Les Chroniques de Svali n°52 – Noël dans la secte

Svali

Noël est le temps des chaleureux rassemblements familiaux autour de l’arbre de noël, du partage souriant de cadeaux et de l’excitation d’enfants aux yeux endormis pour voir ce que le Père Noël a apporté pendant que les adultes boivent du lait de poule et festoient en suivant de joyeuses
traditions.

Mais pour un enfant élevé dans une secte satanique, Noël revêt une signification bien différente. La journée est occupée par les activités normales de courses et de réceptions et la famille pourra se retrouver  »chaleureusement » pendant la journée.

Mais le soir les choses sont très différentes. L’enfant qui attend pendant la journée le Père Noël et ses cadeaux à la lumière du jour, tremble de terreur à la pensée de ce qui va suivre la nuit.
Le solstice d’hiver se situe le 21 décembre et c’est l’un des jours sacrés les plus forts dans la tradition païenne celte, car pour la secte, le  »Nouvel An » démarre après cette date. Des cérémonies spéciales sont prévues pour s’assurer d’une nouvelle année pleine d’énergie et c’est le retour solaire de l’allongement des jours (de nombreuses cérémonies occultes sont également basées sur la vénération d’une antique divinité solaire). De plus c’est une fête chrétienne de célébration de la naissance du Christ, méprisé par le groupe occulte, et des cérémonies spéciales sont au programme pour désacraliser et déformer la signification de ce jour. Pour de nombreuses familles occultistes, la semaine du 21 au 26 décembre est remplie d’activités, car les familles sont rassemblées et nul besoin d’expliquer les absences scolaires des enfants.

La cruauté entourant Noël et le solstice est intense. Les enfants sont souvent soumis aux sévices des membres de la secte déguisés en Père Noël ; ou une parodie de nativité se joue avec en résultat  »un roi Hérode » qui réussit à occire l’enfant Jésus (accompagné du meurtre rituel d’un nourrisson). Un enfant peut être violé sous le sapin de Noël, et tout un attirail donne une tournure nouvelle et macabre à ce jour de fête religieuse.

Au lieu de célébrer la naissance, l’enfant élevé dans une secte familiale va vivre Noël comme une période d’horreur et de mort. Une programmation est faite parfois, où on implante des images en rapport avec la fête religieuse, et on dit à l’enfant que la vision de ces images (comme un arbre de Noël illuminé ou une scène de la nativité) signifiera un contact avec la  »famille » ou autres messages induits par traumatismes.

Les enfants (et les adultes) peuvent recevoir des cadeaux renfermant des messages cachés qui leur rappellent les Noël du passé et les traumas se rapportant au lien  »familial ». Une parodie de fête sacrée est possible, mais au lieu de lait de poule et de jambon, le repas se compose de mets repoussants.

Cela ne constitue que quelques-unes des associations qui se produisent dans les alters dissociés de l’enfant élevé dans une secte familiale et c’est la raison pour laquelle de nombreux survivants ressentent un mélange d’excitation et de peur quand la période de fête arrive. Ajoutons que l’enfant une fois grand, les membres familiaux de la secte feront d’immenses efforts pour le recontacter à l’époque de ces fêtes religieuses auxquelles tous les membres de la famille sont obligatoirement attendus.

Panique et anxiété peuvent se produire chez le survivant adulte aux dates anniversaires d’intenses traumas et rituels, et il peut se demander pourquoi un jour de fête associé à la convivialité signifie pour lui se recroqueviller de peur.

Si le survivant comprend par lui-même d’où provient la panique et quels en sont les déclencheurs, il peut y trouver de l’aide. Cela se fera habituellement en thérapie ou en écrivant un journal.

Si le survivant a stoppé les relations avec les membres de sa famille, il recevra alors un déluge de cartes et de cadeaux de Noël, et il doit être très circonspect à ce sujet et conscient que ces objets peuvent se révéler d’intenses déclencheurs. Le désir  »d’appeler et recontacter » les membres de la famille se réveillera souvent par ce biais et le survivant aura besoin de surmonter cela en thérapie. Les alters de l’enfant détiennent les souvenirs les plus horribles et l’écouter, lui permettre d’aborder son trauma et ses peurs en thérapie, par un journal et par un travail d’artisanat peuvent aussi l’aider.

Créer de nouvelles traditions de fêtes qui sont vécues comme sécurisantes peut être également une aide. Certains survivants célébreront Noël en faisant des choses très différentes de leur famille d’origine pour les aider à se persuader qu’ils sont capables de se libérer de toutes les traditions reliées à elle. Et bien sûr un soutien et une sécurité extérieurs seront le mieux pendant toute cette période.

Noël est une époque particulièrement difficile pour de nombreux survivants. Adultes, ils peuvent choisir de se libérer de la signification traumatisante d’autrefois et se créer un Noël rassurant.

Svali

Traduction Hélios pour Pedopolis

Source: http://www.fichier-pdf.fr/2012/11/24/ritual-abuse/

 

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