The Journal of mental science

(The Journal of mental science) L’adrénochrome comme cause de la schizophrénie: étude de certaines déductions de cette hypothèse

Share Button

The Journal of mental science 1955

Publié en ligne par Cambridge University Press: 08 Février 2018

EXTRAITS :

1. En acceptant les vues de Hoffer, Osmond et Smythies, selon lesquelles l’adrénochrome ou une substance apparentée est la cause de la schizophrénie, en tant qu’hypothèse de travail, les déductions ont été faites qu’une population de schizophrènes devrait contenir un excès de types profondément pigmentés et une carence de personnes allergiques.

2. 1 008 cas de schizophrénie et deux séries de contrôle, l’un des 5 127 cas de tous types de blessures, l’autre de 500 cas de blessures à la tête, ont fait l’objet d’une enquête. Il a été constaté qu’il y avait un excès très important de cheveux foncés chez les schizophrènes, limité au groupe d’âge de 15 à 19 ans, et qu’il y avait une déficience très importante des conditions allergiques.

3. Les explications de ces résultats ont été discutées et la suggestion a été faite que les preuves sont les plus cohérentes avec l’idée que l’excès d’adrénochrome est dû à une dysfonction hépatique, héréditaire et acquise.

4. Le réexamen des données de Lucy sur la tolérance à l’histamine chez les schizophrènes confirme l’idée que la schizophrénie est une maladie unique.

5. D’autres déductions ont été faites à partir de l’hypothèse de travail, mais elles ne peuvent pas être étudiées sur la base du matériel disponible. Leur enquête aiderait à établir ou à réfuter l’hypothèse adrénochrome

(…)

Osmond et Smythies (1952) ont donné des raisons de raviver le point de vue initialement avancé par Bleuler (1950) selon lequel la schizophrénie est essentiellement un trouble du métabolisme, et ont suggéré qu’une substance chimiquement liée à la mescaline pourrait être l’agent causal.

Hoffer, Osmond et Smythies (1954) ont commencé à étudier cette hypothèse et ont découvert que l’adrénochrome, un produit d’oxydation de l’adrénaline qui est probablement un métabolite intermédiaire normal, possède des propriétés hallucinogènes actives. Ces auteurs ne considèrent pas l’adrénochrome comme étant incontestablement l’agent toxique de la schizophrénie, mais suggèrent que lui ou une substance étroitement liée, ayant l’anneau indole et dérivé de l’adrénaline, est impliqué. Ils avancent également l’opinion que la faille métabolique consiste en une surproduction d’adrénochrome ou de substances similaires. Une telle vision implique nécessairement soit une surproduction d’adrénaline, soit un blocage de l’une ou plusieurs des voies de détoxification de l’adrénaline dans le corps qui ne conduisent pas à travers l’adrénochrome. L’adrénaline dérivant de la tyrosine, l’hypothèse est essentiellement celle d’un métabolisme anormal de la tyrosine. De cette hypothèse, certaines déductions peuvent être faites.

 

Laisser un commentaire