a été pris par des flics alors que deux mineurs étaient dans sa voiture, le pantalon baissé, au bord du canal de Mons. En 1996, le dossier contre Di Rupette violeur d’enfants a été classé « secret ». Plusieurs plaintes, toutes classées, ont été déposées contre cet amateur de fellations à 3.000 FB, et plusieurs de ses victimes l’ont dénoncé. Il est aujourd’hui premier ministre et mène des réformes ultra libérales sans débat parlementaire.
[19] Le même Michel qui a lancé le futur juge Langlois en politique au PSC bien sûr. Un quotidien belge a écrit que Michel avait ensuite demandé à Langlois de ne pas perquisitionner au siège du PSC à Bruxelles. Peu de temps après l’éclatement de l’affaire Dutroux, Langlois est passé du job d’avocat à celui de Magistrat, et dès que le juge Connerotte a été viré, Langlois l’a remplacé. Et bien que Michel, interrogé en 2002, ait dit ne se souvenir de rien, le quotidien De Morgen a bien publié « des lettres qui indiquent que Joseph Michel – à l’époque Ministre de l’Enseignement – remua ciel et terre pour faire libérer Michel Nihoul, et il y parvint malgré le fait qu’un haut fonctionnaire de la Justice avait réussi à esquiver une première requête, argumentant qu’un « octroi de faveurs » était impossible ».
[20] Il est remplacé par Langlois, qui a massacré l’instruction.
[21] D’après la sœur de van Espen, Nihoul a menacé son frère, le juge donc, ses enfants et son mari, Philippe Deleuze, si ses problèmes judiciaires ne se réglaient pas vite fait. Ce qui laisse entendre une certaine proximité.
[22] Jean Bougerol était spécialisé dans la guerre psychologique, proche du CEPIC, animateur des NEMS clubs liés au magazine Nouvelle Europe Magazine.
[23] En 1976 un contrat de 35 milliards de FB est signé pour construire des hôpitaux militaires en Arabie Saoudite. Eurosystem Hospitalier regroupait différentes entreprises publiques devait assurer le contrat mais a fait faillite en 1979. Au final, 11 milliards de FB auraient été « perdus ». On sait q’une partie de l’argent a servi à payer des call girls du réseau de Fortunato Israël, un réseau international de call girls utilisées pour faciliter les signatures de gros contrats. Fin 70, Israël émargeait sur la liste des public relations d’Eurosystem Hospitalier ainsi que dans des sociétés appartenant à l’un de ses amants, Roger Boas, comme Asco, BMF ou la Sofremi. 8,5 milliards (voir 11Md) sur les 28,5 milliards de FB étaient destinés aux commissions (30%), perçues par 4 Belges qui n’ont rien déclaré au fisc. On ne connaît toujours pas leur nom.
[24] Toutefois, il semble y avoir débat sur le montant des butins, car la police et la justice n’ont pas donné les mêmes chiffres.
[25] Dernicourt a été impliqué dans des attentats sous faux drapeaux revendiqués par les CCC (cellucles combattantes communistes), qui étaient en réalité des coups montés par les fachos.
[26] En l’occurrence, l’un des nouveaux interrogateurs de X1 était Verhagen, qui avait Nihoul pour informateur dans un passé récent.
[27] Une photo d’elle jeune a été retrouvée dans les affaires de Raemaekers.
[28] Van Rossem a été inquiété pour ce type de faits en 1982-1983, sous le couvert de production cinématographique. Il a eu un non lieu. L’une des victimes aurait été Rika, la fille d’un politicien libéral flamand.
[29] En 1985, il créé la SA Parc Savoy, avec de grandes pointures du secteur immobilier et de l’entourage direct de l’ancien premier ministre Paul VANDEN BOEYNANTS. Il est apparu que cette société, qui avait pour but d’exploiter des bars et des restaurants et d’organiser « des réunions culturelles et sociales », était liée au très influent Cercle des Nations. Ce club privé comptait parmi ses quatre-vingt-un membres fondateurs de nombreux nobles, hommes d’affaires, banquiers, diplomates et politiciens, dont certains noms sont cités par les témoins X.
Constituée par SA International Trade Relations (groupe De Pauw lié à Charly De Pauw, membre du cercle des nations), SA Bâtiments et Ponts (groupe Blaton lié à André Blaton, membre du cercle des nations), SA Groupe René Dupuis (Xavier Dupuis), SA Allenford Belgium (gérée par Verhoeft), SA Etablissement FR Drion, SA Café Anglais, SPRL Etudes et Rénovation, Philippe Cryns. André Blaton a été désigné administrateur délégué. La société a fusionné avec Codenat SA (société de restauration du Cercle des Nations).
[30] Au sujet de ce foyer, Vrij & Vrolijke, une autre victime a parlé 13 ans plus tard de faits similaires, à une époque différente. Ce témoin cite les mêmes agresseurs, et parle de cérémonies sataniques étaient organisées à l’extérieur du home.
[31] Le fils d’un magistrat est mort d’une overdose en avril 1985. Le dealer qui était le bras droit de Cryns, défendu par Annie Bouty l’ex de Nihoul, a été condamné à 5 ans et Philippe Cryns à 3 ans. Précisons qu’en Belgique, on est libérable au tiers de sa peine.
[32] PV n°12787 du 7 avril 1996.
[33] L’avion se serait crashé en 1969 dans la province de Namur, avec plein de vidéos à son bord. Pourtant, « Le soir, HOFMANS Marcel était cependant en possession de toutes les copies de films, grâce à l’intervention de personnes probablement importantes du milieu judiciaire de Namur », a expliqué un témoin qui fréquentait le Stanley.
Source:http://dondevamos.canalblog.com/archives/2013/02/12/26392336.html