Archives de catégorie : Serge Garde

L'Humanité Angers: Derrière les bourreaux, un réseau

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La cour d’assise d’Angers a condamné à seize et douze ans de prison les parents proxénètes de leurs quatre filles.Seize ans de prison pour la mère tortionnaire, quarante-trois ans, incestueuse et proxénète de ses filles, douze ans pour le père, quarante et un ans, bourreau violeur de ses enfants. La cour d’assises d’Angers (Maine-et-Loire) n’a eu aucune indulgence pour le couple L., dont le sadisme a transformé l’enfance de leurs quatre filles en un enfer quotidien, pendant plus de onze ans : coups et blessures, humiliations, dénutrition, privation des soins les plus élémentaires, viols dès l’âge de cinq ans. L’horreur se lisait sur le visage des jurés tout au long des trois jours de ce procès, jugé en la seule présence des journalistes. Comment ces gamines ont-elles pu survivre, régulièrement battues, sommées de rester des dizaines d’heures debout mains sur la tête, jetées presque nues dans le jardin, la nuit en plein hiver ? Des enfants objets de la perversion de leurs parents, et des désirs des  » clients « . Au su de tout le village, près de Cholet. Plusieurs témoins confirment la rumeur selon laquelle les filles L.,  » on pouvait se les faire « . Et pourtant le martyr des enfants s’est éternisé de 1986 à 1997, sans qu’aucun signalement n’aboutisse. Procès étouffant. Le président Vermorel répète :  » Nous sommes là pour juger ceux-là et rien d’autre. « . Mais le couple L. paraît bien seul dans le box. Où sont les clients, violeurs de mineures de moins de quinze ans ? Claquement de talons, salut militaire, le gradé de la gendarmerie, H., soutient à la barre qu’il n’a rien vu et que Caroline (1), l’aînée des victimes, affabule. Caroline se lève :  » Il ment ! « . Le gendarme H. est accusé par Caroline d’être le protecteur du réseau de prostitution. Or c’est lui qui  » s’occupait  » de l’enquête. De tous les clients dénoncés par les victimes, seul l’un d’eux attend d’être jugé. En correctionnelle, car ses viols ont été décriminalisés. Caroline est l’une des enfants identifiés sur le cédérom pédosexuel trouvé à Zandvoort (Hollande), dont nous avions révélé l’existence. Elle y a reconnu cinq autres mineurs de la région. Quel est le lien entre le Maine-et-Loire et la Hollande ? Cela aurait dû être établi par la juge Ringot qui instruit l’affaire du cédérom, à Paris. Le procès d’Angers, prévu en 2000, a même été repoussé pour cette raison.  » J’ai écrit plusieurs fois au juge Ringot, mais elle n’a jamais répondu « , proteste Me Salquain, avocat de la mère. Pourquoi ce blocage ? Pourquoi l’instruction, à Angers, a-t-elle réduit le dossier à une affaire de parents maltraitants et de proxénétisme sans client ? Le verdict aurait pu être plus lourd si Caroline n’avait demandé l’indulgence du jury :  » Ce sont mes parents, je les aime.  » Pour Jean Claude Disses, l’avocat de Caroline,  » justice a été rendue aux victimes, mais l’essentiel, le réseau, n’a pas été jugé « . Fait significatif, l’avocat général Rudy a fait immédiatement appel, afin que le futur procès soit aussi celui du réseau.

Serge Garde

*L’identité de la victime a été modifiée.

Source: http://www.humanite.fr/node/255697 Suite ...

(Livre de Laurence Beneux et Serge Garde) Le Livre de la honte : Les réseaux pédophiles

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livre-de-la-honteAu printemps 2000, Serge Garde dans le journal L’Humanité, puis Laurence Beneux dans le Figaro et dans l’émission L.B sur Canal + révèlent l’existence du CD-Rom de Zandvoort contenant 8500 documents pédosexuels, et d’un fichier établi par la police hollandaise. Dans une Europe traumatisée par l’affaire Dutroux, ce CD-Rom devient en France un formidable révélateur de problèmes : pourquoi le déni actuel, comment lutter contre les réseaux, à l’époque d’Internet ? Un deuxième CD-Rom contenant des scènes de viols et de torture inouïe est transmis par les journalistes à la justice. Elle n’a rien fait. Dans leur conclusion, les auteurs annoncent qu’ils existent plus de 20 CD-Rom.

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(L'Humanité) Télé. Où en est l’enquête sur les réseaux pédocriminels ? L’affaire du cédérom relancée

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La chaîne cryptée Canal Plus propose une investigation très poussée sur le dossier du cédérom dont l’Humanité avait révélé l’existence. Les réseaux pédophiles et leurs étranges protections au centre du scandale.

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(L'Humanité) La France n’est pas épargnée

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  Et la France ? Alors que le monde découvrait avec horreur l’affaire Dutroux en Belgique, quatre opérations de police ont ciblé les pédophiles dans l’Hexagone. Premier coup de filet, en avril 1996. Nom de code : opération Toro Bravo. Quinze mois d’enquête à partir de la saisie d’une cassette chez un cadre parisien, pour débusquer un réseau impliquant soixante-douze personnes. À sa tête Caignet et Vuillaume.

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L'Humanité Histoire secrète. Un répertoire photographique et un cédérom restent inexploités dans la lutte contre les réseaux transnationaux.

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Pédophilie : les regards insoutenables 470 photos d’enfants. Des garçonnets, des fillettes, des pré-ados. Parfois, des bambins de deux ou trois ans. Visages insoutenables. Le tableau de chasse de trafiquants pervers. Photos récentes ? S’agit-il d’enfants disparus depuis des mois, voire des années ? Mineurs, étrangers clandestins échappant au maillage des services sociaux et des éducations nationales ? Progénitures prostituées avec le consentement de leurs parents ? Qui sont-ils ? C’est peu dire qu’ils sont en danger. Sur de nombreux clichés, on lit la souffrance, la peur. Parfois un regard révulsé ou vitreux nous glace. La jeune victime est-elle droguée ? Est-elle encore en vie ? On découvre aussi des scènes de tortures…Ces portraits font de nous les témoins d’un massacre, dans une indifférence institutionnelle presque totale. La chasse aux immigrés clandestins est une priorité. Le démantèlement des réseaux pédophiles ne l’est pas, dans aucun des pays européens. Certes, les déclarations officielles abondent lorsque, sporadiquement, une affaire de pédophilie défraie la chronique. Il s’agit alors de s’indigner et de rassurer l’opinion publique. Mais les actes ?Cet album de photos est un nouvel élément qui témoigne de la curieuse apathie qui frappe les polices et les justices d’Europe. Pourtant, on nous rebat les oreilles de l’espace Schengen et d’Europol. Cette appréciation sévère paraîtra injuste aux trop rares enquêteurs, gendarmes, policiers, qui tentent de faire leur délicat travail. Mais combien sont-ils ? Quels sont leurs moyens ?

Réalisé par la police hollandaise, cet album de photos reste confidentiel, pour ne pas dire inexploité. Il contient pourtant les portraits de 14 pédophiles qui ont eu l’imprudence de se laisser filmer ou photographier en action. Qui sont ces violeurs ? Pourquoi ne sont-ils pas activement recherchés ?

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L'Humanité Zandvoort: L’association Morkhoven parle d’inertie criminelle

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De notre envoyé spécial.

Morkhoven. Le nom d’une bourgade près d’Anvers, en Belgique. Le nom d’une association qui défraie la chronique. Les Morkhoven traquent les réseaux internationaux de pédophilie avec des méthodes peu orthodoxes. Ils ont dénoncé le réseau Zandvoort après s’être appropriés le cédérom du pédophile néerlandais Gerrit Ulrich, dans des conditions controversées. Après une perquisition de la police qui, dit-on, n’avait rien trouvé. C’est peu dire que les Morkhoven dérangent les institutions belges bousculées par les contrecoups de l’affaire Dutroux. Le président de l’association, Marcel Vervloessem, a fait l’objet de perquisitions, de plaintes, y compris pour pédophilie. Lui hausse les épaules.  » Seuls les résultats comptent « , dit-il. Le fait est que l’Italie, le Portugal et la Hollande ont donné des suites judiciaires aux révélations de cette association, à l’origine du démantèlement du réseau Temse en Belgique aux nombreuses ramifications internationales. Rencontre à Gand avec plusieurs responsables de l’association.

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L'Humanité Un répertoire photographique et un cédérom restent inexploités dans la lutte contre les réseaux transnationaux

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Pédophilie :

les regards

insoutenables

470 photos d’enfants. Des garçonnets, des fillettes, des pré-ados. Parfois, des bambins de deux ou trois ans. Visages insoutenables. Le tableau de chasse de trafiquants pervers. Photos récentes ? S’agit-il d’enfants disparus depuis des mois, voire des années ? Mineurs, étrangers clandestins échappant au maillage des services sociaux et des éducations nationales ? Progénitures prostituées avec le consentement de leurs parents ? Qui sont-ils ? C’est peu dire qu’ils sont en danger. Sur de nombreux clichés, on lit la souffrance, la peur. Parfois un regard révulsé ou vitreux nous glace. La jeune victime est-elle droguée ? Est-elle encore en vie ? On découvre aussi des scènes de tortures…

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