L'Humanité Nouvelle affaire en Belgique

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UNE enquête a été ouverte en juin par la gendarmerie d’Alost, en Belgique, sur une nouvelle affaire de pédophilie touchant au moins la Belgique et le Portugal, après la saisie de photos d’au moins 340 adolescents, a indiqué hier un responsable de la gendarmerie belge. La brigade de surveillance et de recherche (BSR) de la gendarmerie d’Alost est en possession depuis fin juin d’au moins 340 clichés, dont plusieurs à caractère pédophile, représentant des adolescents européens qu’elle tente d’identifier. Selon Christian Dufour, procureur du roi du parquet de Termonde Ä où une instruction est ouverte depuis décembre 1997 par la juge Evy Muylaert Ä ces clichés ont été réalisés à partir de cassettes et films saisis ce même mois chez un Belge de quarante-neuf ans résidant à Tamise.

Ce Norbert D.R. avait alors été inculpé, incarcéré, puis libéré en mars 1998 par la chambre des mises en accusation de Gand. « Aucune autre personne n’a été inculpée, et aucune suspectée pour l’instant, mais l’enquête continue », selon le procureur Christian Duffour. Une commission rogatoire de la justice belge s’est rendue au début de 1998 dans l’île portugaise de Madère afin d’enquêter sur les activités de Norbert D.R.. « Ce M. Norbert a eu des contacts à Madère avec des gens qui s’occupent d’enfants », a encore déclaré le procureur, « et ceux-ci sont peut-être inculpés aux Pays-Bas, mais pas chez nous », a-t-il ajouté.

Le procureur du roi de Termonde a en revanche démenti les informations du quotidien belge « la Dernière Heure » selon lesquelles figurerait sur les photos en possession de la gendarmerie d’Alost celle de Manuel Schadwald, un adolescent allemand disparu à Berlin en juillet 1993. Le nom de cet Allemand a été cité jeudi par le quotidien allemand « Berliner Morgenpost » dans le cadre d’une enquête ouverte aux Pays-Bas sur un important réseau de pédophilie sur Internet, après saisie fin juin de matériel pédophile à Zandvoort (voir « l’Humanité » du 16 juillet).

S’agissant de la nouvelle affaire belge, « le mot de réseau est aujourd’hui un tout petit peu exagéré, mais l’enquête n’est pas encore terminée, et il se pourrait que ce soit un réseau », a également déclaré Christian Dufour. Selon la gendarmerie d’Alost, « des liens existent entre plusieurs enquêtes » en cours en Belgique et aux Pays-Bas. Les réseaux pédophiles présumés, qui font l’objet des enquêtes en Belgique et aux Pays-Bas, ont été en partie découverts par une association belge d’Anvers, Wergroep Morkhoven, spécialisée depuis le début des années quatre-vingt-dix dans la lutte contre les abus sexuels perpétrés sur des mineurs.

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