ICW - Collectif des Mères MANIFESTE – Agressions sexuelles incestueuses

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« Quiconque se tait et ferme les yeux est coupable de complicité  et de non-assistance à personne en danger »

Au nom d’une conception de la famille que nous refusons parce qu’elle maintient le secret sur les agressions sexuelles incestueuses, Femmes devenues mères, nous témoignons de l’injustice que nous vivons conjointement avec nos enfants.

La gravité des dénis de justice en France concernant
les enfants victimes de sévices sexuels incestueux a été  dénoncée  lors  de  la  Commission  des  Droits  de l’Homme  qui  s’est  tenue  à  Genève  en  mars  2003. Rapporteur des Nations Unies, M. Juan Miguel Petit indique au sujet de la France que :
“de   nombreuses   personnes   ayant   une    responsabilité  dans  la  protection  des  droits   de  l’enfant,  en  particulier  dans  le  système   judiciaire,  continuent  de  nier  l’existence  et l’ampleur de ce phénomène ”.

Investigations  bâclées  voire  viciées,  évaluations  et expertises menées par des “spécialistes” inexpérimentés voire  compromis,  camouflage  voire  disparition  des dossiers  et  des  signalements  judiciaires,  refus  de prendre en considération la parole des enfants victimes d’agressions  sexuelles  incestueuses  voire  dénaturation des  faits,  refus  délibéré  de  diligenter  des  enquêtes policières  entraînant  des  jugements  contraires  à toute éthique…

Nos   enfants   victimes   d’agressions   sexuelles    incestueuses,  dont  la  parole  est  bafouée,  sont sacrifiés et portent en eux le poids écrasant d’une souffrance  toujours  tue,  jamais  reconnue  tandis que  les  pères-agresseurs  sexuels  incestueux  non condamnés  perpétuent  leurs  crimes  en  toute impunité.
En   qualité   de   représentantes   légales,   nous sommes  niées
dans  notre  fonction  maternelle  et protectrice,  accusées d’allégations  mensongères  et de  manipulations,   convoquées sans  cesse  devant   les  tribunaux  correctionnels, privées abusivement  de  l’autorité  parentale  pour  nous  empêcher  de   nous  constituer  partie  civile,   condamnées voire emprisonnées abusivement  avec  des  peines  de   prison  ferme  ou  de  sursis  avec  mise  à  l’épreuve, menacées voire  privées  de nos enfants placés voire remis à leurs pères-agresseurs sexuels incestueux

Au  nom  des  mères  d’aujourd’hui  et  de  demain,  nous  dénonçons  la  torture  psychologique et physique infligée à nos enfants et à nous-mêmes par l’État français.
C’est pourquoi nous demandons immédiatement :

• Le strict respect de la Convention des Droits de l’Enfant par  l’État  français,  ses  institutions,  ses   collectivités  et  toutes  les  personnes  intervenant  en matière de justice, de santé, d’éducation et de police
• La  suspension  de  toute  obligation  de  rencontre entre l’enfant et le père-agresseur sexuel incestueux en vertu du  principe de précaution , ceci dès les premières confidences et durant toute l’instruction judiciaire afin d’éliminer l’emprise et les pressions de ce dernier
• Le retour auprès de leurs mères des enfants victimes d’agressions sexuelles incestueuses, jusque-là confiés à leurs pères-agresseurs sexuels incestueux ou placés en foyer d’accueil
•L’arrêt et l’annulation des poursuites pénales contre les mères qui défendent les droits de leurs enfants victimes d’agressions  sexuelles  incestueuses  (condamnations  à des  peines  de  prison  avec  frais  et  dépens,  retrait  des enfants et de l’autorité parentale…)
• La  condamnation  pénale  des  pères-agresseurs sexuels incestueux et la condamnation des agressions
sexuelles  incestueuses  en  les  qualifiant  de  crime contre l’humanité
• La réparation des persécutions judiciaires commises par  l’État  français  en  indemnisant  financièrement  les enfants victimes d’agressions sexuelles incestueuses et leurs mères précarisées

• La réforme de la procédure de non-présentation d’enfant (articles 227-5 et 227-29 du code pénal)
• La  création  de  structures  régionales  d’accueil   composées  de  psychologues  et  de  médecins  pour soutenir  les  enfants  traumatisés  et  leurs  mères   fragilisées, et la multiplication de  centres régionaux pluridisciplinaires  pour  recueillir  la  parole  de   l’enfant victime d’agressions sexuelles incestueuses
• L ’obligation   de   formation   des   équipes    pluridisciplinaires avant  leur  intervention  dans  les procédures  d’instruction  (assistants  et  enquêteurs sociaux,  avocats,  magistrats,  médecins,  policiers, psychologues…)
• La  création  d’un  observatoire  indépendant composé d’instances internationales pour évaluer les pratiques de l’État français et de sa justice vis-à-vis des  enfants  victimes  d’agressions  sexuelles  incestueuses   et des mères qui défendent leurs droits
• Le vote d’ une loi relative à l’inceste et à la défense des  droits  des  enfants  victimes  d’agressions sexuelles incestueuses
• Le  lancement  d’ une  campagne  nationale  contre les   agressions   sexuelles   incestueuses et   la   pédocriminalité

Le silence est rompu.

“Je  signe  pour  soutenir  l’action  légitime  menée  par  l’Association ICW-Collectif  des  Mères,  déclarée  le   29 Mars 2001 et parue au Journal Officiel le 21 Avril 2001, qui défend les droits à l’intégrité physique et morale des enfants victimes d’agressions sexuelles incestueuses ”
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Afin de permettre au plus grand nombre de personnes de soutenir notre combat, l’adhésion annuelle est fixée à 1 Euro et doit être adressée à l’association, les dons sont acceptés.

ASSOCIATION ICW INTERNATIONAL CHILDREN WELFARE-COLLECTIF DES MÈRE

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