Le rapporteur de l’ONU Juan Miguel Petit déclare :
« Il y a eu des plaintes et des dénonciations précises de mères qui se disent poursuivies par des groupes, pouvant être assimilés à des mafias ou à des loges, organisant la pornographie infantile. »
Un réseau organisé de trafic d’images pédophiles sur plusieurs sites Internet a été démantelé hier en France. Au bout de trois ans d’instruction, le juge Pierre Creton, de Troyes (Aube), et la section de recherches de gendarmerie de Reims ont déclenché l’opération baptisée «Forum 51». Du coup, à 6 h 30 du matin, deux cent vingt militaires sont allés interpeller en même temps soixante-six suspects domiciliés sur vingt-sept départements, dont l’île de La Réunion.
La chaîne cryptée Canal Plus propose une investigation très poussée sur le dossier du cédérom dont l’Humanité avait révélé l’existence. Les réseaux pédophiles et leurs étranges protections au centre du scandale.
Et la France ? Alors que le monde découvrait avec horreur l’affaire Dutroux en Belgique, quatre opérations de police ont ciblé les pédophiles dans l’Hexagone. Premier coup de filet, en avril 1996. Nom de code : opération Toro Bravo. Quinze mois d’enquête à partir de la saisie d’une cassette chez un cadre parisien, pour débusquer un réseau impliquant soixante-douze personnes. À sa tête Caignet et Vuillaume.
UNE OPÉRATION de grande envergure, baptisée « opération Achille », a été lancée, mardi 9 décembre, par la gendarmerie nationale contre des receleurs et des diffuseurs d’images à caractère pédophile qui opéraient depuis plusieurs mois sur le réseau Internet. Environ 200 gendarmes ont été mis à contribution pour interpeller et placer en garde à vue plus d’une cinquantaine de personnes sur l’ensemble du territoire. Cinq personnes ont été mises en examen pour diffusion et recel d’images de mineurs à caractère pornographique. Quatre personnes étaient toujours en garde à vue, mercredi 10 décembre dans la matinée.